lundi 29 mars 2021

Ski de printemps au pic du Midi de Bigorre (2872m) ...

 Le pic du Midi de Bigorre (2872m), dans les Hautes-Pyrénées, est célèbre pour son observatoire construit à son sommet à partir des années 1870 et il est visible à des kilomètres à la ronde avec son antenne télé de 102 m de hauteur qui le chapeaute. La majorité des gens y monte par l'impressionnant téléphérique (mais là c'est fermé...) depuis la station de ski de La Mongie, pour son formidable panorama, peut-être le plus beau des Pyrénées. D'autres y vont également pour redescendre à ski de randonnée le versant sud car c'est un grand classique dans la chaîne. La montagne est fréquentée, et... depuis des lustres aussi par les bergers. On a retrouvé également (mais c'est pas moi) des pointes de flèches datant du néolithique col de Sencours.... En cette fin de mois de mars, avec un enneigement à partir de 1700-1800m, et des chaleurs presque estivales, on se serait cru au début du mois de mai ou au retour d'une expédition lointaine sous les tropiques. 

Notre itinéraire a débuté ski aux pieds à la station de ski de la Mongie jusqu'au col du Tourmalet où nous avons chaussé les crampons jusqu'au sommet, en suivant la piste qui surplombe le lac d'Oncet pour déboucher au col de Sencours et entamer la partie finale de l'ascension qui m'a fait un peu comprendre que je n'étais pas en si grande forme que ça... Juste en dessous du sommet, le déneigement d'une partie de l'itinéraire nous a obligé à déchausser sur une cinquantaine de mètres avant de repartir et de basculer sur la vallée de la Coume du pic, plein est, à partir du sus-mentionné col de Sencours, pour aboutir en aval de la cabane d'Arizès par une ultime coulée de neige préservée et skiable. Nous étions seuls. La descente fut tellement délicieuse dans cette neige de printemps que la dernière petite heure de portage, en passant par les jolies cabanes de Tramazaygues, jusqu'au parking au dessus d'Artigues dans la vallée de Campan fut elle aussi un plaisir : on pouvait régulièrement se retourner et admirer la belle montagne qu'est ce pic du Midi qui domine assez nettement cette vallée. Alain notre guide a ensuite pu ramener nos chauffeurs-skieurs vers le point de départ pour récupérer les voitures. Et comme il m'a dit "belle journée avec une bonne équipe!".

Photo 1: Depuis le col de Sencours à 2378m. Encore 500 mètres à gravir (mais aussi à descendre...)


Photo 2 : Lors de la descente par a vallée d'Arizès, en se retournant. On sent une présence derrière soi, un peu comme volcan parce que cette montagne semble si vivante.

Photo 3 : Le massif du Néouvielle est donc devant et à droite les hauteurs de Gavarnie et du Mont Perdu.

Nous n'étions pas nombreux à être partis de La Mongie, ce qui n'était pas le cas de l'autre côté du col de Tourmalet (versant de Barèges), où les voitures garées le long de la route et les files de skieurs parties à l'assaut des cimes étaient plus nombreuses également. 

Photo 4 : La vallée de la Coume du pic

 Ce que j'ai trouvé exceptionnel en même temps que le plaisir évident de skier dans la neige de printemps (et il me semble que le ski de randonnée c'était d'abord du ski de printemps, et qu'il n'y a pas que la poudreuse dans la vie), c'est de le faire dans un cadre avec un panorama si exceptionnel, si ouvert sur un versant qui domine tant les autres autour. La vue embrasse quasiment tous les grands massifs pyrénéens, à commencer par le beau Néouvielle devant et le complexe Gavarnie-Mont Perdu juste derrière et du sommet en regardant vers le nord, c'est la plaine et le piémont. Le départ de la descente, lorsqu'on s'élance, est assez magique.


Photo 5: Au col ...

Pour ceux que cela intéressera, 5 heures de montée et 1100 m de dénivellation. Mais au fond, je m'en fous un peu...

Bien plus intéressante, sera la lecture du petit livre de J.C.Sanchez, aux éditions Cairn, Petite histoire du pic du Midi de Bigorre.

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vendredi 19 mars 2021

Le Montsegu (2354m) sur les hauteurs des Agudes

Ceux qui ont l'habitude de fréquenter les stations de ski, connaissent la fameuse piste de la vallée blanche à Peyragudes, du côté des Agudes, en Haute Garonne. Celle-ci aboutit dans un virage sous la station, et son accès débute avec le télésiège de Serre Mourène. La moitié inférieure de la vallée est ainsi skiable. En montant au sommet du Montsegu par la crête qui sépare les deux domaines et passant par son point culminant le Cap des Hittes à 2368 mètres, on peut visiter et skier dans les combes du haut dans la partie supérieure de cette vallée. 
Sur le site de géoportail, le Montségu apparaît comme le point culminant à la place du Cap des Hittes, ce qui est le contraire sur ma vieille Top 25. En ce jeudi 18 mars, à cause de l'enneigement déficient, seule la partie supérieure pouvait être descendue jusqu'au lac du Laouay et un peu plus bas à peine. Mais la neige était bonne et les combes séduisantes. En fait, il s'agit d'une très belle descente.
Vers le sud, on peut observer la crête des 6 pics qui ferme la vallée et qui constitue pour des personnes très aguerries un bel objectif, ce que l'on constatera ce jour avec la trace d'un couple virevoltant. 

Photo 1: À mi descente.


Photo 2 : Du point culminant de l'itinéraire. Le départ de la descente se fait entre les deux sommets de la crête. Au fond, le pic de Nord Nère (2854m).


Photo 3 : Depuis la station de Peyragudes, au premier plan le télésiège de Cap de Pales. L'itinéraire à la montée rejoint le dôme au second plan (point culminant de l'itinéraire) avant de redescendre de l'autre côté. Il remonte ensuite à l'arrivée du téléski pour faire une boucle d'environ 1050 mètres de dénivellation. La crête des 6 pics est à gauche.

    On fera juste pour commencer la descente une petite faute de carre et vérifier que la poudreuse est bien là, confortable au moment de la chute... Oui elle est bien là... 

Merci T... pour cette journée.

dimanche 14 mars 2021

Manger haïtien à Toulouse (au marché Saint-Cyprien)

 

(Visiblement elle ne vient plus donc cet article n'est plus d'actualité, d'autant plus que Casa Natachou a réouvert. et que la Perle des Antilles a ouvert...)

On peut donc manger, et bien manger haïtien à Toulouse aujourd'hui malgré la fermeture momentanée du restaurant Casa Natachou pour cause de pandémie. Ceux qui connaissent le pays savent bien qu'Haïti est un pays avec une vraie gastronomie (comme la Martinique et la Guadeloupe ceci-dit...). Tania, toute souriante, originaire de Port au Prince, et ses aides, nous permet depuis son échoppe, Choupette, Chouchou, au marché de Saint-Cyprien d'en avoir un aperçu et d'emporter avec nous des plats haïtiens ou antillais (des Antilles françaises), qui changent régulièrement. J'y suis allé un dimanche et un jeudi...

Après avec ça, si on arrive le ventre vide, on risque de prendre tout: des pickles, des bananes pesées, du manioc pays, des accras de toute sorte... Enfin, c'est écrit sur le panneau...

Photo 1: Au marché de Saint-Cyprien, il n'y a pas que du foie gras...

Ceux qui ont réussi à se procurer le livre de Louise Mayard et Adeline Moravia Tropical Cooking (Cuisine des pays chauds), savent déjà tout ça... Et puis cette consonance créole est toujours aussi agréable à lire et à entendre...

Bon visiblement, elle n'est plus là... c'est dommage!