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jeudi 11 février 2021

La Tour d'Ausseing (613m) dans les Petites Pyrénées.

 À moins d'une heure au sud-ouest de Toulouse sur la route des Pyrénées, mais on n'y est pas encore, on trouvera un petit massif étonnant, celui des Petites Pyrénées. Constitué de grosses collines boisées, ce massif calcaire pré-pyrénéen est la prolongation du massif du Plantaurel ariégeois, et vient terminer sa course aux confins de la Garonne sans avoir toutefois le même relief de plissement caractéristique. Sa position de liaison entre la plaine garonnaise et la montagne pyrénéenne en fait un belvédère assez remarquable que je n'avais pas visité ni même estimé. La Tour d'Ausseing en constitue le sommet du massif et tête de l'anticlinal. 

Photo 1: Depuis le site de départ de parapente, tout près du sommet. Vue sur Montclar de Comminges et derrière coule la Garonne...

On pourra alors partir du joli village d'Ausseing, en remontant d'abord la route qui va vers Cazères et peu avant le petit col, on rejoint à gauche à travers champs une piste qui part dans la forêt...On fera ainsi une petite boucle d'environ deux heures maximum pour gravir le sommet boisé. En poursuivant la crête vers l'ouest, on tombera sur un site de décollage de parapente et constater que le panorama sur la plaine de la Garonne et l'ouest de la chaîne pyrénéenne est remarquable et en revenant vers le village, on aura tout le temps d'admirer les montagnes du Couserans et l'imposant Mont Valier. On pourra prolonger dans la campagne environnante et visiter une zone possédant des sites étonnants comme l'ancienne carrière de Belbeze.

Photo 2: À l'approche du village vue sur les montagnes du Couserans.

L'intérêt du sommet ne repose pas vraiment sur son panorama mais surtout sur les restes d'un petit château dont il reste quelques ruines. En contrebas vers le sud, la présence de larges terrasses laisse penser qu'il y avait d'autres bâtiments. La taille des arbres, somme toute modeste, laisse penser aussi que le reboisement n'est pas si ancien... La rusticité apparente du donjon nous emmener à imaginer une construction ancienne probablement du 11ème siècle.

Photo 3: Le sommet et son château... Le donjon est dans le dos du photographe.

Photo 4: On ne le discerne pas si bien sur la photo mais du Cagire au pic du Midi de Bigorre la chaîne se laisse admirer. Au second plan, à gauche, le sommet arrondit est la Roque (599m), au pied duquel, sur le versant sud (à gauche sur la photo) on a retrouvé des vestiges d'un temple romain (mais l'occupation du site remonterait à l'époque gauloise), lié à la présence d'une source aujourd'hui tarie.



Sommaire du blog


Photo 5 : Le fond de la carte est celui de la carte IGN série bleue 1946SB (Top 25)

dimanche 3 janvier 2021

Le Tuc de l'Étang (1816m) au Mourtis, à ski de randonnée alpin, ou les sports d'hiver au temps du covid.

L'époque est quelque peu bizarre... En ces temps de covid, et de réchauffement climatique, nous allons skier sur des pistes de station (pyrénéenne) pour profiter de la faible fréquentation, liée la fermeture des remontées mécaniques. On pourra alors redescendre une piste bleue bien nommée la verte... 

Photo 1: Le versant sud de la station...

Mais du sommet de la petite mais agréable station du Mourtis, sur le Tuc de l'Étang, à 1816 m, le panorama me parait toujours aussi exceptionnel avec les montagnes du Couserans, le point culminant des Pyrénées au massif de la Maladeta, celui du Luchonnais, le Cagire juste en face et assez majestueux, et au loin, celui du Néouvielle et le pic du midi de Bigorre figure tutélaire...

Photo 2 : L'ultime descente...

Photo 3: Les repères sont brouillés...

Photo 4: Nous n'étions pas très nombreux en effet...

Toutes les photos sont de Guillaume (en fait non pas toutes à la réflexion...)

mercredi 27 mai 2020

Au-dessus d'Arbas (31), dans la hêtraie de la montagne de Fougaron (Tuc de Grave 1417m).

Au départ du petit village d'Herran (750 m), au dessus d'Arbas, en Haute-Garonne, , voici donc une courte mais raide promenade dans les hêtraies de la montagne de Fougaron. Jusqu'à la croix de Guêret (1253m), indiqué 1h15 depuis le village, il n'y a pas réellement de moment de répit dans cette montée dans la forêt. Le chemin est balisé jusque là et vous pourrez poursuivre ensuite vers l'ouest vers le sommet de Cornudère de la même manière. Ce n'est pas ce que j'ai choisi de faire en ce jour puisqu'on peut prendre plein est en suivant un début de sente qui s'élance en direction de la crête de l'Estrouède. Cette dernière culmine donc à 1417 mètres au tuc de Grave après être passée au tuc de Piscateille (1396 m). Le cheminement n'est pas balisé et l'ambiance reste assez sauvage confortée par la relative raideur du versant nord et la majesté des hêtres que j'aime bien, surtout lorsque la couverture des arbres épouse parfaitement le relief comme ci-dessous.
Photo 1: Le Tuc de Prades au loin sur la gauche. À droite directement le Tuc de Piscateille (celui qui semble le plus haut), puis dans le prolongement, le col de la croix de Guéret
Avec un peu de discrétion ou de chance on pourra apercevoir la faune locale et le plaisir me fut donner de contempler un isard dans la forêt puis d'en apercevoir deux autres au seul endroit dégagé de la crête (mais en voie de de fermeture par les buissons et ce n'est pas toujours aisé) autour du tuc de Piscateille. De cette endroit, on pourra aussi contempler le panorama au sud sur les montagnes du Couserans et au nord sur le piémont commingeois. D'ailleurs cette ligne de crête est une interface entre les deux régions, tout comme le col sus-dit mentionné un ancien passage entre les deux zones. J'étais seul et bien content de l'être, malgré le confinement de ces derniers mois et pour la première sortie post confinement...

Photo 2: Au départ du petit village d'Herran, aujourd'hui environ 80 habitants mais plus de 450 au temps du maximum démographique (recensement 1866).  Au centre l'église Notre Dame du Rosaire (XIXème siècle).

Photo 3: Effectivement... Il ne faudrait pas qu'on réglemente trop de choses... Si on laissait les gens tranquilles...  au lac de Touilles (dé-confinement jour 14...), plus bas dans la vallée.
Photo 4: La croix de Guéret... Je n'en connais pas la signification... Si quelqu'un peut me dire

dimanche 22 janvier 2017

Paloumère, en ski de randonnée nordique (31).

Avec cet épisode de froid neigeux qui vient enfin de nous combler avec ses importantes chutes de neige, c'était le moment d'aller visiter le piémont de la chaîne pyrénéenne sans risquer les avalanches des hauts sommets (pour ces derniers il faudra être plus patient).

Photo 1 : Fin de la route, à la dernière maison. Cette situation étant assez exceptionnelle, il s'agit de ne pas la rater dans l'année ou tous les ...
 Donc le massif de Paloumère, au dessus d'Arbas (31), me paraissait intéressant pour le panorama depuis ses crêtes. Et puis, surtout, en partant du hameau de la Baderque, à 800 m, (en ce jour la quantité de neige était suffisante), la route était bien enneigée jusqu'à la fontaine de l'ours (Osito dormait...), puis la piste jusqu'au bout. J'ai mis deux heures pour monter en ski de randonnée nordique dans la forêt et arriver à la cabane de Roque Pi. De là, le petit col sans nom (1502 m), juste en face plein sud, entre le tuc de la Casse (1554m) et le cap de Teches (1576m), après une montée courte mais un peu plus ardue (sans peau de phoque) permet une bonne descente et d'essayer la technique du télémark (j'ai pas mal de progrès à faire...). Et puis, surtout, c'est un massif que j'aime, alors je voulais le visiter l'hiver...
Photo 2 : En bas, la cabane de Roque Pi.
 La neige était un peu dure mais le plaisir fut tout de même au rendez-vous.
Si je connais bien l'endroit en saison estivale, c'était nouveau pour la version hivernale et l'ensemble avec toute cette neige qui collait encore aux branches des arbres, puis les courbes gracieuses de la zone sub-alpine, m'a paru tout simplement féérique.

 Pour être honnête, la descente par la piste (le vallon ci-dessous sur la photo fut un vrai plaisir) a été bien plus compliquée que prévue car bien sûr je ne suis pas le seul à connaître l'endroit et les autres pratiques hivernales (raquettes...) ont laissé des traces en plein milieu et de manière un peu désordonnée et parfois profondes. C'était assez difficilement skiable et un randonneur en ski de randonnée alpine a du lui aussi déchausser avant la fin. Enfin, j'ai pris un paquet de gamelles et comme j'étais en tee-shirt (manches longues tout de même...), dont une où j'ai terminé sur le dos dans un bout de ruisseau (quasiment à sec) sans trop savoir comment après avoir levé (lequel???) un pied (sauf qu'il faut s'habituer au fait que le chaussure n'est pas tenue au talon...). Mais après des journées pareilles, on a quand même presque envie de dire adieu aux stations de ski... (à part peut-être pour aller s'entraîner au télémark...)

Photo 3 : A l'aller...
Photo 4 : Au retour ... (en se retournant bien sûr...)
Photo 5 : Le village de départ en bas, au dessous des crêtes de l'Estrouède...
Enfin, on peut penser qu'il n'y a pas que des ours qui habitent les Pyrénées car bien sûr, au départ, dans l'euphorie adolescente, j'ai perdu mes lunettes de soleil, et au retour il y avait un mot sur une des voitures garées. Car elles attendaient à la maison d'un homme qui habitait juste un peu en dessous...


samedi 30 juillet 2016

Pic du Seil de la Baque, 3110m, Haute Garonne, au bout de la vallée d'Oô.

Alors voilà, que devant mon écran, en ce mois de juillet 2016 pas terrible, on peut voir une fenêtre et prendre la voiture pour venir dans le Luchonais avec l'idée de parcourir une bonne partie de la crête du Seil de la Baque pour aboutir au pic du même nom (3110m), en passant par le gracieux Cap du Seil de la Baque occidental (3097m), après avoir laissé le glacier au dessus du col du pluviomètre (2900m) au dessus du lac du Portillon et avoir passé la nuit au si agréable refuge d'Espingo, 1967m. Car il fut un temps où l'on passait peu de temps (voir pas du tout) devant son ordinateur pour savoir si la météo allait être correcte et qu'on pourrait aller ainsi gambader dans la montagne. On était probablement moins stressé et plus patient...
Photo 1 : La pointe du Cap du Seil de la Baque occidental (3097m), à droite, puis en allant vers la gauche le Cap du Seil de la Baque oriental (3103m) pour finir par le pic de Seil de la Baque (3110m), au centre, le plus haut. D'après P.René (Glaciers des Pyrénées, Editions Cairn), "Seil de la Baque signifie littéralement "glacier de la vache". Ce toponyme reste énigmatique car il est difficile d'imaginer des troupeaux de bovins à une telle altitude. Peut-être qu'à une époque, depuis un point de vue précis, l'aspect du glacier rappelait la silhouette d'une vache?". La surface et le volume du glacier ont bien diminué depuis le 19ème siècle. Photo prise en montant à la Tusse de Montarqué.
 Alors pendant que la météo me disait que ce n'était pas le moment d'aller se promener, j'y suis allé virtuellement, en consultant tous les sites qui raconteraient l'itinéraire envisagé, des plus sécuritaires aux plus légers. Finalement, j'ai fini par me dire que la meilleure solution était encore d'aller voir sur place et que si vraiment ça nous paraissait dangereux, on s'arrêterait et on rebrousserai chemin... Simplement. On a juste appelé le refuge et le gardien nous a conseillé (aussi pour réserver la nuit et le repas...).
Donc jusqu'au lac du Portillon, on est sur un circuit hyper balisé. Puis de là, l'itinéraire, bien cairné, file à l'aller sur la Tusse de Montarqué, 2889m, (au retour on passera à flanc en dessous), pour aboutir au col du pluviomètre. La Tusse est au milieu et constitue un beau belvédère. On suit la crête qui monte sur le glacier (ce qu'il en reste et pour s'en rendre bien compte on peut regarder les photos de couverture du livre de P.René, évoqué ci-dessus) et aboutit au pied de la dernière partie, pyramidale, constituée de blocs. Le sommet du Cap du Seil de la Baque est là. Ensuite, il faudra suivre la ligne de crête, assez aérienne souvent, jusqu'au sommet principal. Franchement, ce qui était écrit dans le Guide des 3000 de L.Alejos, m'a paru le plus pertinent. C'est ici que la sagesse de chacun vous dictera ce que vous avez à faire. Elle vous dira peut-être aussi de ne pas laisser votre appareil photo dans le sac que vous aviez laissé au cap. Mais bon, là aussi franchement, les photos ne rendent pas toujours dans ces endroits-là. Et puis si c'est juste pour les mettre sur un blog... Ah ah ah.
Alors voilà que plus je parcours cette vallée d'Oô et plus je l'aime. Je trouvais cette pyramide du Cap du Seil de la Baque, au dessus de son glacier, particulièrement gracieuse mais nous y retrouver avec Manu là-haut fut un moment particulier, notamment au retour après avoir visité la crête. Et puis, faire une pause à la descente au refuge d'Espingo, prendre une bière (avec un sirop), regarder le sommet du Cap ou nous étions (et les autres), regarder aussi les randonneurs qui viennent jusqu'ici et semblent contents, certains semblant repousser leurs limites, avoir signalé également notre retour aux gardiens du refuge... Tout ça quoi...

Photo 2 : De bon matin, près du lac Saussat, non loin d'Espingo, oh une salamandre. Signe de propreté des eaux.
 Et puis dans l'euphorie du reste de la descente (ou la bière alors), je me suis dit que monter simplement ici, pour venir manger, passer la nuit, regarder les montagnes et redescendre le lendemain, pouvait contribuer grandement au bonheur. Et puis plus bas, au lac d'Oô, en regardant la profondeur du bleu de l'eau et les versants qui plongent dedans avec cette cascade, je me suis dit presque pareil, monter ici manger et regarder les montagnes jusqu'à ce qu'il n'y ait que les étoiles... Du coup, on s'est mis à courir, sans s'arrêter, jusqu'en bas, jusqu'aux granges d'Astau, où là aussi c'est bien. Courir avec les sacs chargés, et Manu avec ses crampons (dans le sac bien sûr...enfin sur le côté, pile sur ses côtes) tout neufs achetés la veille à Luchon, juste avant la fermeture et même pas utilisés... Aïe Aïe Aïe...

dimanche 17 juillet 2016

Pic du Portillon d'Oô 3050m, Haute Garonne.

Photo 1: Le pic du Portillon d'Oô, à droite du portillon d'Oô et le refuge du Portillon devant. On aura compris qu'on est au portillon ou pas loin... A gauche, qu'on ne voit pas, la crête se poursuit vers le pic de Perdiguère, d'où sur le chemin, la vue sur la partie finale du pic du Portillon est intéressante
Voilà un sommet de la Haute Garonne pas forcément facile. Le refuge du Portillon permettra de couper l'ascension. Mais après cette pause, il faudra composer avec un milieu de haute montagne et attendre peut-être, dans la saison, par ce versant que la neige ait suffisamment fondu pour éviter un premier passage très exposé au dessus, à gauche en montant, du lac du Portillon. Ensuite, on remonte la moraine, un peu croulante, que l'on peut voir sur la photo ci-dessus (à gauche) avant le petit glacier du Portillon (qui faisait partie avant du glacier du Seil de la Baque, aujourd'hui plus à l'ouest). Celui-ci semble encore étendu mais en fait il y a encore de la neige en cette saison qui semble agrandir sa surface. Alors on mettra les crampons pour le gravir (heu c'était un peu raide et encore dur en cette fin de matinée) pour arriver au col. A ce moment-là, surviendra la vraie difficulté du parcours, en l'occurrence un couloir (Difficulté de niveau II, voir photo ci-dessous) parfois décomposé, et qui pour être honnête m'a un peu impressionné au départ. Il y a un ancrage pour faire un rappel mais comme je n'avais pas de corde...

Photo 2 : Photo prise au sommet du couloir. En contre-bas, le col du Portillon d'Oô.
 A ce moment est arrivé un couple équipé pour faire une traversée par les crêtes qui s'est lancé dans un rappel qui m'a fait fortement douter.
- C'est comment là haut? Après? (en criant un peu fort parce qu'ils étaient un peu loin)
- ...
- Mais vous pensez que je peux monter sans corde?
- Ben ça dépend de vous. Je ne sais pas si vous êtes à l'aise ou pas...
- Mais vous pensez que c'est possible? 
Voilà, bien sûr le doute m'a fait oublier la courtoisie et commencer par un bonjour (au minimum) peut-être... Finalement j'aurais pu donner un titre différent Un blaireau au portillon d'Oô... Ça rime. Donc on ne s'engagera pas là sans une bonne expérience de la haute montagne. Donc là ce n'est pas un guide.
Le reste du cheminement se poursuit sur la crête parfois un peu aérienne jusqu'au sommet qui est constitué d'une sorte de petite plate-forme entourée de quelques blocs (un peu comme au Quayrat voisin) qui en font presque une forteresse. Il s'agira alors de grimper peut-être sur le plus grand...

Photo 3 : Sur le chemin au dessus du lac du Portillon, il vaut mieux être sûr de ses pas. Vue sur le pic du Seil de la Baque 3110m, à gauche et du Cap du Seil de la Baque 3103m, à droite. Complètement à droite dépassent les Pic des Gourgs Blancs et Jean Arlaud. Et en dessous, ce qu'il reste du glacier du Seil de la Baque qui était selon Pierre René dans Glacier des Pyrénées, le 2ème plus étendu de la chaîne (en 2012, 10 hectares) et qui a donné son nom aux sommets alentours et non l'inverse.
Pour le reste, le chemin jusqu'au refuge est particulièrement balisé et fréquenté. C'est vrai que la vallée d'Oô, depuis les Granges d'Astau, est un des endroits les plus fréquentés des Pyrénées et qu'on peut traverser tous les étages de la végétation pour finir par admirer les restes du glacier.

Photo 4 : Juste après le refuge d'Espingo (au retour). A l'aller je ne l'avais pas vu,  j'étais trop concentré...

samedi 6 septembre 2014

Pic Belloc, 3008m, (Haute-Garonne) presque électrique.

Depuis la route qui monte aux granges d'Astau, en vallée d'Oô, avec le pic des Spigeoles (viendrait d'une francisation fautive de son nom gascon "eths picholes", les petites rigoles), c'est celui que l'on voit en premier. Deux possibilités s'offrent pour aller visiter le pic Belloc, du nom d'un pyrénéiste, depuis les granges, près de Bagnères de Luchon. Soit passer par le nord ouest, le cirque d'Espingo (sur la montagne des Spigeoles) et la brèche Belloc par un itinéraire non balisé. La deuxième possibilité vient du pic des Spigeoles, au sud est, que l'on gravira par la voie normale (F+, d'après le guide des 3000 m, de L.Alejos), puis en poursuivant par la crête (PD-). C'est ce que j'ai fait. D'autant plus qu'au cours d'une conversation avec le gardien du refuge d'Espingo, celui-ci m'avait conseillé, dans l'éventualité d'une ascension vers le Belloc, de poursuivre par la crête vers le pic des Spigeoles, plutôt que de revenir par le même chemin. Mais n'allez pas prendre ce récit pour un guide, c'est juste le récit de ma journée. Le récit sur le compte facebook du voyage sur les 212, avec la publication de quelques photos ont fini de me convaincre de la faisabilité de cette voie.


Photo 1: Au centre le pic des Spigeoles (3065m) et à gauche, les 3 Belloc (de droite à gauche Belloc sud 3007m, Belloc central 3006m et le pic Belloc 3008m), et à droite, le pic Gourdon (3034m). La photo a été prise un matin d'Août 2013 depuis le pic Camboué, me semble t-il! (cliquez sur l'image pour voir de plus près).
Photo 2 : En montant vers le pic des Spigeoles, au fond à gauche, le plus haut, c'est le pic de Perdiguère (3222m), puis de gauche à droite, le pic du Portillon d'Oô (3050m), le pic du Seil dera Baquo (3110m) puis au dessus du glacier le Cap dera Baquo (3103m). Cette année, l'enneigement est resté plus tardivement.

Photo 3 : A gauche, le pic des Spigeoles et, à droite, le Belloc sud. J'imagine que j'ai pris la photo du Belloc central. Depuis les Spigeoles, il faut bien compter une heure aller retour. Il faut dire que devant l'ambiance quelque peu électrique, enfin sur les sommets espagnols, je n'ai pas traîné. Mais bien sûr, il faut une certaine pratique de la haute montagne pour s'engager par ici. Je rappelle que cette page n'est pas un guide.
Photo 4 : Les 3 Belloc. Il s'agissait vraiment d'être prudent. Si on se rate, on viendra vous ramasser bien plus bas.
Photo 5 : Une assiette montagnarde à l'Auberge d'Astau, en guise de réconfort.


- Alors, vous avez choisi?
- Bon, j'hésite avec les truites de la vallée d'Oô dont vous m'avez parlé pour la suggestion du jour. Vous en avez souvent?
- On en a presque tous les jours, cela dépend des arrivages. On pourrait presque les mettre sur la carte.
- En fait, je suis complètement cuit, et j'ai très faim. Je reviendrai pour les truites.
- Vous êtes allé où aujourd'hui?
- Au Belloc. Je suis parti tard, à midi moins le quart. J'ai réussi à éviter l'orage (pour ma défense, j'avais consulté la météo le matin avant de partir, et aucun orage était prévu), mais j'ai eu un peu peur pour tout dire.
- Ah, la montagne, il faut partir tôt.
- Oui, je sais et je n'ai pas été prudent! Mais si je veux manger chez vous le soir!?

dimanche 23 septembre 2012

Pic de Maupas 3109m (Haute-Garonne)

Histoire en ces journées d'hiver de se rappeler des quelques prétextes qu'il a fallut s'inventer pour  aller passer une nuit au refuge du Maupas, perché au dessus de la station de Superbagnères, dans la vallée du Lys. En cette fin de saison, le refuge n'était qu'à nous. Parfait pour le lendemain gravir le pic de Maupas. Même si on pourra regretter de ne pas pouvoir discuter avec l'agréable gardien (ajout du 01/06/2014 : mais lisez son livre Refuge vue de l'intérieur ).
Photo 1 : Le refuge du Maupas au matin.





Photo 2 : Le pic de Maupas est dans les nuages et la tusse de Maupas (2900m) pointe à droite. Il faudra passer entre les deux par un passage un petit peu en engagé, le mauvais pas, d'où le nom du sommet.


Photo 3 : Depuis le sommet, vue vers l'ouest et le pic de Boum (3006m).  Il n'y aura pas de photos montrant la Maladeta, car celle-ci était complètement bouchée. Spéciale dédicace à Aurélien pour qui c'était le premier 3000m.
Photo 4 : En redescendant vers le malpas. Le temps s'est dégagé. Le chemin se prolonge sur la gauche, proche de la crête, avant de basculer sur la droite.

samedi 8 septembre 2012

Pic de Boum 3006m (Haute-Garonne)

On prend la voiture pour s'y rendre comme on va à un rendez-vous amoureux! La vallée du Lis dans le Luchonnais offre un paysage pastoral avec ses prairies de fauche et ses bordes, sitôt l'embranchement pour Superbagnères envisagé, sous sa grande soulane.

Photo 1 : Le tout petit lac Noir (1910m), vu depuis le chemin et au fond, c'est le Mont du Lis.
 Au pied d'une sorte d'amphithéâtre boisé, le parking, près de l'auberge, avant la centrale électrique du Portillon, à 1150 mètres, est relativement peu rempli en cette fin de vendredi et les personnes que l'on croisera, descendront toutes. Alors, la météo qui devait juste laisser une fenêtre pour le samedi matin, sans que ce soit vraiment mauvais (un peu orageux quand même en fin de journée pour le lendemain), aura fait son travail de dissuasion.
Photo 2 : Le refuge, en arrivant avec une petite pluie. A l'arrière-plan, de gauche à droite, les pics des Crabioules, le pic Lézat et le grand Quayrat.
La montée pour sortir du bois du Mont du Lis ne laisse pas le temps de s'échauffer. Mais de toute façon, on se doute que pour monter au refuge du Maupas, à 2430 mètres, les mollets seront vite prévenus : mille trois cent mètres de dénivellation pour trois heures trente annoncées.  Le téléphérique -monte charge d'E.D.F., à côté des conduites forcées, est bien tentant. Mais voilà, celui-ci est encore en voie de réhabilitation. Remontant la vallée, le long du torrent de la Houradade, le sentier, peu avant la cabane de la Coume, bifurque alors sur la droite pour rejoindre à la station intermédiaire de Prat-Long, la partie médiane du versant du pic de Maupas qui accueille le refuge. A partir de là, on monte, on monte, sur un sentier en zig-zag mais sûr de lui. Les crêtes de Superbagnères sont dépassées progressivement en altitude mais la vue permet d'embrasser la totalité du versant sud pâturé. C'est la même chose pour le versant sud-ouest du Mont du Lis où les brebis, comme les pins d'ailleurs, remontent, en file indienne, le sentier qui les mènera vers leurs places pour la nuit.

Ma place pour la nuit se trouve donc au refuge du C.A.F. du Maupas. Sa capacité d'une trentaine de place en fait un refuge à l'ancienne, ce qui lui donne une chaleur et une intimité fort agréables, renforcées par la sympathie du gardien et la faible affluence du jour. Pour prolonger le plaisir, lisez son livre Refuge, vue de l'intérieur. (ajout du 20/06/2014). Nous serons six perchés là haut en vue directe sur le grand hôtel de Superbagnères et sous les grands sommets du cirque des crabioules. Certains se coucheront tôt alors j'en profiterai pour tranquillement feuilleter quelques pages du Désir d'être un volcan de M.Onfray, parmi les livres sur le rayonnage. On est vraiment bien.

Photo 3 : Il suffit donc de suivre les conseils du gardien. Le pic de Boum est celui de droite, avec le glacier au pied. Il faut viser la crête noire qui vient mourir à sa gauche pour la contourner.. A gauche, c'est le Mail Barrat et ses 2986 mètres.
Pour aller au pic de Boum, car c'est finalement l'objectif, j'écoute les conseils du gardien. Départ matinal, au lever du jour (bon, en ce moment, c'est juste sept heures...), pour aller au petit col à droite de la tusse de Prat long, puis de là, à vue, à travers les roches, éboulis, direction sud-est pour rejoindre la base du petit glacier de Maupas, au pied du pic de Boum, bien visible. L'ensemble est vaguement cairné. Là, on contourne par la gauche la ligne de crête escarpée et raide qui vient du sommet, pour remonter le versant et arriver de suite à droite sur la partie finale, en recollant sur le dessus de cette dernière crête. Les cairns nous y maintiennent proches. Jusque là rien de vraiment compliqué. La seule difficulté résidera dans les dix derniers mètres où l'on doit escalader une petite cheminée (3 mètres) très exposée sur le versant nord.
Photo 4 : Le cliché de la dernière partie n'est pas terrible car mon zoom est sans cache protecteur (hum...). Parfois, j'oublie de l'essuyer.  Il faut donc suivre la crête sur la droite! Pour arriver là...
Photo 5 : J'ai réellement pris la photo ainsi!
 Quelques acrobaties plus tard, on est au sommet où le panorama sur le massif de la Maladeta, le Luchonnais et les montagnes du Couserans... L'heure matinale et le soleil de face découpent les lignes de crêtes vers le sud-est. Le retrait du petit glacier de Maupas dégage des petits lacs qui parsèment le haut de ce versant, tout en gardant en vue au dessous les lac bleu et lac vert. Ce coin mériterait vraiment une visite plus poussée.
Photo 6 : Depuis le sommet, vue sur le Maupas à droite et le Perdiguère à gauche.
 Pour redescendre depuis le refuge, il y a plusieurs possibilités. J'opterai pour celle proposée par le gardien à savoir, le sentier qui fait le tour du cirque des Crabioules par la cabane de Prat Lasloué et les anciennes mines de Crabioules avant de plonger dans la belle forêt du bois de Lis rouge, passant au dessus du gouffre d'Enfer. Cela permet de faire une boucle.
Une bien belle promenade sur deux jours par un temps estival.
Photo 7 : Peu après la cabane de Prat Lasloué, vue sur le cirque de Crabioules, le Maupas et à gauche, le refuge. Mais là, c'est à vous de chercher.

Sommaire

samedi 5 mai 2012

Tuc de l'Étang 1816m (Haute-Garonne)

Vous allez peut-être vous demander ce que j'ai bien pu aller faire à divaguer entre les remontées mécaniques en ce samedi après-midi ? Et bien, détrompez-vous, car le petit massif du tuc de l'Étang, au delà d'accueillir le domaine skiable de la station de ski du Mourtis, est un magnifique belvédère au centre des Pyrénées. Faire l'ascension de cette montagne permet d'embrasser d'un coup, une splendide vue sur le massif de la Maladeta, les hautes (et moins hautes) montagnes du Luchonnais, mais aussi celles du Couserans, du Comminges et de son piémont, sans oublier le beau Cagire au nord. Il m'est arrivé, aussi, en hiver, d'apercevoir le panache de vapeur de la centrale nucléaire de Golfech bien plus au nord. Voilà...

Photo 1 : Vue depuis le tuc de l'Étang, vers le sud (vallée de la Garonne à gauche qui remonte vers le Val d'Aran) et le massif de la Maladeta que l'on discerne vraiment pas bien aujourd'hui, dans les nuages, au centre gauche. Ah ouais, alors pourquoi tu mets la photo ?

Deuxième attrait et qui fut pour moi une surprise lorsque j'y suis venu la première fois, est le joli paysage pastoral sur le versant sud du massif. Une fois que l'on a remonté, à pied bien sûr, la piste rouge de l'étang pour aboutir à la cabine d'arrivée du télésiège de Pan, en moins d'une heure, on poursuit vers l'ouest par la crête qui passe par le tuc de l'Étang (1816m) puis par les plus modestes tuc d'Arrajou (1781m) et tuc de Pan (1740m). Entre ces deux derniers, à cent mètres en contre-bas, sur le versant sud, vient se nicher un petit étang sans nom (sur la carte IGN), en voie de comblement avancé et qui semble se transformer en mouillère (photo 2, ci-dessous). Certains diront peut-être que c'est déjà fait! Même s'il est indiqué sur la carte, voir un étang à cet endroit m'a semblé incongru. Et puis, on imagine facilement le contraste entre la fréquentation de la station et le calme d'ici.

On pourra alors y descendre par la multitude de sentes, dont certaines vous porteront à la cabane des Argut, toute proche, sous le pic de l'Auech et le col de Portet, à la lisière de la forêt. Les restes blanchis d'une carcasse de brebis viendront rappeler la fonction pastorale. Cette cabane est pratique pour une pause car une source captée et aménagée en fontaine permet d'y boire.
Photo 3 : La cabane sus-dite. La végétation n'est pas encore réellement printanière.


Si l'on se contente de regarder vers le sud, on pourrait se croire dans un endroit préservé. Après tout, c'est à nous à l'imaginer. De toute façon, les pylônes des remontées mécaniques ne sont pas très visibles. Restent le versant du pic d'Escales (1816m) et ses tâches sculptées dans le couvert végétal, qui ne sont pas si moches que ça.

Photo 4 : Vue depuis le col de Portet sur l'étang et le versant sud de la station de ski. A gauche, le tuc de l'Étang et au centre le pic d'Escales.

Avec un peu de chance, on croisera deux biches au retour qui couperont le chemin (ainsi qu'un motard, courtois cependant et pas trop bruyant), on rattrapera la crête au sommet des pistes pour voir le petit étang de Boutève, sur le versant nord, où l'ambiance, vous le constaterez, est nettement moins bucolique. Mais je ne suis pas sûr que par ici, ce soit la grande affluence.


Photo 5 : Vue depuis la crête entre le tuc de l'Étang et le pic d'Escales. En contre-bas, l'étang de Boutève et au fond le pic de Cagire.

Même si le soleil n'était pas tout à fait au rendez-vous, en moins de  trois heures de marche, on peut lancer facilement une saison. A coup sûr, on pourra revenir ici par une fin de journée. Ouf, il était temps.

jeudi 13 octobre 2011

Grand Quayrat 3060m (Haute-Garonne)

On le voit de loin en remontant la vallée pour rejoindre Bagnères de Luchon, même du piémont, avec sa forme caractéristique, d'où son nom (en occitan cairat, signifiant carré, vient de la forme caractéristique de son sommet, formant approximativement, vu du nord, un angle droit), à deux pas du Lézat. Et puis au fur et à mesure que le chemin nous en approche, après les lac d'Ôo puis d'Espingo, depuis les granges d'Astaut, et pour peu que l'on se sente en forme, on se dit vraiment que ça ne va être qu'une formalité.
Photo 1 : Vue depuis le col de Quayrat (2749 m) sur les lacs de Saussat, Espingo et Ôo. L'Arbizon est en arrière plan.


Petite pause et discussion avec des montagnards et le classique:
- Alors vous allez où? (quand on nous voit monter...)
- Et bien, on va au Grand Quayrat!
- Ah, moi, j'y suis allé deux fois. J'ai jamais pu gravir le dernier bloc au sommet. Il fait quand même trois ou quatre mètres. Il n'y a pas trop de prises. Chaque fois, j'en ai fait le tour et vraiment je ne vois pas par où on peut monter. Parce que vraiment je l'ai bien regardé. D'autant plus que c'est un peu le vide autour...
- Et bien, on verra.
- En plus, quand on arrive au sommet, on croit être arrivé! Et bien, non...! Il est encore derrière. Et même, il faut redescendre encore un peu pour remonter...

Après le lac d'Espingo, le sentier file à gauche sur le versant occidental du Cap des Hounts Secs pour aller dépasser la première série de muraille, sans difficulté. Le balisage est efficace jusqu'au sommet avec ses cairns. On avance, on avance pour aboutir au pied de la seconde "muraille", facile à passer. Le sentier bifurque alors nettement à gauche pour éviter la troisième muraille, nettement plus "dissuasive", mais on peut se faufiler à travers une petite cheminée qui évite l'obstacle. Le passage n'est pas engagé, ni difficile (du I ?) (Photo 2 ci-dessous) et permet de s'arriver sur l'étage supérieur sous le col où l'on parvient en faisant bien attention avec les chutes de pierre.


La suite sur la crête est plutôt facile car le rocher est bon, même s'il faut, cette fois-ci quand même être prudent avec les petites plaques de neige restantes (de la chute de neige du week-end) qui pourraient nous rendre la descente encore plus facile et rapide que prévue... Le premier sommet (en fait l'antécime à 3046 m) est atteint.
Photo 3 : Vue sur l'antécime, en se retournant, sur le chemin du "vrai" sommet.

Mais je le savais que ce n'était que l'antécime car j'avais lu le guide avant de venir...
Alors effectivement, on redescend pour avancer sur un balcon un peu engagé sous le versant est avant de remonter la partie finale. Et oui, il est là le bloc et vue de loin, on se dit qu'on y montera. En s'approchant, on se le dit plus fort car on observe sur son côté nord un rocher collé à lui dont on imagine qu'il pourra nous servir de point d'appui pour asseoir son corps là-haut...(je me contenterai d'une main..) Euuuhhhh, je pousse, euuuuhhh, je grimpe un peu, ma main est à un mètre mais... euuuhhhh, il n'y a rien à faire... Je redescends puis je remonte...pour réessayer. Et puis, bon ...non. Alors on fait la pause goûter. Je râle, un peu (...), tout seul, car Claire et Samy avec qui j'étais, restent sages. Le temps file, on regarde le panorama que du coup je trouve moins beau que depuis le Perdiguère....
Photo 4 : Bon, la vue sur le face nord du double pic des Crabioules, et à gauche le Maupas, n'est pas mal quand même! Et le reste aussi d'ailleurs.


On sent le soleil décliner en se disant qu'il va falloir se dépêcher pour descendre... et puis...
INTERVENTION DIVINE ... une cordée de deux gendarmes du PGHM qui arrive à toute crête des Crabioules, et hop...un des deux monte le bloc en un clin d'oeil. Et hop... Je suis admiratif et je le lui dit :
-Vous voulez monter?
- Oh Oui!
- Venez je vais vous aider.
- Mettez le pied sur ce petit appui à droite. Vous ne risquerez rien...

Et voilà, en effet, avec sa poussée sur mes fesses que je n'ai même pas senti, me voilà au sommet... L'exercice n'était en rien académique mais l'essentiel, être sur le bloc du sommet, a été atteint...

Pour tout dire même si le guide des 3000 le côte facile plus, et que réellement pour quelqu'un qui pratique la haute montagne, c'est sans difficulté, je trouve que c'est un sommet qui se mérite. A ne pas mettre entre n'importe quels pas. On aura mis plus de huit heures A/R mais aujourd'hui nous n'étions pas en forme. En tout cas, ce sera le dernier haut sommet de la saison...La vallée d'Ôo était magnifique en cette saison, et moins fréquentée, alors il fallait en profiter.
Photo 5 : Tout n'est pas encore grillé en cette saison.