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samedi 17 mars 2018

Trail des résistants à Castelnau Durban, en Ariège.


Voici une bien jolie course que ce Trail des résistants à Castelnau-Durban, dans le piémont ariégeois, entre Foix et Saint-Girons. Le parcours, ressemblant à des montagnes russes, m'a paru assez exigeant avec ses 18,5 km et quelques 650 mètres de dénivelé, dans les collines au nord du village  (mais il y aussi une course de 9 km, avec en tout près de 400 participants). Mais qu'il est agréable d'aller y courir, par n'importe quel temps (même si aujourd'hui c'était limite neige à la fin mais c'était beau), au milieu des vaches (enfin entre elles et nous il y avait une clôture) qui se mettent elles-aussi à courir en même que notre passage,comme au Tour de France (des limousines à poil long ça donne des highlanders...?), le long des petites rivières, dans les bois et les prés, à travers les petits hameaux, tout en regardant au loin des montagnes qui avec leurs nuages accrochés ressemblaient à des motifs de peintures chinoises de paysages en pensant en particulier à Mi Youren (je ne connais que celui-ci...) On court dans la terre, la boue, sur de l'herbe, des feuilles mortes au sol pour l'essentiel. Et c'est tellement mieux que le bitume des vulgaires centres commerciaux toulousains... On a quand même le temps de regarder le paysage même si parfois on a davantage le nez dans le guidon (c'est une expression ah ah ah...).




L'ambiance entre participants m'a plu. Je me souviens d'un coureur qui m'a particulièrement encouragé au sommet de l'avant dernière côte, avant un assez long plat, à un moment où j’ai un peu flanché. Il m'a probablement permis d'atteindre mon objectif. Donc vraiment merci. Enfin, l'organisation m'a paru aussi au point (inscription par internet...), l'ambiance générale, les bénévoles à l'accueil agréables. J'ai particulièrement apprécié les tranches de saucisson à l'arrivée... (et apparement je n'étais pas le seul!)

Dans la petite pochette à l'accueil, il est inséré une petite plaquette, bienvenue, nous renseignant sur l'histoire de ces villages lors de la Seconde Guerre mondiale avec la proximité du maquis de la Crouzette. En voici un extrait "Le 21 août 1944, l'armée hitlérienne qui bat en retraite doit rejoindre le reste des garnisons vers Foix. (...) Les Allemands parviennent à Castelnau-Durban mais sont arrêtés par les maquisards, dont ceux de la Crouzette, puis aidés par des renforts de tout le département. les allemands tentent de progresser par les collines dominant au sud et au nord de Castelnau-Durban. (...) L'armée allemande a déposé les armes à Castelnau-Durban sous les platanes et a signé la capitulation, le 22 août 1944 à Ségalas...".



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lundi 28 août 2017

Trophée de l'isard (les 30 ans) à l'Hospitalet près l'Andorre (Ariège)

Nous étions plus de 115 participants hier à L'Hospitalet près l'Andorre pour courir dans les montagnes (et se tirer un peu la bourre...) lors de cette trentième édition du trophée de l'Isard. Cette course a été la première à être organisée dans l'Ariège dans les années 80, sur un circuit de 15,6 kilomètres aujourd'hui (14 à l'époque car on traversait la RN20, aujourd'hui on passe dessous avec un petit détour et on partait de la place du village, plus proche). L'itinéraire monte par la vallée du Sisca et redescend par celle du Pédourrès, en passant par la porteille du Sisca à 2440 mètres d'altitude et en côtoyant les jolis lacs du Sisca ou Pédourrès, soit 1000 mètres de dénivelé positif et négatif, sur un circuit finalement assez éprouvant.
Je n'ai pas l'habitude de courir avec un chronomètre ou des gens, même si j'aime descendre en trottant. Je fais donc régulièrement une exception pour cet évènement qui anime le village lors du dernier week end d'août, et qui avec l'appui des bénévoles, en fait un moment particulier de mon calendrier montagnard. Le repas en suivant y est aussi un moment important, vraiment convivial, avec cette année les agneaux à la broche et la charcuterie faite à partir du cochon tué dans l'année (et le vin rouge qui accompagne, c'est qu'il ne s'agit pas de se déshydrater bêtement... ça va mieux les crampes Manu?).

Photo 1 : L'affiche, qui n'a pas été trop affichée.
C'est aussi l'occasion d'y côtoyer des gens remarquables et discrets comme Brice Delsouiller, vainqueur pour la énième fois en 1h34:36, à qui Arte a dédié un très beau documentaire, rediffusé cet été et le doyen de l'épreuve Jean Louis Rouch qui à plus de 80 ans est toujours là avec son sourire. Et puis Arnaud, ami d'enfance, maire du village, qui a repris le flambeau de son père Robert. Je me rappelle très bien du moment où ce dernier, sur la place du village, un soir d'août, il y a bien longtemps, avait parlé de ce projet. Lors de la première édition, avec Arnaud, nous étions 41 Mon temps de parcours et mon classement seront bien anecdotiques...
Enfin, on pouvait aussi acheter sur place du miel produit dans ces montagnes par Jacques Grassaud, qui un temps s'était occupé aussi de l'organisation de la course après le décès de Robert. Et qui avait permis que l'aventure se poursuive. Aujourd'hui c'est l'association de La Devessette qui s'en occupe, avec notamment Laurent Diaz, pour les photos et les résultats... Souvent des initiatives personnelles sont à l'origine de belles aventures collectives...

Alors finalement on adore revenir courir dans ces montagnes que l'on connaît bien, quitte à connaître quelques cuisantes défaillances, notamment sur la fin et l'ultime petite remontée pour passer le pont sur l'Ariège. Rien à faire en ce qui me concerne, j'y reste planté, comme je reste planté dès le départ, dès que ça grimpe vraiment et qu'on ne voit déjà plus les premiers s'envoler... On essaye alors de coller à la première féminine en espérant tenir le rythme. Et puis souvent la première féminine n'est pas celle que l'on croit, car en fait elle vous a largué dès le début (et même souvent la seconde et la troisième...), et vous ne connaitrez son visage que lors de la remise des trophées...ah ah ah... Mais tout de même, lorsqu'on a réussi à reprendre son souffle en général pour moi après le premier contrôle du pont des Pouzouilles et tant qu'on n'est pas dans le rouge, le plaisir est bien là, à courir sur les replats et que l'endorphine vous aide à grimper à la baillette (porteille du Sisca), le col. Là c'est bon, vraiment bon et on est prêt pour la descente, à fond la caisse, au moins au début car enfin hier j'ai fini comme j'ai pu, mais une minute plus tôt que l'année dernière.


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