samedi 23 juin 2012

Mont Perdu 3355 m (Aragon/Hautes-Pyrénées)

Effectivement pour atteindre le sommet du mont Perdu, le passage par le refuge des Sarradets et la brèche de Roland peut apparaître comme n'étant pas des plus rapides. Et puis finalement, à bien y regarder si on y intègre le temps de parcours en voiture depuis Toulouse et la marche d'approche au refuge, on pourrait peut-être nuancer et se dire que la montée par la refuge de Goriz, côté espagnol n'est pas la seule option envisageable. Surtout si le refuge est complet.

Photo 1 : Au fond le Mont Perdu! (Photo de Guillaume)

Photo 2 : Sur le chemin allant au refuge des Sarradets, en fin de journée : tout au fond le massif du pic Long,  à droite le Pimené, et à gauche le pic des tentes. Tout va bien! (Photo de Guillaume)
Donc, nous voilà partis avec Guillaume depuis le col des tentes (2208m) pour une heure et demi d'ascension à un moment plus tardif que l'usage habituel pour aller au refuge des Sarradets (2587m). Cela nous permet d'aborder le massif avec un sentier très peu fréquenté, ce qui autorise les isards à ne pas s'affoler lorsqu'ils sont à une quinzaine de mètres parfois. La mer de nuage reste en dessous et les montagnes au couchant se laissent admirer.
Le refuge n'est pas complet et on ne va pas s'en plaindre. On peut donc s'étaler pour ripailler dans la salle à manger, boire une bouteille de bière car à cette altitude, Guillaume se méfie de l'eau... (je le chambre un peu car on est là pour fêter ses 30 ans), engager la conversation en occitan avec des catalans pas du tout sectaires (eux ils nous parlent en espagnol, français et catalan), se tromper de chambre à coucher et passer la nuit chacun de son côté (ça c'est moi!).
- Bon qu'est ce qu'il fait ? Il ne vient pas ?
Deux heures plus tard dans un demi-coma, entrecoupé de ronflements, le disque est à peine rayé
- Bon qu'est ce qu'il fait ? Il ne vient pas ?
Photo 3 : Juste avant le col des isards, un passage délicat est aménagé.
 Le levé sera très matinal car le chemin est long et qu'on est pas très sûr du temps. La brèche de Roland (2807m) est là, à portée de piolet et crampons même si la neige n'est pas vraiment dure. Le pic est annoncé à environ 4h15 de marche, alors le départ à 5h50 n'est pas de trop. Une fois la brèche dépassée, il faut suivre un itinéraire cairné qui passe sous la muraille du Casque du Marboré, puis après le col des isards (2749m) monte sur un étage supérieur directement sous la tour. Le passage d'abord un peu étroit s'élargit nettement pour rejoindre l'aven du Marboré. De là, il faut aller prendre le début de l'itinéraire de la montée pour le Marboré puis le laisser en direction du Cylindre du Marboré (3325m).

Photo 4 : Nous étions pas les seuls à être un peu perdus. Donc attention, ce récit n'est pas un guide! Prenez plutôt le Guide des 3000 de Luis Alejos.
Tout ça c'est bien beau, mais à ce moment là, on ne voit qu'à cent mètres à cause du brouillard. On a hésité à s'aventurer plus loin malgré les cairns. Et puis le brouillard s'est levé d'un coup, vers 9h30, ce qui nous a permis d'avancer et de monter sur le versant sud du Cylindre et par la large corniche à mi-versant, de contourner le sommet pour aboutir directement au lac glacé. Voyant (photo 1 au début), le couloir enneigé qui débouche au sommet du Mont Perdu (3355m) et qui paraissait quelque peu en dévers, on s'est bien demandé comment on allait faire.
Et puis finalement, même si la pente est bien inclinée, la montée fut sans problème.

Photo 5 : Depuis le couloir du mont Perdu, en se retournant, vue sur le Cylindre du Marboré et l'étang glacé. L'itinéraire vient du versant à gauche de l'étang. En zoomant, vous devriez voir le sentier.

Panorama magnifique sur les canyons d'Ordesa et d'Anisclo au sud. Mais aujourd'hui le ciel n'est quand même pas tout à fait clair, partout.
Photo 6 : Le Soum de Ramond (3254m) à gauche et au fond, le canyon d'Anisclo
Photo 7 : Vue sur le canyon d'Ordesa, avec une érosion de type glaciaire, alors que celle d'Anisclo est liée à l'eau. L'ensemble est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.
 Le retour sera plus facile, et rapide bien sûr. Pause goûter au refuge, surtout pour prévenir les gardiens que nous sommes bien rentrés comme il est d'usage. L'affluence n'est plus la même, mais on est samedi. 9 heures de marche en tout pratiquement ce jour-là.

dimanche 17 juin 2012

Tuc de Bouc (2277m), étang d'Uls (Ariège).

Hier, le beau temps en perspective avec un soleil qui fait suite aux précipitations de la semaine nous indique le Biros, dans le Couserans ariégeois, comme destination de choix pour que le vert nous éclate un peu plus à la figure. Même si à des altitudes supérieures, la neige qui a fondu il y a peu, n'aura pas toujours eu le temps de le laisser venir.
Photo 1 : Depuis la terrasse du refuge gardé Jacques Husson pour la pause hydratation. A droite le pic de Crabère (2629 m) et au centre le pic de Canejan à peine plus haut (2659 m). Au pied des sommets, l'étang d'Araing.
 Une boucle est au programme au départ de Frechendech (840m), en amont de Sentein et Castillon, passant par l'immanquable étang d'Araing, puis le col d'Auréan et le tuc de Bouc (2277m) le point culminant, pour redescendre par la réserve biologique domaniale de l'Isard et la chapelle du même nom, avant de rejoindre le sentier de départ. Bon, c'est un peu long (compter 7 heures de marche au moins), le dénivelé n'est pas négligeable (1400 mètres) et le cheminement de la descente dans la réserve se fait dans des sentes pas toujours beaucoup utilisées par le genre humain : tout ce dont je n'avais pas trop (ou bien que très vaguement...) informé ma compagne (féminin de compagnon) du jour.

Et puis, la marche délie les langues alors on ne se rend pas toujours très compte, simplement lorsque le silence se fait présent. Celui de la montagne bien sûr !

Photo 2 : Depuis le versant nord du tuc de Bouc, vue et descente sur l'étang d'Uls. A partir du col d'Auéran, où l'on prend la crête plein nord, il n'y a plus que de vagues sentes et pas de balises. C'est pas plus mal. Il suffit de lire la carte I.G.N., non mais...
Ce qui reste est que ce circuit offre une multitude de plaisirs à commencer par l'étang d'Uls à 1957 mètres d'altitude qui m'a fait un petit peu penser au lac de Nino en Corse, les pozzines en moins. Nous y étions seuls et l'endroit était bucolique et paisible.

Photo 3 : Au bord du lac, où l'on imagine pouvoir faire trempette un jour d'été. Pas encore là... juste les pieds. Nous étions seuls. Il faut dire que même les biches détalaient en nous entendant parler...
Le retour dans la hêtraie fut une bénédiction après la chaleur des alpages. Mais avant, on a pris la direction du déversoir du lac pour emprunter les sentes  qui prennent ensuite la direction septentrionale, à travers les trous, les rhododendrons, quelques bouts de versants un peu raide... et rejoindre le refuge forestier de l'Isard en train d'être réhabilité, juste avant la chapelle du même nom. Le refuge est visible d'en haut et sert de point de mire.

Photo 4 : Au centre le tuc de la Core de Leat et tout au fond, le cap de Bouirex au dessus de la vallée de Bethmale.

jeudi 7 juin 2012

Casa Natachou, restaurant haïtien à Toulouse.

D'abord, vous écouterez un peu de musique kompa avec T-Vice notamment... Histoire de se mettre dans l'ambiance, en regardant les toiles affichées au mur et qui rappellent pour ceux qui connaissent le pays l'ambiance locale. Pour ceux qui sont allés en République dominicaine, vous vous direz peut-être :
- Tiens, le tableau que j'ai acheté ressemble étrangement aux tableaux haïtiens!
- Et oui! Peut-être qu'ils viennent de là-bas en fait...!!!

Photo 1 : Avec une jolie enseigne en plus!!!
Le restaurant est ouvert depuis le mois de décembre 2011 à Toulouse, au 32 rue des Polinaires, à deux pas du marché des Carmes et du fameux bar du Matin, au centre ville. C'est le premier restaurant haïtien ouvert dans la ville rose. Et il faut reconnaître qu'il était temps. Voici le numéro de téléphone d'ailleurs pour réserver 0562880426 (voir commentaires, en bas). Natachou nous permet de manger les spécialités de son pays, et notamment le griot de porc avec ses bananes pesées, son riz djon-djon, les pickles. On peut prendre aussi du poulet gingembre ou un assortiment de tout. L'ensemble peut être arrosé de rhum, arrangé à tous les parfums. Où peut aller notre préférence ? Le rhum gingembre, celui à la vanille, aux pruneaux, mangue... Bon à force de vouloir les départager de manière objective, on ne sait plus trop vraiment. En attendant la bière Prestige.
- Dis-donc, qu'est-ce que tu en penses ?
- Le gingembre, c'est pas mal !

En tout cas, l'accueil a été à la hauteur, les plats hyper-copieux et, comme en Haïti, on ne jette pas la nourriture (mais ça devrait être partout pareil), il a été possible, sur proposition de la patronne, de  ramener chez soi ce qu'il restait. Vraiment copieux et bon. Franchement un très bon rapport qualité prix, en plus de l'accueil chaleureux qui nous a été réservé.

Merci Natachou.

P.S. : Vous pouvez commander à emporter. Prévoyez du liquide car les cartes ne sont pas acceptées. Ce qui n'est pas le cas des enfants qui sont les bienvenus ! Enfin, si vous voulez voir l'intérieur du restaurant, regardez Jade.