Affichage des articles dont le libellé est Ski randonnée nordique. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Ski randonnée nordique. Afficher tous les articles

mardi 24 janvier 2023

Dans le Cantal et l'Aubrac, la montagne hivernale à ski de randonnée nordique

    Les impressions d'hiver étaient de retour cette semaine... Pour les éprouver après une si longue et anxieuse attente, les montagnes du Cantal ou de l'Aubrac dans le Massif Central nous ont ouvert leurs portes et avec elles une solitude des grands espaces caractéristiques de ces contrées où le vertige semble horizontal et la vue presque sans fin. Un grand bol d'air par temps froid dans lequel le blanc sera le ton enchanteur.

Photo 1: Le buron de Barbès...

    Tout d'abord... Il fut facile de s'en aller sous le Puy de Bâne et le buron de la Rode, par le versant sud du massif du Cantal, entre Pailherols et Malbo, en ce jour, laissant la voiture au bout de la piste vers Labro à 1110 mètres d'altitude... Un buron est un bâtiment en pierre, couvert de lauze ou d'ardoise que l'on trouve sur les "montagnes", pâturages d'altitude possédés par le éleveurs de la vallée et exploités de manière saisonnière  dans le cantal, l'Aubrac, le Cézalier et les Monts Dore. Ils servent à abriter la fabrication du fromage et à loger les buronniers. 

    La tramontane soufflait assez fort et ne nous aura pas permis de monter sur les crêtes. Qu'importe, à nouveau pouvoir tracer son chemin dans la neige vierge, sur des pentes douces mais irrégulières, aux formes presque érotiques sous le soleil qui malgré le vent dévoile quelque peu les figures du paysage nous aura suffit. La zone est entièrement clôturée, quelques burons pointent ici et là et lorsqu'on se retourne, un paysage nous rappelant ceux enneigés des tableaux de Brueghel l'Ancien nous apparaît et nous enchante. Un lièvre s'échappe au loin ... 

Photo 2: Au loin, le puy de Bâne.

Photo 3: Un peu plus loin au dessus que la précédente... Vue en direction de l'oues...

       
 Dans l'Aubrac (mais toujours dans le département du Cantal), le temps était couvert, le lendemain, et les températures comme la veille, proches de -10°C. Loin des villes, en quittant le petit village de La Trinitat vers 1210 mètres d'altitude, dont la liste des noms de soldats tués lors de la Grande Guerre est plus longue que celle des habitants permanents d'aujourd'hui (avec un maximum démographique de 500 habitants en 1806 tout de même...), nous avons remonté la vallée du ruisseau du Peyrou, fermée sur le haut par la forêt domaniale du Prieur. Personne aux alentours. Une petite escapade au sommet arrondi presque plat modeste de Catau à 1309 mètres, pour entrevoir les espaces ouverts vers l'ouest, quelques burons isolés et l'on est revenu dans la forêt balisée pour rejoindre le hameau des Fajoux avant de retourner au point de départ, après une bonne dizaine de kilomètres, admirer une dernière fois l'église romane surmontée d'un clocher à peigne avec un escalier permettant de l'approcher (mais fermé en ce jour) ainsi qu'une croix de granit, et discuter chaleureusement avec visiblement un des rares habitants du village. Normalement par beau temps, depuis les monts de l'Aubrac, la vue sur les monts du Cantal est panoramique. En ce jour, seuls le Plomb du Cantal et le Puy Griou se sont laissés observés, de manière un peu furtive, avec une lumière douce tel un projecteur sur leurs versants sud.

Photo 4 : En direction du sommet de Catau

Photo 5 : En remontant la vallée du ruisseau de Peyrou. Vue vers le sud-ouest.

  Voilà que ces deux jours auront permis de reprendre contact avec le ski nordique, celui originel qui permettait simplement de se déplacer, sans ARVA ni GPS, avec pour simple outil une carte topographique, nos chères et précieuses cartes de notre IGN national, en traçant sa route là où on veut, sans risque d'avalanche.  

 Pour prolonger ces visites, on ira se replonger avec plaisir dans les livres de Pierre Soissons, éternel amoureux de ces montagnes, et notamment le très beau dernier "Burons, Cantal, Cézalier, Aubrac" aux Éditions Quelque part sur terre. Et surtout merci G.!


dimanche 10 février 2019

Une traversée du Cézalier à ski de randonnée nordique, de Besse à Murat.



Photo 1: Au fond le puy de Montchal (1407m). Le lac Pavin est à droite. Et nous, nous venons de rejoindre le domaine nordique.
Il fallait bien cela (voir photo ci-dessous) pour ensuite s'envoyer sur cet itinéraire qui, avec les chutes de neige, donna par bien des moments une ambiance grand nord.

Photo 2: N'allez pas croire que nous n'avons fait que manger... Et puis puisque la thématique était le blanc et ses déclinaisons, j'ai voulu mettre un peu de chaleur...
La traversée du Cézalier en Auvergne, depuis Besse en Chandesse, dans les Monts Dore, jusqu'à Murat au pied du massif du Cantal nécessita trois jours pour environ 90 kilomètres. Grâce à l'enneigement exceptionnel, nous avons pu tout faire à ski. Même si pour le dernier jour la quantité de poudreuse fut telle, que nous avons opté à la mi-journée, devant le temps qui filait, et notre lenteur dans la neige, pour un itinéraire empruntant les routes départementales peu (très très peu) fréquentées. Et ce n'était pas la saison pour observer la ligunaire de Sibérie...

Photo 3: Le troisième jour, après le village de Vernols à l'approche du col de Montirargues (1150m)
Voilà, le massif du Cézalier, culminant à 1551m au Signal de Luguet, est coincé entre le massif du Monts Dore et celui du Cantal. Le temps n'a pas été assez dégagé pour nous permettre de les apercevoir entièrement tous les deux. Mais il est certain que la perspective de voir ces deux massifs est un des intérêts de cette magnifique traversée. Le relief n'est pas très accentué sur les hauteurs et reste idéal pour la pratique du ski de randonnée nordique. En effet, le massif du Cézalier est un plateau volcanique de type hawaïen ce qui fait que les reliefs accentués se retrouvent plutôt sur les zones périphériques là où l'érosion fluviale avait déjà travaillé pour creuser les vallées. Le plateau lui reste assez débonnaire, même si quelques formes de relief glaciaire peuvent être observées et c'est le pays des pâturages et des près. En tout cas, cela marque un contraste assez forts avec les deux autres massifs évoqués qui l'encadrent, qui eux ont connu une érosion glaciaire formant un relief de caractère nettement plus alpin. Le massif est également assez pelé. En 1926, déjà Ph.Arbos dans Le Massif du Cézalier (Étude de géographie humaine dans la montagne d'Auvergne), Revue de Géographie Alpine (14-3), indiquait un coefficient de boisement de 8%. Il a du augmenter depuis mais pas dans des proportions importantes. Il mentionne les rudesses du climat et raconte qu'à La Godivelle le manteau neigeux reste fréquemment sur le sol cinq mois de décembre à début mai et que les communications en sont fortement gênées. Sans doute y circule t-on à traineau nous dit-il...

Ainsi, lors de notre première étape, entre Besse en Chandesse et La Godivelle, cette perspective fut longtemps notre champ de vision même si nous ne voyions que les prémices des versants des massifs du Cantal et des Monts Dore. Ce que j'ai apprécié finalement fut de partir directement de la ville. Besse en Chandesse qui de part l'unité architecturale et urbanistique de son petit centre ville, avec ses nombreux édifices historiques et l'utilisation presque exclusive de la "pierre (noire) de Besse" offre une homogénéité charmante et fait penser à Salers dans le Cantal. C'est de plus une commune touristique avec sa station de ski (Super Besse) toute proche et son domaine nordique encore plus proche que nous avons rejoint rapidement. Alors, on ne s'est pas laissé démoraliser par la pluie qui nous a accueilli le soir, ni même par la réception du premier restaurant sur lequel nous avions jeté notre dévolu...
- Bonjour, on voudrait manger. On est deux. (il est 19h...)
- Ah mais ça va pas être possible tout de suite. Pas avant 19h30.
- C'est pas grave! On va prendre un verre en attendant.
- Ah mais c'est pas possible, les cuisiniers sont en train de manger.
- Bon et bien on reviendra tout à l'heure.
(...)
De retour, assis à table, dans cet intérieur un peu cosu.
- Tenez voici la carte des vins, et celle du menu.
- Nous aimerions prendre "l'idée" du jour qui était affichée devant l'entrée. "Potée auvergnate... 20 euros"...
- Ah, mais ça va pas être possible. Je n'en propose que pour ceux qui sont en pension ici. Et puis je n'en ai fait que pour huit. Donc je n'en ai plus. Alors vous prenez le menu, à 45 euros?
... Bon, effectivement ce ne fut pas possible et finalement on est parti manger une fondue de Saint-Nectaire dans un endroit nettement plus convivial, à la Souillarde. Nous étions alors loin du beffroi.

La première étape nous a conduit, depuis Besse donc, à 1035 mètres d'altitude, jusqu'à la plus haute et moins peuplée (12 habitants permanents) des communes du département du Puy de Dôme, La Godivelle à 1250 mètres d'altitude, coincée entre son lac d'en haut d'origine volcanique (44m de profondeur) et son lac d'en bas d'origine glaciaire (quelques mètres de profondeur et en voie de comblement plus avancée). Le site est est protégé (Réserve naturelle des Signes de La Godivelle) et charmant.
Nous sommes sortis du bourg (et de notre hôtel Les Charmilles) par un chemin vicinal à côté du stade qui rejoint le domaine skiable nordique de Besse-Pavin, au pied du puy de Pertuyzat (1304m), empruntant quelques temps les pistes de ski damées jusqu'au lac Pavin (1190m) d'origine volcanique puis en direction du lac de Montcineyre (1185m) lui aussi d'origine volcanique. Nous avions dans le dos, et tant que la météo nous l'a permis la grandiose perspective de la chaîne des Puys, avec plein nord la silhouette gracieuse du Puy de Dôme, et de son antenne, qui fait penser à une Montagne Pelée version enneigée. Le massif du Sancy était malheureusement pris par les nuages et nous n'avons pu voir qu'une partie autour des pistes de Super Besse. La seule difficulté jusqu'à ce deuxième lac fut de s'échapper à temps des pistes damées pour suivre les balises du GR 30. Ensuite nous nous sommes servis de la carte top25 du secteur. Elles sont suffisamment précises pour retrouver son chemin en lisant le paysage même si celui-ci se confond avec le brouillard. Franchement, merci le service public, merci l'IGN de nous offrir des documents d'une telle qualité, d'une telle précision. Pas besoin de topo guide, ni de données GPS. Nous avons ainsi poursuivi globalement plein sud passant au sommet du Teston du Joran (1322m) pour avoir un panorama splendide des contreforts du Cantal (le reste était dans les nuages) jusqu'au Puy de Dôme au nord, et tous le petits puys et leur forme caractéristique (puy de Montchal, puy de Montcineyre...) qui jalonnent l'itinéraire, et une belle descente. Nous avons eu là la partie du Cézalier la plus boisée.

Photo 4: En descendant le versant sud du Teston du Joran, vue au fond à gauche entre les petits bois vers La Godivelle.
À partir du deuxième jour, à cause d'une météo peu favorable à l'ébahissement face aux grands panoramas, nous avons récupéré nos skis laissés dehors toute la nuit face au gîte et nous sommes partis dans une visibilité d'environ 200 à 300 mètres et trente centimètres de poudreuse. Nous avions un axe globalement nord-sud à suivre que nous avons respecté avec l'aide de la boussole parfois mais surtout grâce à nos fidèles cartes IGN. Les traits noirs fins qui y sont représentés, correspondent dans la légende à "détail linéaire non identifié" mais concrètement sur le terrain, c'est aux lignes de clôture des espaces pastoraux qu'ils nous ramènent. Sinon nous avons suivi les pistes pastorales et repéré les burons. Ainsi il fut assez facile de se diriger dans un premier temps vers le col de Chamaroux (1291m) puis encore au sud le col de Fortunier (1279m) pour ensuite rejoindre par la départementale le village de Pradiers puis la si agréable chambre d'hôte de Les Prades à 1090 mètres d'altitude dans la commune de Landeyrat. Alors ce jour-là, point de grands sommets et de panoramas, mais quelle belle journée dans la neige. On l'avait tout de même attendu cette année... La seule difficulté du jour a été de ne pas perdre le fil à l'approche et à la sortie du Buron de Paillassère.

Photo 5 : En récupérant mes skis vers 8h15 ce samedi...devant le gîte des sagnes (où on était bien) de La Godivelle.

Photo 6 : Le buron de... au dessus des Preumeries Hautes, juste au dessus du lac d'en bas près de La Godivelle.

Photo 7: Là c'est pas compliqué pour suivre l'itinéraire. Mais je n'en dirai pas plus, sauf que nous étions après le buron de Paillassère. Au cas où vous ne le saviez pas, droit devant ça descend. 
Enfin, lors de l'ultime étape nous avons opté en fin de matinée pour les routes départementales (en laissant l'itinéraire que G. avait préparé à travers la pampa...) car dans la poudreuse (et les quelques montées...), la visibilité peu importante et les nombreuses clôtures à passer très régulièrement, nous ont fait avancer assez lentement. Et bon, il fallait tout de même arriver à Murat. Et en ce qui me concerne, il fallait ensuite rentrer à Toulouse... Passant près de la cascade de Veyrines, nous avons donc basculé à la sortie du village de Vernols après une pause repas. Et là, effectivement au bout de quelques minutes, on sent bien que ça caille... (ceci-dit on l'avait déjà constaté la veille...). Alors on repart et le temps se levant à peine, c'est à dire que nous avions une vue un peu plus élargie mais pas beaucoup, l'ambiance nordique fut encore plus forte et je dois dire que, bien que nous nous trouvions sur les routes départementales désormais, j'ai vraiment trouvé cet endroit austère, beau et sauvage. Nous sommes passés par le col de Montirargues (1150m) puis avons pris la direction de Fortunies. Ce dernier hameau se trouve dans un site assez remarquable, au bord du plateau. La petite église domine à la fois le village et la vallée qui s'enfonce vers le sud-ouest et offre des versants plus raides et qui contrastent. Nous n'avons rencontré qu'une moto neige sur la route, finalement "damée". Et comme nous pensions être en retard, et que nous avions encore pas mal de kilomètres à faire, nous avons mis à ce moment-là un petit peu le turbo pour rejoindre dans un premier temps Chavagnac, passant par le hameau de la Buissonnière (où j'aimerais bien revenir). La départementale 23 contourne la Roche du Pic (1261m), à travers une forêt de pins clairsemée. Nous étions seuls avec G. (Enfin avec nos sacs à dos de plus de 10 kilos aussi...). Avec l'endorphine, j'ai trouvé cette portion somptueuse (sans elle l'était tout autant sans doute!). La suite nous a conduit via Farges jusqu'à Murat mais honnêtement cela aurait pû s'arrêter à Chavagnac.
Photo 8: A l'approche du col de Montirargues en venant de Vernols. Là je me suis retourné pour prendre la photo...
Photo 9: A l'approche, enfin encore quelques kilomètres tout de même du hameau de la Buissonnière.
Alors vraiment, cette traversée du Cézalier est spectaculaire et magnifique. Cette région n'est peut-être pas aussi connue ou réputée que l'Aubrac par exemple ou d'autres, mais réellement elle mériterait qu'on y revienne et qu'on s'y attarde. Et si la météo ne nous a pas permis toujours d'admirer les panoramas de carte postale, elle nous a permis néanmoins de nous trouver dans une ambiance ouatée, souple, avec des impressions de grand nord et d'isolement bien nettes. Le thème était au grand blanc. On était venus pour ça, et les lièvres et renards croisés ne nous dirons pas le contraire. Enfin, et c'est aussi important, nous étions tous les deux simplement dans cette immensité (car si on ne voit qu'à 200 mètres, parfois moins, on la sent toutefois cette immensité, et on ne perd pas de vue son camarade...), et cela aussi renforce l'amitié. C'est important.

Bon alors G. à la prochaine???

Photo 10: Au col de Chamaroux

En attendant que la neige tombe, on pourra toujours lire le merveilleux livre (sorti en 1989) de Marc Breuil Ski nordique - France Scandinavie Grand Nord dans la collection Les plus belles randonnées aux éditions Denoël dans lequel un chapitre est réservé à la traversée du Cézallier et la Haute route des volcans d'Auvergne. Dans une version plus automnale, on pourra lire aussi Cantique de l'Infinistère de François Cassingena-Trévedy qui donnera envie de décliner l'itinéraire.

Sommaire du blog

lundi 28 janvier 2019

A ski nordique, de Labro à Pailherols, déclinaisons sur le versant sud du Cantal.

On peut se promener sur un versant que l'on connaît bien déjà, d'une belle montagne. Bien sûr en fonction du temps qu'il fera, on lui trouvera un tout autre visage, tout aussi attirant. Ces jours-là pas de grands panoramas et inutile peut-être de dire qu'on n'aura pas rencontré grand monde.

Photo 1: Pause non loin des burons de la Montagne de Bâne, en redescendant sur Pailherols.

Les premières neiges cette année se sont fait désirer. Alors nous étions prêts. En deux visites, dans le Carladez, en suivant d'abord les pistes de ski de fond de Pailherols puis en remontant une piste forestière jusqu'aux burons de la montagne de Bâne, nous avons pu accéder à la crête de la dite montagne jusqu'aux sources du Goul, dépassant le Puy de Bâne (1464m), sans aller plus loin tant le vent était fort et la neige verglacée. Le retour, par une longue descente, nous aura ramené jusqu'au restaurant de l'Auberge des Montagnes, près de la cheminée.

Photo 2 : Peu après Labro.
Le lendemain, en partant du hameau de Labro, sur l'autre versant, celui du Siniq, nous avons remonté la piste sur quelques kilomètres. Nous avons ainsi rejoint sur la crête près d'un coral la piste de la veille qui nous a donc porté à nouveau jusqu'aux burons de la montagne de Bâne. La tempête de neige qui soufflait, a formé des congères qui sont devenues assez imposantes entre l'aller et le retour. Mais le manque initial de neige a fait qu'il était difficile de se perdre car nous étions quasiment en permanence cernés par les piquets des clôtures qui accompagnent la moindre piste de ce versant de la montagne presque entièrement dédié au pastoralisme. Un petit tour dans la neige poudreuse et voilà...
Une bonne mise en jambe physique et esthétique pour commencer la saison.

Sommaire du blog

lundi 26 février 2018

De Labro au Puy de la Cède (1768m) dans le massif du Cantal en ski de randonnée nordique.

L'avantage du versant sud du massif du Cantal est qu'il offre une belle variété d'itinéraires de ski de randonnée nordique. Il n'offre pas en effet un caractère alpin très marquée et les pentes jusqu'au puy de la Cède n'y sont pas très raides. On peut alors choisir de remonter sa ligne de crête et de descendre par une  autre quand il y a un bon enneigement, ou de revenir par le même itinéraire quand la neige n'est pas suffisante comme ce fut le cas hier. Mais la journée n'en a pas été moins belle.

Photo 1: Au fond, au bout de la piste, à gauche le puy Gros (1598m) et la crête qui part vers la droite est la montagne du Jacquet.
Photo 2 : Photo prise entre le col des chèvres et le puy de la Cède. Le haut de la vallée du Brezons est encore correctement enneigé.
En l'occurence, nous sommes partis d'un petit peu au dessus du hameau de Labro, en remontant la piste qui va vers le puy de Bâne (1464m) en voiture jusqu'à trouver l'enneigement suffisant. A partir de là, on poursuit la remontée, passant par les différents quartiers de la montagne appelés montagne justement... la montagne de Capta par exemple puis plus haut la montagne de Marfonds jusqu'à arriver au Puy Gros et son calvaire à 1594m. Ce sont des pâturages d'altitude ou estive. Ensuite il n'y qu'à suivre globalement la ligne de crête jusqu'au puy de la Cède, en passant par le col de la chèvre, en déchaussant un peu, car c'était plus prudent. Ici la morphologie est plus accidentée, avec une érosion glaciaire bien affirmée. Si, schéma classique, en début d'après midi la neige s'était ramollie, le matin c'était parfois bien crouté, et en cela, eu égard à la quantité de neige, on se serait cru au printemps. En tout cas, depuis le sommet de la montagne du Jacquet, (vers 1615 m), qui domine la vallée du Siniq, jusqu'à la voiture, cela nous a valu une longue et si délicieuse douce descente pour terminer la journée. Délicieuse d'autant plus que l'on a en permanence la vue plein sud sur les grands espaces poussant jusqu'à l'Aubrac. Et depuis la ligne de crête on embrassait un vaste panorama allant des monts du Forez au mont Mézenc. Devant celui-ci s'étalait la longue ligne de crête de la Margeride que nous avions emprunté l'année dernière sur trois jours. On apercevait même le mont Lozère tout au bout.
Si l'enneigement avait été suffisant, nous aurions fait une boucle jusqu'au buron de la Tuillère (aujourd'hui apparemment fermé), plus à l'ouest.

Sommaire du blog

Photo 3 : Au fond, l'Aubrac.

Vraiment ce versant sud du massif du Cantal est déconcertant (et c'est bien) pour le pyrénéiste que je suis, car les repères sont chahutés (chahuté est un terme que j'ai déjà utilisé mais j'aime bien en fait être chahuté...). C'est un massif très humide (la pluviométrie la plus élevée de France métropolitaine), rigoureux l'hiver avec d'abondantes chutes de neige et en même temps l'ensoleillement est supérieur à la région toulousaine. La douceur de ce versant pastoral (bien que clôturé) vient se joindre à l'immensité du panorama. Et on se dit qu'en condition normale d'enneigement, on peut vraiment faire une bien plus longue descente (et montée à l'aller bien sûr ah ah ah). Et puis très bien tout ça, car il fallait éliminer la raclette à base de Saint Nectaire notamment (c'est vrai G. tu as raison, il y en a un peu marre de ce fromage à raclette formaté).

Photo 4 : Petit panoramique depuis le versant du puy Gros. Au centre au fond, la ligne de crête de la Margeride est dans la direction sud est, globalement. Nous, on arrivait de la piste à droite. L'Aubrac est à droite. 

mardi 14 février 2017

Une traversée de la Margeride (Lozère) en ski de randonnée nordique.

Nous avons traversé en ski de randonnée nordique le massif granitique de la Margeride, situé principalement en Lozère (avec une intrusion en Haute Loire) dans le Massif Central en 3 étapes depuis le petit village de Paulhac en Margeride au nord du massif. Ce village correspond à l'arrivée de la première étape de la traversée classique qui comporte donc 4 étapes. Celle au départ des environs de Ruynes en Margeride, non loin de Saint-Flour, nous ne l'avons donc pas parcouru. Nous n'avions pas le temps simplement. Mais elle mérite aussi qu'on s'y attarde passant notamment au Mont Mouchet (1496m), important maquis pendant la Seconde Guerre mondiale.

Photo 1: On est bien seul par ici.
 L'ensemble du parcours se déroule globalement sur la ligne de crête séparant les lignes de partage des eaux des bassins versants de l'Allier (donc la Loire) à l'est et de la Truyère/Lot (donc la Garonne) à l'ouest. C'est un massif d'aspect débonnaire, avec de lourdes croupes dont l'altitude moyenne de sa ligne de faîte, assez régulière, se situe à plus de 1400 mètres. La partie méridionale se relève pour accéder au point culminant le Truc de Fortunio, 1552 mètres, avant de redescendre dans la dépression du lac de Charpal vers 1300 mètres. Mais on domine cependant les plaines alentours.
 Les paysages se partagent entre de vastes domaines forestiers de l'ONF composés d'épicéas, de formations plus naturelles et plus rares de hêtres (dans les zones plus humides) ou pins sylvestres. Face à ces zones forestières, on retrouve de la lande à genêts ou bruyères, souvent clôturées pour l'élevage. Sur certains sommets (les trucs), la présence du granite se matérialise par des chaos de rochers dégagés par l'érosion, semblable à ce qu'on peut trouver dans certains massifs du centre de l'Allemagne, car il n'y a pas, de manière surprenante, de trace d'érosion glaciaire dans le massif.
Alors en lisant tout cela, on peut se dire que l'on part dans un massif sauvage, bien que ses paysages soient très humanisés, avec une densité de population assez faible. Pour tout dire,  c'est un peu ce que nous recherchions. Cela n'empêche pas de trouver des lieux pour être hébergé et construire son itinéraire de manière aisée même si on peut faire de longues étapes.

Photo 2 : Nous avons donc remonté cette vallée, le premier jour. Au fond, à gauche, qu'on ne voit pas, le village de Paulhac en Margeride, au pied du Mont Mouchet.
  La première de ces étapes fut donc pour nous au départ de Paulhac en Margeride, où nous avons dormi à l'auberge Le bon accueil qui porte bien son nom. Avec moins de 50 euros par personne, nous avons eu la chambre pour deux avec le repas copieux du soir (avec notamment une délicieuse omelette baveuse au jambon de pays et de la saucisse maison...), le petit déjeuner. L'arrivée s'établit dans le gîte rural Le Sauvage dans une ancienne abbaye. Le lieu porte un nom inspiré, ce qui n'empêche pas là aussi le bon accueil. L'itinéraire a été assez sinueux dans le sens où il a fallut tout d'abord trouver l'enneigement nécessaire à la sortie du village pour rejoindre l'itinéraire après le hameau de la vachellerie, à travers les près.
Photo 3 : Depuis les ruines de la chapelle de ..., vue sur les burons sur le versant d'en face.
 L'usage de la carte topographique reste fort utile pour rejoindre la route D48 que l'on coupe avant d'emprunter la piste qui nous mènera vers le pied du versant est du Truc de la Garde (1486m) dont nous ferons l'ascension, et puis bis répétita avec la carte pour rejoindre la chapelle Saint Roch sur le route D587. Les cartes sont de toute façon aussi utiles pour connaître les noms des lieux et se rendre compte de la dureté des conditions climatiques (qui n'ont presque rien à envier au Jura).
Photo 4 : Depuis l'antécime (terme adapté??) (1484m) du Truc de la Garde. Celui-ci au fond à gauche le dépasse de 2 mètres. Pour joindre l'un à l'autre, nous avons suivi la limite de la forêt que nous voyons, par la gauche.

Photo 5 : Peu après la chapelle Saint Roch (où il y a un refuge ouvert) sur le bord de la route départementale.
Photo 6 : L'arrivée au Sauvage. Il n'y a pas de service de restauration mais ils vendent de quoi manger, des produits de fermes des alentours (dont de bonnes soupes, fromages, saucissons...). Nous étions que tous les deux, comme tout le temps d'ailleurs, et le gîte est franchement confortable.
 L'usage des différentes cartes topographiques nous a paru indispensable et en même temps, il fallait bien lire le paysage car celui-ci a tendance à se fermer alors si votre carte date un peu, vous trouverez quelques différences.
La longue deuxième étape nous conduira à la très chaleureuse ferme auberge de la famille Amarger dans le hameau du Giraldes sur la commune d'Arzenc de Randon. Ce fut l'étape la plus longue (peut-être plus de 30 km et nous avons skié environ 8 heures), et en ce qui me concerne la plus belle. Depuis Le Sauvage, nous avons suivi des traces de ski qui nous ont fait contourner la réserve de bisons de Sante Eulalie.  (voir photo 7 ci-dessous de bon matin)
Photo 7 : Peu après Le Sauvage.
 Et là aussi, nous avons utilisé la carte topographique (et même la boussole) car jusqu'à ce que nous récupérions le GR, il n'y avait pas de balises.
Photo 8 : Aujourd'hui restaurant, bar... de la station. Cela peut très bien constituer une étape intermédiaire entre Le Sauvage et Le Giraldes.
A partir de ce moment-là, ce fut une formalité, en passant à la station de ski de la Baraque des bouviers, à travers les allées majestueuses d'épicéas couverts de neige, ou alors en bordure de ces mêmes formations forestières, à la limite des landes, laissant voir le paysage qui descendait lentement vers les plaines : ça m'a parut grandiose, d'autant plus que l'on faisait notre propre trace dans le silence et l'ambiance ouatée. Alors, l'arrivée à la ferme fut la gourmandise, devant la grande et belle cheminée de la salle à manger.
Photo 9 : On est là encore sur les pistes de ski de fond de la station. Et c'est vrai qu'avec le damage, et après la pause revigorante au bar (faut pas déconner quand même!), je me suis pris pour Martin Fourcade sans la carabine. C'est que ça filait vite à ce moment là.
Photo 10 : A la ferme, nous n'étions pas les seuls à être bien, là  devant la cheminée...
Enfin, le dernier jour, avec l'ascension du Truc de Fortunio, nous irons jusqu'à la station de ski de fond du plateau du palais du roi, où nous avions laissé une voiture (environ 6 heures de ski). Initialement, l'arrivée était prévue à Laubert, plus bas, sur la RN88 mais le manque de neige nous a obligé à changer. Jusqu'au col du cheval mort, l'itinéraire se fait entièrement sur piste balisée du GR, puis le long de la route qui monte au sommet du truc (le GR s'en écarte 300 mètres avant) où une immense tour de télécommunication trouve finalement sa place, surtout quand celle-ci reste dans les nuages... Nous avons décidé de laisser de côté le sentier balisé qui part vers l'ouest avant de revenir en contre-bas vers le lac, en coupant directement dans le versant et le rejoindre plus bas. Les limites de la parcelle de forêt, bien droite, permettent des points de repères aisés. Nous avons imaginé que depuis le sommet le panorama était vaste mais en ce qui nous concerne cela reste des suppositions...

Photo 11:  Commentaires inutiles...
Photo 12 : Au sommet du truc de Fortunio, avec la table d'orientation à gauche et donc la tour de télécommunication (100 mètres de hauteur, à vérifier) en arrière plan.

Photo 13 : Le dernier versant, en longeant la forêt de gauche. Au fond le lac de retenue de Charpal qui alimente la ville de Mende. L'arrivée est toute proche.
 Alors pour conclure, ce fut une expérience magnifique pour laquelle il faut être cependant en bonne forme physique, avoir une certaine habitude de la montagne et de la lecture des cartes topo (même si mes repères pyrénéens furent quelque peu chahutés parfois). Je n'ai pas fait dans ce récit la description exacte de l'itinéraire car il est bien de laisser à chacun le choix de celui-ci (que les cartes topo permettent à mon sens davantage que les topo-guides, même si on a souvent des balises de GR), et de penser que tout de même, on ne s'y aventurera pas n'importe comment, et avec n'importe qui. Ceci n'est donc pas un guide. Ne pas oublier de s'hydrater régulièrement sur le chemin pour éviter quelques désagréments, même si le froid coupe la soif... Enfin, on aura avec un peu de patience la chance de voir la faune qui semble si riche avec toutes ces traces qui coupaient notre itinéraire. Quelques biches sur la fin, et ...ouf... j'avais l'impression d'être suivi ou devancé en permanence par un vieux loup qui tenait à distance un vieux blaireau...

Simplement, c'était fantastique du début à la fin. Merci G.

Photo 14 : Fonds de carte (1995, un peu ancien...) IGN 1/100000è. La première partie de l'itinéraire jusqu'à la baraque des Bouviers.
En attendant que la neige tombe, on pourra toujours lire le merveilleux livre (sorti en 1989) de Marc Breuil Ski nordique - France Scandinavie Grand Nord dans la collection Les plus belles randonnées aux éditions Denoël dans lequel un chapitre est réservé à la traversée de la Margeride et des Monts Lozère.

dimanche 22 janvier 2017

Paloumère, en ski de randonnée nordique (31).

Avec cet épisode de froid neigeux qui vient enfin de nous combler avec ses importantes chutes de neige, c'était le moment d'aller visiter le piémont de la chaîne pyrénéenne sans risquer les avalanches des hauts sommets (pour ces derniers il faudra être plus patient).

Photo 1 : Fin de la route, à la dernière maison. Cette situation étant assez exceptionnelle, il s'agit de ne pas la rater dans l'année ou tous les ...
 Donc le massif de Paloumère, au dessus d'Arbas (31), me paraissait intéressant pour le panorama depuis ses crêtes. Et puis, surtout, en partant du hameau de la Baderque, à 800 m, (en ce jour la quantité de neige était suffisante), la route était bien enneigée jusqu'à la fontaine de l'ours (Osito dormait...), puis la piste jusqu'au bout. J'ai mis deux heures pour monter en ski de randonnée nordique dans la forêt et arriver à la cabane de Roque Pi. De là, le petit col sans nom (1502 m), juste en face plein sud, entre le tuc de la Casse (1554m) et le cap de Teches (1576m), après une montée courte mais un peu plus ardue (sans peau de phoque) permet une bonne descente et d'essayer la technique du télémark (j'ai pas mal de progrès à faire...). Et puis, surtout, c'est un massif que j'aime, alors je voulais le visiter l'hiver...
Photo 2 : En bas, la cabane de Roque Pi.
 La neige était un peu dure mais le plaisir fut tout de même au rendez-vous.
Si je connais bien l'endroit en saison estivale, c'était nouveau pour la version hivernale et l'ensemble avec toute cette neige qui collait encore aux branches des arbres, puis les courbes gracieuses de la zone sub-alpine, m'a paru tout simplement féérique.

 Pour être honnête, la descente par la piste (le vallon ci-dessous sur la photo fut un vrai plaisir) a été bien plus compliquée que prévue car bien sûr je ne suis pas le seul à connaître l'endroit et les autres pratiques hivernales (raquettes...) ont laissé des traces en plein milieu et de manière un peu désordonnée et parfois profondes. C'était assez difficilement skiable et un randonneur en ski de randonnée alpine a du lui aussi déchausser avant la fin. Enfin, j'ai pris un paquet de gamelles et comme j'étais en tee-shirt (manches longues tout de même...), dont une où j'ai terminé sur le dos dans un bout de ruisseau (quasiment à sec) sans trop savoir comment après avoir levé (lequel???) un pied (sauf qu'il faut s'habituer au fait que le chaussure n'est pas tenue au talon...). Mais après des journées pareilles, on a quand même presque envie de dire adieu aux stations de ski... (à part peut-être pour aller s'entraîner au télémark...)

Photo 3 : A l'aller...
Photo 4 : Au retour ... (en se retournant bien sûr...)
Photo 5 : Le village de départ en bas, au dessous des crêtes de l'Estrouède...
Enfin, on peut penser qu'il n'y a pas que des ours qui habitent les Pyrénées car bien sûr, au départ, dans l'euphorie adolescente, j'ai perdu mes lunettes de soleil, et au retour il y avait un mot sur une des voitures garées. Car elles attendaient à la maison d'un homme qui habitait juste un peu en dessous...


dimanche 13 mars 2016

Randonnée nordique dans le Massif du Cantal (de Malbo à Prat de Bouc)

Avec cet hiver un peu fou, voilà que la saison commence en mars par une visite en ski de randonnée nordique du massif du Cantal,  avec mon ami G. qui me guide et me fait découvrir cette pratique, en faisant notre propre trace, entre Malbo (1250 m) sur le versant sud du massif et la station de Prat de Bouc (1400 m), en passant par le col de Chèvre 1618 m (au nord du Puy Gros), le Puy de la Cède (1768m) et le col de Pourtoune (1693m). De là retour en traversée jusqu'au bas de la station par le col de la Tombe du Père.

Photo 1 : Le ski de randonnée nordique permet d'accéder à des lieux pas trop pentus et engagés mais éloignés, sans balisage, ni damage.
 Entre le ski de fond et le ski de randonnée alpin, le ski de randonnée nordique permet de faire de longues distances sur des terrains pas trop pentus, avec des chaussures qui ne ressemblent pas à celles de Robocop. Et en même temps, on peut toujours les équiper de peau de phoque ou faire de belles descentes (avec un brin de technique tout de même, genre télémark), si certains secteurs venaient à être un peu accidentés. Enfin, nous avons fait surtout une traversée à flanc mais nous avons pu observer un skieur équipé comme nous, que nous avions croisé plus tôt, et qui dans la descente faisait de bien belles courbes dans un style maîtrisé et gracieux. Par exemple, le but n'était pas de monter au sommet du Plomb du Cantal car le chemin est trop raide et engagé pour ce genre de ski... Voilà c'est dit!

Photo 2: Paysage varié sur l'itinéraire... Un itinéraire que je ne décrirai pas de manière précise, à chacun de se faire le sien.
Photo 3: En partant du village de Malbo, vers 1200m d'altitude, le but était de rejoindre Prat de Bouc.
Mais franchement, j'ai été conquis avec cette journée si particulière, et les paysages splendides du Cantal (et du Massif central probablement) se prêtent à cette pratique. Même si bien sûr, il faut une connaissance de la montagne hivernale, une bonne condition physique et un minimum de pratique du ski. Donc, on ne se lancera pas là-dedans à l'improviste et seul. Un accident peut vite arriver.

Photo 4 : En y regardant de plus près, vous pourrez observer nos traces qui viennent du col de la Pourtoune (1693m),  à droite du pic de la Cède (1768m).
 Pour les débutants, si vous ne possédez pas le matériel, ce n'est pas la peine d'essayer d'en louer sur Toulouse. A ce jour, c'est impossible, nulle part. J'ai loué les miens directement à la station de Prat de Bouc (versant sud-est de Super Lioran), au buron où on achète les forfaits de ski de fond.
Photo 5: C'est là pour la location des skis...