samedi 5 mai 2012

Tuc de l'Étang 1816m (Haute-Garonne)

Vous allez peut-être vous demander ce que j'ai bien pu aller faire à divaguer entre les remontées mécaniques en ce samedi après-midi ? Et bien, détrompez-vous, car le petit massif du tuc de l'Étang, au delà d'accueillir le domaine skiable de la station de ski du Mourtis, est un magnifique belvédère au centre des Pyrénées. Faire l'ascension de cette montagne permet d'embrasser d'un coup, une splendide vue sur le massif de la Maladeta, les hautes (et moins hautes) montagnes du Luchonnais, mais aussi celles du Couserans, du Comminges et de son piémont, sans oublier le beau Cagire au nord. Il m'est arrivé, aussi, en hiver, d'apercevoir le panache de vapeur de la centrale nucléaire de Golfech bien plus au nord. Voilà...

Photo 1 : Vue depuis le tuc de l'Étang, vers le sud (vallée de la Garonne à gauche qui remonte vers le Val d'Aran) et le massif de la Maladeta que l'on discerne vraiment pas bien aujourd'hui, dans les nuages, au centre gauche. Ah ouais, alors pourquoi tu mets la photo ?

Deuxième attrait et qui fut pour moi une surprise lorsque j'y suis venu la première fois, est le joli paysage pastoral sur le versant sud du massif. Une fois que l'on a remonté, à pied bien sûr, la piste rouge de l'étang pour aboutir à la cabine d'arrivée du télésiège de Pan, en moins d'une heure, on poursuit vers l'ouest par la crête qui passe par le tuc de l'Étang (1816m) puis par les plus modestes tuc d'Arrajou (1781m) et tuc de Pan (1740m). Entre ces deux derniers, à cent mètres en contre-bas, sur le versant sud, vient se nicher un petit étang sans nom (sur la carte IGN), en voie de comblement avancé et qui semble se transformer en mouillère (photo 2, ci-dessous). Certains diront peut-être que c'est déjà fait! Même s'il est indiqué sur la carte, voir un étang à cet endroit m'a semblé incongru. Et puis, on imagine facilement le contraste entre la fréquentation de la station et le calme d'ici.

On pourra alors y descendre par la multitude de sentes, dont certaines vous porteront à la cabane des Argut, toute proche, sous le pic de l'Auech et le col de Portet, à la lisière de la forêt. Les restes blanchis d'une carcasse de brebis viendront rappeler la fonction pastorale. Cette cabane est pratique pour une pause car une source captée et aménagée en fontaine permet d'y boire.
Photo 3 : La cabane sus-dite. La végétation n'est pas encore réellement printanière.


Si l'on se contente de regarder vers le sud, on pourrait se croire dans un endroit préservé. Après tout, c'est à nous à l'imaginer. De toute façon, les pylônes des remontées mécaniques ne sont pas très visibles. Restent le versant du pic d'Escales (1816m) et ses tâches sculptées dans le couvert végétal, qui ne sont pas si moches que ça.

Photo 4 : Vue depuis le col de Portet sur l'étang et le versant sud de la station de ski. A gauche, le tuc de l'Étang et au centre le pic d'Escales.

Avec un peu de chance, on croisera deux biches au retour qui couperont le chemin (ainsi qu'un motard, courtois cependant et pas trop bruyant), on rattrapera la crête au sommet des pistes pour voir le petit étang de Boutève, sur le versant nord, où l'ambiance, vous le constaterez, est nettement moins bucolique. Mais je ne suis pas sûr que par ici, ce soit la grande affluence.


Photo 5 : Vue depuis la crête entre le tuc de l'Étang et le pic d'Escales. En contre-bas, l'étang de Boutève et au fond le pic de Cagire.

Même si le soleil n'était pas tout à fait au rendez-vous, en moins de  trois heures de marche, on peut lancer facilement une saison. A coup sûr, on pourra revenir ici par une fin de journée. Ouf, il était temps.

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