jeudi 29 octobre 2020

Le Puig Sec (2665m) et sa vue imprenable sur le Canigo

 Le Puig Sec (2665m) dans le massif du Canigo offre une vue imprenable sur la face sud du Canigo, dont il est tout proche, mais également sur toute la côte languedocienne, les montagnes du sud du massif et celles de la Cerdagne au loin. En cette dernière journée d'avant le reconfinement, c'était aussi la dernière occasion d'aller récupérer un réchaud que j'avais malencontreusement oublié début juillet dans un éboulis au dessus du refuge Arago (et qui m'attendait là gentiment posé sur un rocher ...) et de prendre une dernière dose d'oxygène.

Photo 1: Le refuge Arago est au premier plan et le Puig Sec en arrière plan...


L'ambiance automnale a fait exploser les couleurs des feuillus mais aussi des pelouses bien jaunies. Depuis le sommet, vers le sud, on a aussi une vue sur l'ensemble des gourgs de cady qui sont de véritables petits lacs au pied du Puig del Roc Negre. L'ensemble était clairement harmonieux et on en demandait pas tant. 

Depuis le col de Jou à 1125m où on laisse la voiture, la montée est donc longue, passant par les refuges de Mariailles, à 1718m, et son magnifique point de vue sur la vallée que l'on a du remonter pour accéder au Puig Sec, et au refuge Arago, à 2123m, dans les derniers bosquets de pins. Au premier refuge, la vallée est resserrée dans une sorte de défilé et les arbres, des pins principalement, qui partent à l'assaut des versants, donneraient presque des touches d'Asie orientale. Juste plus haut, la vallée en auge, héritière des dernières glaciations apparait assez vite.


Photo 2 : Vue panoramique depuis le sommet du Puig Sec. De gauche à droite, on trouvera les sommets du sud du massif (Puig del Roc Negre, Puig Roja...) puis la vallée (vers l'ouest) qui aboutit au refuge de Mariailles et enfin la face sud du Canigo avec la crête du Barbet (2733m) à droite.


Photo 3 : D'un petit peu plus près, ça donne ça...
Photo 4: En redescendant, juste en dessous du col de Jou, vue sur l'itinéraire de la descente (dernière partie).




mardi 27 octobre 2020

La Tose du Pédourrés (2468m) au dessus de l'Hospitalet...

 En ce beau samedi 24 octobre, et dernier jour de chasse, nous n'étions pas les seuls à vouloir arpenter la montagne. L'objectif initial était le pic de Nérassol depuis l'Hospitalet près l'Andorre (09) mais comme le massif de ce dernier était parcouru par des isards que l'on pouvait voir à la jumelle depuis le la Cabane-de-la-Jasse-de-Brougnic, eux-mêmes potentiellement poursuivis par quelques coureurs de crête (enfin on ne les a juste qu'entendus...), nous avons finalement préféré aller vers la Tose du Pédourrés au-dessus du lac du même nom. Je ne suis d'ailleurs pas sûr que nous ayons perdu au change d'un point de vue du panorama qui reste très ouvert. De toute façon, la montagne appartient à tout le monde et on peut s'adapter pour cohabiter ensemble. La chasse n'est autorisée que 9 jours par an (en fait trois fins de semaine me semble-t-il...), étroitement encadrée, et courir après un membre d'une espèce animale, en aucun danger d'extinction, qu'il faut aller souvent chercher sur les crêtes ou sur des versants escarpés, sachant qu'on va le tuer pour le manger, ne me parait pas plus illégitime. La côtelette d'isard c'est bon...

Photo 1: En redescendant de la Tose du Pédourrés vers l'étang du même nom. Au fond, la Porteille du Sisca vers laquelle nous nous sommes dirigés...

Alors après une pause bien agréable au refuge de Brougnic (2080m), au dessus du barrage du Baldarquès (1980m) occupée par les bergers l'été, nous avons pris la direction de la porteille de Coume Vieille (2329m) au nord-est que nous avons laissé au dernier moment pour remonter sur le pic sur la gauche en montant par un couloir herbeux sans danger. Effectivement le panorama est vaste vers le nord puisqu'on peut voir de la plaine toulousaine à la plaine audoise avec la Montagne noire en arrière plan (et plus loin encore probablement sans les nuages...) mais aussi bien sûr une bonne partie des massifs de la haute vallée de l'Ariège. 

Photo 2 : Dans la vallée du Sisca, en redescendant et en se retournant lorsqu'on a passé le pla de la cabane de la Vésine. Au fond, on peut apercevoir de forme vaguement triangulaire le pic d'Ascobes (2779m) et à gauche le massif du pic de la Cabanette (2847m). Les deux sommets marquent la frontière avec l'Andorre. 


L'ambiance était encore pastorale puisque nous avons croisé le berger faisant une dernière tournée d'inspection même si les vaches étaient descendus déjà. Mais l'itinéraire que nous avons emprunté par la suite redescendant sur l'étang de Pédourrés (2165m) puis remontant par la porteille du Sisca (2440m) vers la vallée du dit Sisca pour revenir en boucle sur le village nous permettait de visiter les estives dont l'utilisation évolue au grès de la saison, passant de l'une à l'autre en fonction de la qualité de l'herbe... La Tose du Pédourrés offre un versant peu pentu qu'on ne serait pas étonné de voir parcouru par des skieurs une fois la neige venue...

L'ensemble se parcourra en environ 6 heures bien que ce que je raconte n'engage que moi...


Photo 3 : Depuis la porteille du Sisca, vue sur l'étang et la Tose du Pédourrés.