dimanche 1 août 2010

Batoua 3034m (Hautes-Pyrénées)

L'année dernière, la vallée du Rioumajou, dans les Hautes-Pyrénées, au dessus de Saint-Lary Soulan, m'avait laissé une impression agréable et apaisante. J'ai donc décidé d'y revenir ce vendredi 30 Juillet, pour faire l'ascension, le lendemain, de son plus haut sommet, le pic de Batoua (ou Cullfreda), 3034m, profitant d'une journée de beau temps annoncée.

L'ascension démarrera à 1390m, au parking de la zone de campement, à côté du pont de Frédançon, où je suis arrivé le soir vers 21 heures, me trouvant presque seul sur le parking (en tout cas entre humain). Je dors, dans ma voiture, à l'étroit, et pas à la belle étoile (même si c'est tentant) car je veux éviter, dans mon sommeil, d'être gentiment pris pour de la pelouse par nos amis les bovins qui paissent là. Mais l'endroit est calme, vert et la vue sur les sommets du Batoua qui nous dominent, belle. On a cependant la possibilité de dormir plus haut, à 1550m, au bout de la piste (interdite de 12 à 16h) qui démarre du parking où j'ai dormi. Il y a là aussi, en effet, comme je le verrai le lendemain, une zone de campement autorisé, près de l'Hospice de Rioumajou.

Photo 1: Depuis le port de Madera, vue sur, à gauche, le pic de Cauarère et, au centre, les Batoua: ça paraît bien loin, mais ce n'est qu'une illusion d'optique...

En fait, j'ai hésité et puis je me suis dit que si on pouvait y aller en voiture pour se rapprocher, il y aurait forcément du monde. Ce fut le cas. En plus, la piste, le long du torrent de Rioumajou, offre une alternance de forêt, clairière, petites cascades, bassins, fort agréable, même au retour au bout de plusieurs heures de marche.

Le samedi, je décolle donc à 6h30 et avale rapidement, en 3/4 d'heure, la piste qui sert de terrain d'échauffement. Le passage à l'hospice, marque le début de l'ascension, plus raide, mais pas difficile, par le vallée de Millarioux, vers le port de Madera (2560m) puis le port de Cauarère (2526m). On se trouve là dans un environnement plus minéral car la végétation disparaît au profit d'étendues schisteuses, qui font penser parfois à des résidus volcaniques. C'est beau car cela tranche avec le vert des pâturages. Au retour, je prendrai directement dans la pente depuis le port de Cauarère, par une sente plus raide mais très agréable à descendre à vive allure avec les bâtons de marche.
Photo 2: La fin de la piste, tout près de l'hospice de Rioumajou.



Une fois que l'on est sur la crête (frontière franco-espagnole), l'itinéraire ne la lâche plus jusqu'au pic de Cauarère (2901m) d'abord, puis le point culminant des Batoua (le sud-ouest) 3034m, et se prolonge au Batoua central (3028m) puis le Batoua NE (3032m).

Photo 3: Depuis le pic de Cauarère, vue sur le pic de Batoua SW. A gauche, le pic de Lustou (3023m).


Ces deux derniers n'étaient pas dans mes objectifs mais leur réelle proximité et facilité m'ont fait changer d'avis. J'ai mis 3 heures, depuis l'hospice pour parvenir au premier des Batoua. Il n'y a réellement aucune difficulté comme me le confirmera le nombre et la variété des personnes que je croiserai au retour. Ceci dit, le sommet se mérite car le chemin est long (c'est un 3000m!) mais le panorama depuis le sommet offre une vraiment belle récompense: des massifs du pic Posets (3375m) (Photo 4 ci-dessous) et du Schrader, à l'est, au Mont Perdu à l'ouest, et plus loin encore, la vue sur les deux piémonts.



L'ambiance est pastorale et l'heure matinale de mon départ m'a permis de croiser à nouveau une harde d'isards avec de nombreux petits qui m'ont coupé la route à 20 mètres avant de se réfugier à peine un peu plus loin.

Photo 5: Oui, oui, on les voit en face, là... les petits points marrons, chuttt!



Si à tout cela, on ajoute une dimension historique car la vallée et l'hospice de Rioumajou ont été de tout temps des voies de passage fréquemment empruntées (Pèlerins de Compostelle, trafiquants en tout genre à travers la frontière, réfugiés de la République espagnole...), on trouve là une vallée attachante. Attention, il n'y a pas de lacs dans les environs, peut-être dû à la composition schisteuse du massif.

1 commentaire:

  1. Bonjour !

    Merci de partager ces récits et photos de voyages sur la toile.
    J'aimerais vous poser quelques questions par rapport à votre voyage en Haïti. Étudiant en archéologie et histoire de l'art, passionné d'architecture et notamment du Gingerbread Haïtien, j'aimerais m'y rendre afin de réaliser un reportage sur le sujet. C'est donc de vos conditions de voyage que j'aimerais discuter, étant donné que vous avez sillonné l'île après le tremblement de terre.
    Je vous laisse mon mail si vous souhaitez me répondre : fredabomey@hotmail.fr

    Amicalement,
    Fred

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