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jeudi 20 octobre 2022

Sur les chemins de la Retirada, en Catalogne, entre La Vajol et Las Illas.

     Il s'agissait aujourd'hui simplement de marcher dans les pas des milliers de réfugiés républicains espagnols qui ont fui par les montagnes catalanes à la fin de la guerre d'Espagne, entre le 27 janvier et le 9 février 1939, pendant l'épisode que l'on a appelé la Retirada. Ils étaient quasiment un demi million. Autrement dit, nous n'étions pas ici pour les grands sommets et les vastes panoramas, même si depuis La Vajol (à 540m d'altitude) par temps clair, la vue vers la plaine de Figueras et l'Alt Emporda est tout de même très vaste.

Photo 1: À La Vajol, on assume cet héritage. "En souvenir de tous les Républicains de la guerre..." Je ne comprends pas toujours pas qu'il n'y ait pas de musée concernant ce sujet à Toulouse. C'est un peu lamentable d'ailleurs...

    Voilà, on vient ici parce que ce chemin est chargé d'histoire et que tout au long de son itinéraire les monuments et les mémoriaux permettent la conservation collective du souvenir de ce fait de l'histoire. Ici donc, par ces anciens chemins de contrebande, sont passés des milliers de réfugiés (civils et militaires) fuyant l'armée de Franco qui acculait la zone car aussi l'itinéraire le plus emprunté, celui du Perthus plus à l'est, était encombré et bombardé. Ici donc, le passage le plus notoire fut celui du président Manuel Azana qui dans la nuit du 5 au 6 février traversa à pied clandestinement dans la neige la frontière en compagnie du chef du gouvernement Juan Negrin Lopezet du président des Corts Diego Martinez Barrio. Ils furent rejoints quelques heures plus tard par le président de la Generalitat de Catalogne Lluis Companys et le président du gouvernement basque José Antonio de Aguirre. Une plaque a été apposée au col le 18 avril 2009. Ils arrivèrent ainsi à Las Illas (Les Illes en catalan car dans cette langue les pluriels sont en -es) sur le versant français, en passant par le col de Lly (à 710m d'altitude, borne frontière 557) et trouvèrent refuge à l'Hostal dels Trabucayres, aujourd'hui sur la placeta de la libertat, où le président mangea une omelette avant de repasser la frontière pour faire son entrée officielle en France, qui lui donna le droit d'asile. Une plaque apposée le 14/04/1990 près de l'entrée de l'auberge rappelle bien que "Par ce lieu le 5/02/1939 passèrent, chassés d'Espagne par l'agression nazi(e) fasciste internationale les présidents...". C'était donc un chemin de l'exil car peu d'entre eux ne reviendront un jour dans leur pays. Le président Azana est enterré aujourd'hui à Montauban. Ce chemin servira également en sens inverse pendant la Seconde Guerre mondiale à fuir les persécutions nazies et vichystes par ce que l'on appellera les chemins de liberté.

Photo 2: À Las Illas, en haut du village au débouché du sentier qui descend du col de Lli...

    Au préalable, à La Vajol, au pied de la frontière que domine le pic des Salines (1333m d'altitude), dans les jours précédents, le président et le gouvernement Negrin s'étaient installés dans une grande demeure datant 19ème siècle à un kilomètre du village "Can barris". Autour de La Vajol, ils cachèrent dans une mine à l'écart les réserves d'or de la banque d'Espagne ainsi que des tableaux du fameux Musée du Prado de Madrid. On aura aussi pu voir, près du parking à gauche à l'entrée du village, un peu à l'écart, le monument dédié à l'exil avec les deux statues de deux réfugiés Mariano Gracia et sa fille unijambiste Alicia arrivant à Prats de Mollo (une autre vallée plus à l'ouest et plus haute en altitude par laquelle les réfugiés ont pu passer) et reprenant la célèbre photo de Roger Violler publiée dans l'hebdomadaire L'illustration.

Photo 3: On est quand même dans la montagne... Pour l'évocation de la montagne et cette guerre, on pourra lire le très beau roman de Irene Solà Je chante et la montagne danse. Vue en remontant vers le col de Manrell.

    Il est donc aujourd'hui possible de reprendre cet itinéraire finalement assez court puisque deux petites heures (en étant large mais cela n'engage que moi) seront suffisantes pour aller d'un village à l'autre. Au départ, hormis quelques pancartes le chemin n'est pas vraiment balisé ce qui d'ailleurs est très étonnant vu le nombre de sites internet qui parle de cet itinéraire... À partir du croisement d'avec une route qui vient de la gauche, un sentier dans la forêt de pins et de chênes, notamment de nombreux chênes lièges (il faut quand même aller le chercher ce sentier car ce n'est pas indiqué, en remontant sur 30 mètres la route croisée), au milieu des jolis affleurements de granit, permet d'éviter de marcher le long de l'assez large route (un bus pourrait y aller me semble t-il) qui monte vers le col de Manrell. Ce sentier (et la route) arrive sur le parking d'un restaurant et juste après, à gauche, une piste s'enfonce dans la forêt pour rejoindre le fameux col. C'est indiqué de toute façon sur des pancartes (Coll de Lly), ce serait compliqué de se perdre. En croisant des promeneurs avec des sacs remplis de châtaignes vous vous rendrez peut-être compte qu'effectivement on remonte une châtaigneraie et que parfois on se met à penser à la montagne corse. Lorsqu'on passe côté français, on est obligé de rentrer dans un enclos avec des vaches (même si c'est balisé désormais), d'en ressortir un peu plus loin en longeant le grillage d'un enclos qui semble servir de réserve de chasse, dans laquelle on voit bien le surpâturage des sols qui n'ont de sol que le nom tellement ils ont été retournés par les sangliers et autres bestioles. Tout cela pour aller se faire flinguer comme des lapins... Je ne suis pas contre la chasse mais celle pour laquelle on élève des bêtes dans des enclos juste pour qu'un public (urbain de manière générale en France aujourd'hui) vienne dézinguer ces bêtes sans défense, c'est un peu gênant... d'autant plus qu'on privatise, sans droit de passage, une bonne partie du territoire... Bon c'est un autre débat...

Photo 4: En redescendant vers Las Illas...

    Pour le chemin du retour, on aura choisi de passer par le col de Manrell, mais cette deuxième partie de l'itinéraire reste assez décevante malgré le monument au sommet, car il s'agit de remonter d'abord une petite route qui passe dans une sorte de lotissement très peu dense (en passant devant un enclos dans lequel des chèvres et autres biches se promènent). Du col, il n'y a plus aucun sentier qui redescend (malgré ce que peut mentionner la carte sur les panneaux à La Vajol, il a été privatisé) et on est obligé de se farcir la route et ses 3,5 kilomètres pour retourner au village, en bénéficiant toutefois de quelques jolis points de vue. sur la vallée. On pourra tout de même prendre un verre dans le bar près de la mairie et constater encore que les espagnols sont chaleureux avant de traverser le vieux village et d'admirer la jolie et vieille église romane (San Martin de La Vajol), son clocher mur, et ses entrées sur la façade sud coincée entre deux habitations; ce qui lui donne un charme certain.

Photo 5 : La fameuse carte sur laquelle il est possible de localiser les principaux sites évoqués dans le texte (Mina Canta, Can Barris, Monument a la retirada, Col de Lli et col de Manrella avec son monument catalanisant Lluis Companys...)

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samedi 5 octobre 2019

Tour des lacs par le collada deth Lac de Mar (2510m) dans le parc de San Maurici...

On vient dans le parc national de San Maurici Aïgues Tortes dans les Pyrénées catalanes pour sa multitude de lacs aux eaux turquoises. En ce jour, le temps était mitigé et à l'ambiance presque tropicale a fait place à une ambiance plus nordique. L'immensité des lacs, leur contour tourmenté pour certains, dans un substrat granitique nous ont fait pensé  lorsque nous étions sur les rives des étangs à la Bretagne ou des contrées plus nordiques.


Photo 1: Depuis le Collada deth Lac de Mar, vue sur le bassin lacustre du Lac Tort d'Arrius.

L'itinéraire choisi permettait de faire une boucle d'environ 7h pour un dénivelé positif d'environ 1100 mètres. Laissant la voiture au parking  au bout de la piste venant d'Arties vers 1400 mètres, nous avons filé vers le refuge de la Restanca puis le lac de Mar. De ce dernier sous la face nord du Besiberri nord, le sentier s'est élevé de manière soudaine et raide pour franchir le collada deth Lac de Mar (2510m) pour redescendre vers le bassin lacustre du Lac Tort d'Arrius. Tout le long du parcours on aura pu admirer les modelés glaciaires particulièrement nets et beaux et en particulier au fond du lac de Mar. Pas de sommets aujourd'hui mais ce n'était pas grave... Il n'y avait pas grand monde, c'était l'essentiel.

Il suffirait de revenir une semaine plus tard, avec un temps favorable, dans une vallée voisine pour constater la beauté de l'eau.

vendredi 9 novembre 2018

Pic de Marimanha (2660m) dans le Val d'Aran.

Lorsqu'on va se promener dans le Val d'Aran espagnol mais occitan, au coeur des Pyrénées, finalement, on ne sait plus si on choisit la destination parce que les montagnes sont belles et variées offrant de très beaux panoramas, ou parce qu'on sait qu'on va pouvoir faire étape à la Taberna deth Gascon à Vielha dans un cadre chaleureux pour y manger quelques (...) pinxos et boire un verre de vin ou une bière.

Photo 1 : Le pic de Marimanha, avec au premier plan le lac supérieur de Nant de Baciver. Il faut donc aller tout droit, en contournant le lac peut-être...
Le pic de Marimanha ( Mar signifiant peut-être lac?) bien que d'altitude moyenne avec ses 2660 m propose donc depuis son sommet un panorama vaste qui court jusqu'au massif de la Maladetta à l'ouest et une vue splendide sur le domaine lacustre des lacs de Dalt de Baciver (2320m). L'accès depuis la station de ski de Baqueira-Béret à 1845m et le parking de l'orri, est facile au moins jusqu'aux lacs, bien que ça n'engage que moi. Le cheminement est aisé le long du sentier, à travers les pins épars, sans que l'on soit submergé par les balises... Vous pourrez passer par le barrage qui retient l'estanh de Baish de Baciver ou pas selon que vous vous trompez ou que vous vous perdez dans les champs tardifs de myrtilles... La zone est composée majoritairement de prés d'altitude. Avec le sommet, six heures seront nécessaires?

Photo 2: Paradoxalement, on ne se sent pas trop gêné par toutes les remontées mécaniques même si le départ se fait au coeur de la station. Vue imprenable sur le massif de la Maladeta, avec toute sa panoplie de sommets de plus de 3000 mètres. Je vous laisse deviner, mais en gros de gauche à droite, on reconnaîtra le pic Russel, le pic Margalida, le pic des Tempêtes, l'Épaule de l'Aneto, le pic d'Aneto, le pic de Coronas, le pic du Milieu, la Pointe d'Astorg (plus difficile à déceler), le pic Maudit, le pic de la Maladeta, les pics Occidentaux de la Maladeta, la Dent d'Albe, et le pic de l'Albe (me semble t-il ...). Donc, on peut venir aussi uniquement sur le parking pour voir le panorama... Et après aller directement à la taverne...


Photo 3: En montant vers le pic, et en se retournant, au fond, le massif de la Maladeta, à droite au fond, les Posets. D'ailleurs depuis le sommet, on voit aussi les principaux sommets du Luchonais... A gauche, un des sommets de la station de Baqueira.

Jusqu'aux lacs, le sentier est clair. Ensuite, il s'agit finalement de monter tout droit (vaguement cairné) en dépassant d'abord la zone d'éboulis morainiques sous le sommet puis par un couloir directement au sommet. On évitera donc d'avoir des chaussures trop lisses, car le gispet ça glisse (et ça peut-être dangereux surtout à la descente) pour mettre en moins d'une heure les pieds sur le sommet. Sur les autres versants, au delà du fait qu'on se trouve sur la ligne de partage des eaux (entre Garonne et Èbre) aussi, on s'apercevra que les lacs sont nombreux.

Photo 4 : La voilà la fameuse Taberna deth Gascon. On ne fera pas trop de commentaires, allez-y plutôt... Carrer Estret à Vielha. Le bénéfice d'une journée d'effort en montagne peut y être assez rapidement anéantie... Mais on s'en fout.

Pour conclure la saison (il y a deux semaines déjà), avant la neige, c'était un itinéraire parfait,.

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samedi 16 avril 2016

Même à Barcelone (encore)...

En remontant de la Barceloneta, dans le bas du barri gotic... (Passeig del Born, 4)

(Rajout du 20/06/18) Mais cela a apparement fermé à cet endroit, et désormais il faut aller à Girona 7. Pour plus d'informations, on peut lire cet article de Cristina Jolonch du 28/01/2017 paru dans La Vanguardia, sous le titre El Pirineo ya se puede saborear en Barcelona. (en espagnol).


Les Pyrénées dans la bouche...

mercredi 30 décembre 2015

Même à Barcelone.

En se promenant le long des plages de la Barceloneta, sous les palmiers, ... envie d'un hamburger avec de la viande "bio" des Pyrénées catalanes. En tout cas, c'est ce qui est annoncé...

Photo 1 : Les Pyrénées avec vue sur la Méditerranée (vous aviez compris...).



jeudi 25 juillet 2013

Besiberri du milieu : pic Simo, 3002m et pic Jolis, 3003m (Catalogne).

C'est annoncé un peu pompeusement dans ce titre : voilà d'un coup deux sommets de plus de 3000m (certes pas les plus prestigieux...). Et pourtant l'institut cartographique catalan les a réévalué et leur attribue 2994,97 mètres d'altitude. Allons donc, y-aurait-il tromperie sur la marchandise? Bon, on s'en fiche un peu... Ils restent dans la liste officielle du guide des 3000m. On peut même se dire que, pour un des deux, le terme de sommet principal peut paraitre galvaudé.

Finalement est-ce si grave? A coup sûr, on gagne en tranquillité car ils doivent être du coup moins fréquentés,  juste un peu à l'écart sur le chemin conduisant au Besiberri, par le Vall de Besiberri et l'Estanyet. D'ailleurs le cheminement sera décrit très rapidement : prenez la voie pour aller au Besiberri sud, depuis le refuge de Conangles vers 1500 m (bouche sud du tunnel de Vielha) et juste avant la collada d'Abellers, sur le replat vers 2700 m, remontez un couloir, à gauche, entre les murailles, qui aboutit au pas de Trescazes (2909m); de là, par une petite grimpette, vous arriverez rapidement aux deux sommets jumeaux. Le panorama est intéressant sur le massif de l'Aneto, les Besiberris et la Punta Alta et la profusion de lacs tout autour. Il est annoncé 4h30 pour l'ascension.

Photo 1: Vue sur les deux sommets jumeaux, depuis le pas de Trescaze.

Photo 2: En redescendant, vue sur l'Estanyet.
 Mais pour être honnête, il suffit d'arriver, plus bas, vers 1900 mètres, à l'estany de Besiberri (décidément!) pour se croire au paradis : une eau digne de plages tropicales, des pelouses parsemées de pins qui viennent lécher la rive est, laissant quelques petits liserés blancs de plages. Le tout dominé par des hautes montagnes. Bucolique et apaisant. Ici, franchement c'est beau.

Photo 3: L'estany de Besiberri, à la montée de bon matin.

jeudi 10 mai 2012

Traversée Montseny-Matagalls 1706m-1697m (Catalogne).

Lorsqu'on se rend à Barcelone que ce soit par l'autoroute de Gerone ou par les Pyrénées et la ville de Vic, on reconnait facilement ce massif du Montseny (mont du signal), détaché au sud de la chaîne pyrénéenne. C'est normal, on est plus vraiment dans les Pyrénées mais dans les chaînes côtières catalanes. Il s'impose nettement sur les basses vallées alentours avec ses 1700 mètres d'altitude, créant un micro-climat avec une végétation spécifique. Il marque d'ailleurs la limite sud de certaines plantes d'Europe centrale comme le sapin. On s'imagine de suite que la vue de la-haut doit être intéressante, et bien sûr, on se trompe pas. Oui, on y va.

Le départ de l'itinéraire se fait du col Fornic, à 1145 mètres d'altitude, qu'on atteint par la route BV 5303 puis 5301, depuis la ville de Tona au sud de Vic, au bord de l'autoroute. La première surprise, au détour d'un virage, vient de l'église romane de l'ancienne abbaye d'El Brull.

Photo 1 : En prenant la photo et en l'agrandissant, cela peut servir de carte...
 On comprend rapidement que la première partie de l'itinéraire est un endroit très fréquenté. Le classement de la zone en réserve (depuis 1978, dans le réseau mondial des biosphère de l'UNESCO et parc naturel régional depuis 1977), et la nouvelle charte de 2009, sont là pour remédier aux problèmes d'érosion des sols liés à la fréquentation. On est à peine à 60 km de Barcelone alors...

Le sentier, et jusqu'au bout, est super bien balisé. C'est le G.R.5.2, sur une bonne partie de l'itinéraire, puis sur la fin le G.R.5.
Photo 2 : Au fond à droite, le sommet du Matagalls (1697m). C'est quand même mieux de venir au printemps avec la végétation qui s'ouvre, que ne serait-ce qu'un mois avant où, certes il n'y a pas de neige mais c'est pelé. C'est probablement la partie la plus fréquentée du massif par les marcheurs.
Jusqu'au Matagalls, en moins d'1h30, le sentier offre, à peu près, le paysage que l'on peut voir sur la photo. Au sommet, la table d'orientation, succincte, ainsi qu'une croix ou autre point géodésique, ne pourront enlever la vedette au vaste panorama, des Pyrénées catalanes (avec les grands massifs distincts, dont le Canigou), des Albères jusqu'aux confins de l'Andorre, et jusqu'à Montserrat plus au sud. On pourra rester des heures au soleil.
L'itinéraire s'oriente ensuite vers l'est sur la crête, puis plonge sur le col de San Marçal (du nom de l'ancien monastère s'y trouvant), à travers la hêtraie, puis l'étage de la chênaie, pour remonter en sens inverse vers le sommet de Les Agudes (1702m), par une rude montée pour aboutir (1h30 depuis le col peut-être) sur la crête sommitale. Cette dernière au milieu des fleurs, est parcourue par le sentier toujours aussi bien balisé, jusqu'au sommet du massif de Montseny, le Turo de l'Home à 1706 mètres.

Photo  3 : La photo est prise quelques mètres en-dessous du sommet de Les Agudes, dans les champs de narcisses (?). Au fond, à gauche du piton rocheux, on voit le point culminant du massif, le Turo de l'Home. Sur la gauche, dans la hêtraie, les sapins partent à l'assaut des versants.
 La vue du sommet des Agudes est peut-être la plus intéressante (même si paraît-il on peut voir Mallorque depuis le Turo, quand les conditions sont optimales) car elle permet d'avoir une vision d'ensemble sur les deux parties distinctes du massif et sur le versant nord de celui-ci nettement différent du méridional (en plus de la vue sur les Pyrénées). En effet, le premier semble nettement plus boisé que le second avec des stations de sapins qui viennent se perdre dans les hêtraies et offrent un visage plus montagnard que l'autre. Et c'est vrai que la première partie de la descente, à partir du Turo de l'Home commence dans une formation végétale qui propose d'abord des genêts et finit par ressembler à une sorte de garrigue, sur un dénivelé d'au moins trois cents mètres avant de pénétrer dans la forêt. Peu après avoir rattraper la route, un aire de stationnement offrait hier (puisque c'était hier) une fontaine avec un filet d'eau, bienvenu. A partir de là, on prend le G.R.5 pour revenir à l'agréable village de Montseny (à peut-être 700 mètres d'altitude) en une bonne heure de marche semble-t-il.

Photo  4 : Depuis le pic de Les Agudes, vue sur le Matagalls. De là, on se dit que c'est assez loin et on commence à penser au retour...
 Toutes les précisions, horaires notamment, sont purement indicatives et relatives car je suis parti sans carte, et mon téléphone était éteint. Mais à mon avis, il faut environ sept heures pour parcourir l'ensemble. Le sens décrit me semble être le plus intéressant car la montée depuis Montseny paraît longue. Ensuite, si vous avez laissé votre voiture au parking du col Fornic, il faudra peut-être ajouter du temps supplémentaire, histoire de tester la bienveillance des automobilistes locaux sur une route pas si fréquentée que cela à cette heure de la journée, en milieu de semaine. Il y a quand même onze kilomètres. En ce qui me concerne, j'ai ajouté une bonne heure... et repensé bien intensément au si agréable moment sur la terrasse du café au centre du village à siroter mon coca et à manger ma madeleine... (cela ne nous empêchera pas de revenir par ici!).
Photo 5 : Le centre du village de Montseny. L'église est à gauche à quelques mètres, hors cadre. Le bar-restaurant à droite était fort accueillant et le village aurait mérité d'y passer la nuit. A ce moment là, on est bien et encore optimiste pour le stop...



mercredi 29 décembre 2010

Miranda de Sant Jeroni 1237m, Montserrat (Catalogne).

- Oh mais toi, tu embrasses tout le monde sur la bouche?
- Quand j'avais une femme, elle embrassait tout le monde sur la bouche. Au début, ça m'a choqué et puis ça m'a plus rien fait.
- Moi ça me donne mal aux dents.
- Arrêtes de dire des conneries. Passes-moi le vin rouge, fainéante.
- J'ai toujours travaillé, depuis que je suis jeune. J'ai commencé à cueillir les raisins...
- (en coupant son interlocutrice)... et maintenant tu es oenologue!
- Tu me gonfles les couilles. (C'est pratique, on a deux insultes en une...)

Les voyages forment la jeunesse mais je ne suis plus tout jeune, alors je me contente de prendre le train, en écoutant les autres voyageurs, pour aller me promener puisque je suis momentanément dépourvu de voiture. Mais aussi d'en revenir.
L'entrée en matière est poétique et clôt un petit périple entièrement en train, via Barcelone où j'ai passé deux agréables soirées et deux nuits...moins agréables (la chambre donnait sur la ruelle et les nuits sont plutôt agitées par ici). Comme toute escapade espagnole, j'en suis revenu content. En allant dans la cité catalane, via le tunnel de Cadi, la couronne du massif de Montserrat (de Monte Serrado, mont fermé) m'avait intrigué, avec ses grandes falaises vertigineuses, en guise de fleuron, surmontés de petits capuchons que sont les sommets. La vue générale du massif, dans les sierras littorales et non plus dans les Pyrénées, fait son effet, pas que sur moi d'ailleurs (mince, je ne serais pas seul au monde!) tant il a inspiré musiciens, poètes, géographes...

Sans se transformer en aigle, on prend la ligne de train pour La Tour de Carol (34 euros A/R avec la carte Midi Pyrénées loisir, en 3h) d'où la correspondance nous attend pour Barcelone (19 euros A/R, en 2h40), via Puigcerda, les belles montagnes de Cerdagne et la Haute vallée de Ripoll. Il faut aimer le train (mais moi, je l'aime!!! surtout en montagne). Je dois vous avouer que l'idéal finalement est de se rendre en voiture jusqu'à Puigcerda, surtout quand on est plusieurs, car la correspondance en général ne nous attend pas. C'est plutôt le contraire. Une petite pension à moins de 25 euros la nuit, en bas de La Rambla et le tour est joué. Le camp de base est organisé.

De Barcelone, c'est très simple de se rendre sur les lieux, au départ du téléphérique qui vous monte au sanctuaire et vous évite quelques cinq cents mètres de dénivelé et vous fait débuter à sept cent mètres d'altitude. Le parcours en téléphérique est une expérience en soi. On peut préférer le funiculaire à la station suivante. On se rend donc à la gare d'Espagne (du nom de la station de métro), on prend un billet combiné de train+téléphérique (pour 16euros A/R) à un des guichets automatiques (en 4 langues dont le français). Ils sont faciles à trouver, il y a toujours un japonais pas loin. On monte dans le wagon et environ un heure après, on descend à I Aeri de Montserrat. L'arrivée est pressentie depuis un moment car le massif se découpe et on cherche le grand bâtiment du sanctuaire.
Photo 1 : Alors, vous ne l'avez pas trouvé?


Amis des grands espaces de solitude, si vous ne supportez pas la foule, passez votre chemin. Ou alors tentez l'ascension par la face nord, telle une araignée suspendue à son fil. Ceci dit, à une heure matinale (l'hiver le téléphérique ouvre à 10h10, mais rien ne vous empêche d'accéder d'une autre manière au massif), en quinze minutes, vous y êtes. A ce moment là, il faut user de tactique : partir en courant, ou le plus rapidement possible, par les sentiers, préalablement étudiés sur la carte Montserrat E-25, aux Editions Alpina, pour semer les japonais, russes et autres espagnols de tout âge, et de toute tenue (et elles sont variées!). Vous y arriverez rapidement d'autant plus que la voie empruntée, dans sa toute première partie, est un peu raide. En fait, c'est indiqué et les passages difficiles sont aménagés en escalier.
L'itinéraire de la montée, lui aussi bien aménagé, après avoir franchi le pas des français (Pas dels Francesos), remonte le fond de la vallée, qu'on dirait suspendue au dessus du monastère (qui lui surplombe, de manière impressionnante, la vallée), parfois dans le torrent de Santa Maria (et oui, on est en Espagne), à ce moment asséché, avec quelques flaques encore gelées, à travers une forêt de chênes, qui laisse le regard courir sur les magnifiques et énormes roches et conglomérats, sculptés par l'érosion, depuis des temps immémoriaux (éocène pour être précis).
Photo 2 : Vue sur la Serrat de les Lluernes.

Photo 3 : Mais! Tu comprends bien que la mer est plus loin.


De là, on ne devine pas encore l'abrupte face nord. En attendant, les virtuoses chèvres sauvages (cabras ibericas...) se laissent admirées.

Le sommet, Miranda de Sant Jeroni, à 1237 mètres, est atteint en une heure vingt? Effectivement, la vue est magnifique car elle embrasse la moitié orientale des Pyrénées espagnoles (pas super enneigées) et tout le littoral.

Sur la table d'orientation, est également indiquée, la direction du Puig Major, point culminant de l'île de Majorque, qu'on ne voit pas aujourd'hui. Je ne sais pas si cela est autorisé, mais bivouaquer ici par une douce nuit de printemps doit être merveilleux. Je profite du sommet, car il n'y a pas encore grand monde, et surtout de la vue sur la crête vers l'est, où la succession de sommets-rochers (on dirait des trompes d'éléphants) nous offre un ensemble harmonieux. (voir photo 4 ci-dessous)


Enfin, le panorama tout au autour nous permet de constater à quel point la Catalogne est industrielle, et c'est pas plus mal. Il est temps de redescendre.
Le chemin du retour peut être différent bien sûr. Pour cela, il faut rester sur le chemin "pavé" qui suit les courbes de niveau en gardant de l'altitude et permet de dominer le chemin de l'aller, par le sud. La vue est intéressante d'autant plus que le soleil vient nous rendre visite. Il fait bon...Passant sous les lisses faces des Tisores, en direction du Pla de les Tarantules (971m) que nous laissons pour bifurquer et descendre rejoindre le chemin de l'aller au niveau de la chapelle de Santa Anna (et non, c'est pas Santa Maria) et rentrer au sanctuaire. Il y a de plus en plus de monde. Je m'en vais, sans même visiter le monastère qui n'offre pas de curiosité architecturale car il a été détruit en grande partie par les troupes napoléoniennes, (les collections d'objets religieux me laissent indifférent) et le téléphérique est presque désert (bon, n'exagérons rien). Mais le site du monastère reste vraiment magnifique, encastré dans la face. (Photo 5 ci-dessous)

Finalement, je rentre plus tôt que prévu à Barcelone: c'est pas plus mal. Je vais faire un tour à la Fnac pour repartir avec un cd de psychedelic cumbias from Peru (yeah), faire un tour au parc Güell (ohh), puis observer que la foule dans les rues est aussi gourmande que moi quand je constate le monde qui fait la queue pour avoir un siège à la Granja M.Viader (Xuclà, 4-6, à deux pas de La Rambla), honorable laiterie (humm) et pâtisserie de 1870 (en fait je ne sais pas quel nom donner à ce genre d'établissement traditionnel de la gastronomie catalane). Je n'aurai pas cette fois-ci ma crème catalane ou mon lait majorquin. Du coup, je suis parti boire un verre de vin (toujours de la Rioja) à une terrasse de café (ahh) dans le quartier proche de la station de métro Fontana (ligne 3), sur la Plaça Virreina, que m'avait indiqué une étudiante en Histoire de l'art, dans le train à l'aller. J'ai quitté sans regrets la foule des touristes (il n'y a pas que ça) de la Rambla. Un bon petit moment pour clore cette escapade.

Et comme on en a jamais assez, le chemin du retour vers la pension s'est fait à pied en descendant le majestueux Passeig de Gräcia. Je ne sais jamais quel prétexte me donner pour venir ici à Barcelone, ou en Espagne en général. En a-t-on vraiment besoin?

lundi 19 juillet 2010

Punta alta 3014m (Catalogne)

La beauté des paysages, avec sa multitude de lacs, dans le Parc Nacional d'Aiguestortes, en Catalogne, m'a redonné envie d'aller y faire un tour, en changeant simplement de vallée. Cette fois-ci, je suis parti avec une amie de longue date, Claire, pour aller faire l'ascension de la Punta alta de Comalesbienes (3014m), à partir du barrage de Cavallers (1785m), dans la vallée de Caldes de Boï. Comme j'en prends l'habitude désormais pour les itinéraires un peu longs et éloignés de Toulouse, on arrive la veille pour dormir sur place: cette fois-ci, sous le barrage, près du torrent, à la belle étoile (enfin jusqu'à 2h du matin car l'humidité et les moustiques nous ont obligé à aller sous la tente, dommage!).

Le départ, en ce 18 juillet, sera matinal mais pas trop, même si je trépigne depuis 5h30. On décolle à 7h45 et on attaque directement dans le solide car la montée est vite rude (après quelques lacets de pistes forestières toutefois), d'abord dans un couloir longeant la forêt, la traversant ensuite pour passer un important champ d'éboulis, avant d'arriver à un promontoire, au dessus de l'estany grand de Comalesbienes (2h30), à 2600m d'altitude, au nord.

Photo 1: Vue, depuis la Punta alta, sur l'estany grand de Comalesbienes (celui de droite) et l'estany gelat (celui de gauche), au pied du Pic de la Pala alta de Sarradé (2944m).


L'itinéraire est balisé par des cairns (tas de cailloux servant de balises). Ouf! A partir de là, on bifurque pour escalader la crête, sans difficultés, en une heure environ, qui nous mènera à la Punta alta, via le pic de Comalesbienes (2992m). L'exercice est super agréable, car on pose parfois les mains sans que le terrain soit engagé. On gagne rapidement de l'altitude et le panorama se révèle très beau avec plusieurs lacs dont certains sont encore complètement gelés mais laissent apparaître une eau turquoise qui contraste avec l'environnement parfois enneigé, en cette journée ensoleillée. Je me demande même si certains sont vraiment des lacs ou simplement une coume remplie d'éboulis, recouverts de neige. Celle-ci ne fondant qu'en surface, laisse apparaître un petit lac temporaire?

Photo 2: Depuis le pic de Comalesbienes, vue sur la gauche du col de Comalesbienes (2818m) et en bas à droite, l'estany gelat.


Le corps travaille mais il est récompensé puisqu'on monte. De plus, le cheminement est facilité par les cairns. Parfois ceux-ci se laissent désirer, alors il faut un peu les chercher. Cela ajoute une (très) légère touche d'inconnu. On retourne en enfance (?), si on y est pas encore...

Jusqu'au sommet, nous ne rencontrerons personnes si ce n'est un belge, qui nous a fait croire qu'il était néerlandais, qui n'est pas allé plus loin que le pic, trouvant que la suite était trop engagée pour lui. On lui a proposé de venir avec nous mais devant son refus, on l'a abandonné. C'est vrai qu'entre les deux sommets, il faut désescalader un petit passage mais vraiment il n'est pas exposé. Alors, on s'est dit, ne voyant personne au sommet de la Punta, que pour de bon, on allait être tranquilles là haut pour contempler le magnifique panorama sur le parc national, les grands sommets du Couserans, le massif du Besiberri, la Maladetta et le Montcalm, le tout parsemé de lacs, aussi variés les uns que les autres.

Photo 3: Au sommet du Pic de Comalesbienes, avec la Punta alta (3014m) derrière. Elle se croît où celle là?


Photo 4: Au sommet de la Punta, on trouve un cairn tibétain et surtout une belle vue sur la Maladeta, en arrière plan et les Besiberri devant.


Mais voilà, en poussant la curiosité à l'autre versant de la punta, j'ai vu arriver un, puis deux... puis cinq personnes. On s'est retrouvé finalement au milieu d'une vingtaine d'espagnols!!! Fini la tranquillité mais ils étaient tellement contents d'avoir gravi un 3000 (nous aussi) que leur bonne humeur était agréable à côtoyer. Une véritable bodega! Franchement, l'altitude n'est pas toujours synonyme de solitude. Et cette dernière n'est pas obligatoire pour apprécier un lieu. On est resté là-haut près d'une heure, avant de redescendre en 2 heures, par le même chemin, car les éboulis en granit offrent des appuis sûrs pour qui a le pied un temps soit peu montagnard et un névé nous a permis également d'accélérer. En fait, on est surtout deux bavards...et le temps file ainsi.

Photo 5 : Il n'y avait pas que de l'austérité dans la montée. Mais comme je n'y connais rien en botanique, je ne vous indiquerai pas le nom de cette belle! Peut-être un lys...


Une petite trempette dans l'eau bleue rafraîchissante du torrent à l'arrivée, a permis de conclure une bien belle sortie en montagne, même si je ne l'a conseillerais pas à tout le monde. Le début peut sembler décourageant.

Photo 6: Au détour d'un des derniers lacets, peu avant l'arrivée.

samedi 10 juillet 2010

Comaloforno 3033m (Catalogne)



Je remets ça une semaine plus tard (le 4-5 juillet) puisque la première expérience s'est avérée concluante. J'ai donc attendu une fenêtre météo et suis retourné en Espagne, cette fois-ci côté Catalogne, en passant le tunnel de Vielha pour aller dans le massif des Besiberri. De suite, en sortant du tunnel, après peut être 500 mètres, il faut laisser la voiture, à gauche, sur un parking, tout proche du refuge de Conangles. J'ai choisi d'arriver tard pour attaquer la montée en évitant les fortes chaleurs, même si jusqu'à l'Estany de Besiberri, on reste dans la forêt, le long du torrent et des cascades. Je n'ai croisé que des randonneurs qui redescendaient, ce qui m'a laissé présager une nuit calme dans le refuge, sans trop de monde. A l'arrivée au lac, la face ouest du Pic de Besiberri nord (3014m) se découvre et on peut apercevoir le refuge au loin à flanc, qui brille au soleil (Photo 1, ci-dessus). Le lac est vraiment très beau dans son site mais aussi grâce à la couleur de l'eau, très claire, et proche du bleu turquoise, teinté de vert, comme je le vérifierai à la descente, le lendemain. Arrivé au refuge après 1h45 de montée que j'essaye de faire vite (2h30 indiqué dans le topo), le panorama sur le lac est magnifique, d'autant plus que je suis seul au refuge et qu'il y a bien le confort et les couvertures indiqués dans le Guide des 3000m, de Luis Alejos.



Photo 2: L'intérieur du refuge de l'Estanyet de Besiberri

Photo 3: Le refuge de l'Estanyet de Besiberri et l'Estany au loin.

Départ au petit matin, 6h15, on commence par la montée au dessus de l'Estanyet de Besiberri pour arriver aux premiers névés vers 2500m. Le premier objectif de la Collada d'Abellers à 2883m est en vue et je suis obligé de chausser les crampons car la neige est dure et la dernière pente sous le col raide et donc potentiellement dangereuse si on n'est pas équipé, malgré les traces. On peut observer, en montant peu avant la dernière partie sur la gauche le couloir montant vers les Besiberri du milieu (même situation que la Punta Passet pour leur altitude, voir plus loin) qui n'apparaissent pas si difficiles.

Photo 4: La Collada d'Abellers, droit devant! La pente qui monte sur la gauche depuis la collada conduit au Besiberri sud.


Du col, se dégage sur la gauche, la ligne de crète que composent le Besiberri sud (3030m), la Comaloforno et plus loin la Punta Passet (3002m, d'après le guide, mais 2997 d'après l'institut cartographique catalan). Evidemment, j'ai pris cette dernière, pour mon objectif, et ce n'est qu'en arrivant au sommet, après avoir marché un peu plus de temps que ne l'indiquait le guide, à travers quelques couloirs croulants et une dernière partie un peu engagée ("corde pouvant être utile" d'après le guide), me retournant et constatant que j'avais deux sommets plus hauts que la position sur laquelle j'étais, que je me suis dit: "Euhh, es-tu vraiment sûr d'être arrivé à la Comaloforno? Et bien...non".

Photo 5: Le Pic de Comaloforno au centre et à droite la Punta Passet. Vue depuis le Pic de Besiberri sud.


Donc j'ai fait chemin inverse et gravi l'objectif initial sur lequel je ne suis pas resté longtemps, enchaînant vers le Besiberri sud, sur lequel, là, j'ai pris du temps. Le panorama est fantastique et la vue sur le massif de l'Aneto tel un spectateur en tribune d'honneur. (Photo 6, ci-dessous)



Il est temps de redescendre, de remettre les crampons, d'attraper des ampoules car mes chaussures ne sont pas forcément des plus adaptées et récentes. J'arrive à la voiture vers 14h après avoir discuté avec un couple de jeunes de Barcelone qui n'avait pas trouvé le refuge, éclairé un temps (oui, il fallait bien dormir...) dans la nuit grâce aux panneaux solaires (j'avais vu les lumières au loin...eux aussi!) et cheminé à pas un peu plus lent. Du coup, j'ai du temps pour faire sécher mes ampoules, je fais donc le blog...