mardi 30 juin 2020

Pic de Tarbesou (2364m), en Ariège, par le versant sud et les étangs de Rabassoles.

L'ascension du pic de Tarbesou par le versant sud offre ces paysages idylliques de cartes postales avec ses nombreux lacs, ses champs de rhododendrons en fleur juste au dessus de la magnifique forêt domaniale des Hares. La base de résineux et notamment les pins à crochets, fait penser au Capcir méditerranéen voisin mais la présence importante des hêtres rappelle l'humidité atmosphérique et la fraîcheur. Certains appellent d'ailleurs cette région du Donezan, à l'extrême est du département de l'Ariège, le Petit Québec. Ce n'est donc pas encore le sud. La vallée de la rivière la Bruyante, la bien nommée, est orientée plein est et de manière dégagée permet d'avoir une vue intéressante sur le massif du Madrès (dans les Pyrénées orientales) mais surtout toute une succession de lignes de crêtes forestières harmonieuses qui le précède.


Photo 1:  Le petit étang sans nom sur la carte IGN en contrebas sur le versant oriental du Roc de Bragues (2170m) accroche le GR7B qui file plein nord vers le pic de Tarbesou qui vu d'ici a des allures de volcan.
L'accès depuis le parking de la Restanque par la route forestière qui part à peine en amont du village de Mijanes, vers le port de Pailhères, est facile. Son altitude élevée, à plus de 1600 mètres, permet de gagner facilement le premier étang, celui de Rabassoles, à 1820 mètres d'altitude et de poursuivre un itinéraire passant par les deux autres grands étangs, l'étang Bleu puis l'étang Noir à 1920 et 1970 mètres d'altitude. Le parcours formera une boucle par les crêtes plutôt douces qui dominent les dits étangs, passant par le pic de Tarbesou, au panorama exceptionnel et les sarrat des Escales, et de Gabensa, jusqu'au col de l'Egue avant de redescendre sur la coume et l'étang de l'Estanyet et de rentrer.

Photo 2 : Sur le chemin en montant au pic de Tarbesou, en se retournant, vue sur les 3 étangs de Rabassoles. De droite à gauche, l'étang noir (2,7hec. et 11 mètres de profondeur), l'étang bleu (4,4 hec. et 7 mètres de profondeur) et l'étang de Rabassoles (6,6 hec. et 5 mètres de profondeur, d'après https://www.lacsdespyrenees.com/vallee-Donezan.html). La première ligne de crêtes se termine au pic de Balbonne (2305m). En arrière plan, le premier pic à droite derrière le pic de Balbonne, c'est le pic Carlit (2921m), point culminant du secteur.

Alors bêtement, tout au long de ce petit périple, je me suis encore demandé quelle était la différence entre un lac et un étang. Même en lisant des définitions, je ne suis pas convaincu. Il n'existe pas de définition officielle mais chacune insiste sur le fait qu'un étang est plus petit et moins profond qu'un lac et surtout sur le fait que l'eau y est stagnante et que le sol ne l'absorbe pas. Cette profondeur du lac permettrait d'avoir une stratification, notamment thermique, des eaux. Certaines notent pour les lacs un cours d'eau émissaire... Donc après cette balade, je n'ai toujours pas la réponse... Il reste que les eaux de ces étangs de Rabassoles étaient réputées poissonneuses.

Photo 3 : Depuis en dessous du sommet du Tarbesou, vue sur les deux étangs de Bauzeille (environ 1950m) et le massif de la Tabe (2368m) au fond à gauche, la montagne de la Frau (1925m) au fond au centre.

Restanque est la francisation du provençal restanco (en occitan normalisé restanca), terme employé en basse Provence et désignant au sens propre un mur de retenue en pierres sèches, parementé sur les deux côtés, barrant le lit d'un torrent intermittent pour provoque un atterrissement en amont (tout en laissant passer l'eau) et créer une terrasse de culture.