mercredi 31 juillet 2013

Pic d'Auriol 2695m (Ariège)

Voilà une ballade qui s'en être exceptionnelle sort quelque peu des sentiers battus car même si on trouvera sur le net pas mal d'indications, concrètement sur place (je connais assez bien l'endroit depuis ma tendre enfance...), il n'y a pas foule (même si le refuge des Bésines a accentué notablement la fréquentation de la vallée). Pour être d'accord avec cela, il faudra accepter de remonter dans une première partie un sentier qui peut être, lui, assez fréquenté, celui qui mène au barrage et refuge des Bésines, au dessus de L'Hospitalet près l'Andorre (1440m), dans la haute vallée de l'Ariège.
Celui-ci démarre au centre du village près de la fontaine juste au dessus du gîte (dans l'ancienne gendarmerie). On reste majoritairement dans la forêt jusqu'au barrage : d'abord les feuillus entre les lacets de la RN20 puis les épineux, du sapin au pin, à l'exception de la jasse de Bessateil (une jasse est un espace herbeux plus ou moins plat et souvent clos par un muret de pierre sèche. Le bétail y était réuni la nuit sous la surveillance du patou et du berger, cf skitour.fr) où les rhododendrons et les genêts, en ce mois de juillet se font concurrence pour savoir qui rayonnera le plus.
Photo 1 : En se retournant, à l'entrée de la jasse (espace herbeux plus ou moins plat et souvent clos par un muret de pierre sèche. Le bétail y était réuni la nuit sous la surveillance du patou et du berger) de Bessateil, le 07/07.
 Dans la dernière partie, dans le bois long, le sentier est large et plat car il a été aménagé sur d'anciens petits rails qui aboutissaient au barrage. Cette année, le barrage est plein et le lac est ainsi plus beau. La zone est un peu particulière par rapport au reste de l'Ariège, car elle laisse pénétrer les influences méditerranéennes de l'est.

C'est au niveau du dit barrage (1h50) et de son abri, qu'on laissera ce chemin de ballade familiale pour traverser et aboutir sur la rive droite de la retenue (vers 1970m, tout en longueur sur 6,8 hec.). Il faut désormais remonter le champ d'éboulis qui n'est pas si austère qu'il n'y paraît pour viser la gauche, et le ruisseau, et rejoindre vers 2250 mètres la Clote Ladou.
Photo 2 : Après avoir quitté les éboulis, à l'approche de la Clote ladou. En ce jour du 28/07, la matinée fut quelque peu maussade voire humide. Au fond, le pic Pédrous et ses 2842 mètres.
 A partir de là, il s'agit de remonter le large versant herbeux (pas mal de gispet), qui se rétrécit presque en entonnoir vers le sommet, qui se raidit et par temps humide peut-être glissant. (Voir photo 3 ci-dessous).


 Le panorama permet d'embrasser toutes les montagnes de la Haute-Ariège jusqu'aux confins des Pyrénées-Orientales et le pic Carlit, et même le Canigou que l'on peut apercevoir dans la perspective de la vallée de la Grave. La vue sur les étangs d'Auriol sur l'autre versant est originale car étant donné la difficulté d'accès, ces étangs ne sont pas des plus connus.
Photo 4 : Depuis le sommet du pic d'Auriol, vue sur les étangs du même nom. Le plus grand des deux est d'une superficie d'1,2 hectare.
Enfin, pour le retour, une petite variante évitera de se taper la descente du versant sus-dit mentionné en passant sur le versant de Soula Couloumé par un petit col sur la crête à gauche en descendant (2420m), matérialisé par un petit abris en pierre. On aboutit alors sur un versant pastoral et la cabane des bergers bien visibles servira de borne et peut-être aurez-vous la chance de faire un brin de causette avec le ou la bergère. De cet endroit, on pourra toujours remonter au petit étang de Soula Coulomé ou finalement descendre vers la Jasse du Pla, (1980m) au bout du lac des Bésines, par l'ancien GR10 (le nouveau passant plus haut pour rejoindre le refuge gardé des Bésines). La petite cabane qui s'y trouve peut être un charmant abris pour la nuit, plus tôt que de s'entasser dans l'usine à touriste. On gagne ensuite le déversoir et on reprend le chemin de l'aller. Voilou...

P.S.: Si vous avez le temps, prenez un repas le soir à l'Hôtel du Puymorens, à l'Hospitalet.

jeudi 25 juillet 2013

Besiberri du milieu : pic Simo, 3002m et pic Jolis, 3003m (Catalogne).

C'est annoncé un peu pompeusement dans ce titre : voilà d'un coup deux sommets de plus de 3000m (certes pas les plus prestigieux...). Et pourtant l'institut cartographique catalan les a réévalué et leur attribue 2994,97 mètres d'altitude. Allons donc, y-aurait-il tromperie sur la marchandise? Bon, on s'en fiche un peu... Ils restent dans la liste officielle du guide des 3000m. On peut même se dire que, pour un des deux, le terme de sommet principal peut paraitre galvaudé.

Finalement est-ce si grave? A coup sûr, on gagne en tranquillité car ils doivent être du coup moins fréquentés,  juste un peu à l'écart sur le chemin conduisant au Besiberri, par le Vall de Besiberri et l'Estanyet. D'ailleurs le cheminement sera décrit très rapidement : prenez la voie pour aller au Besiberri sud, depuis le refuge de Conangles vers 1500 m (bouche sud du tunnel de Vielha) et juste avant la collada d'Abellers, sur le replat vers 2700 m, remontez un couloir, à gauche, entre les murailles, qui aboutit au pas de Trescazes (2909m); de là, par une petite grimpette, vous arriverez rapidement aux deux sommets jumeaux. Le panorama est intéressant sur le massif de l'Aneto, les Besiberris et la Punta Alta et la profusion de lacs tout autour. Il est annoncé 4h30 pour l'ascension.

Photo 1: Vue sur les deux sommets jumeaux, depuis le pas de Trescaze.

Photo 2: En redescendant, vue sur l'Estanyet.
 Mais pour être honnête, il suffit d'arriver, plus bas, vers 1900 mètres, à l'estany de Besiberri (décidément!) pour se croire au paradis : une eau digne de plages tropicales, des pelouses parsemées de pins qui viennent lécher la rive est, laissant quelques petits liserés blancs de plages. Le tout dominé par des hautes montagnes. Bucolique et apaisant. Ici, franchement c'est beau.

Photo 3: L'estany de Besiberri, à la montée de bon matin.

samedi 6 juillet 2013

Pic de Ramougn 3011m (Hautes-Pyrénées)

Il est élancé et magnifique ce Ramougn (prononciation gasconne de Ramond, en hommage à Louis Ramond de Carbonnières, père du pyrénéisme), à 3011 mètres d'altitude dans le massif du Néouvielle (qui est juste derrière), dans les Hautes-Pyrénées. Oui, oui mais tu sais bien que tu n'es pas un artiste de l'escalade et comment vas-tu monter tout seul là haut, même par la voie dite normale.
- Alors tant qu'à faire, m'a dit Alain (Alain Crenn, mon guide, basé à Arreau), on va faire une voie d'escalade où on va s'amuser un peu!
- Ouais, on va voir...
Voilà, j'ai donc choisi de solliciter un guide professionnel, en qui j'avais entièrement confiance. Ensuite, je n'ai pas ramené ma science car il faut être concentré pour avancer (voir photos), suivre les conseils. Et puis de toute façon, pour monter là-haut, comme je le vérifierai plus tard, il valait mieux être encadré. Enfin, ça ramène un peu de modestie, c'est pas plus mal.
Départ matinal pour remonter le versant enneigé, depuis le lac d'Aubert, et aboutir au pied des parois de la crête (à droite du sommet) : au niveau d'une petite pointe là où semble se rejoindre les 2 crêtes. Et puis, on file sur le fil. La voie normale sur ce versant semble passer sur la partie gauche. (Voir photo 1 ci-dessous, versant est.)



Photo 2 : On finit rapidement par ne plus se préoccuper du vide tant on se sent en sécurité et qu'Alain s'occupe sereinement de tout. Même parfois, de tirer sur la corde quand ça coince un peu pour monter (hum)... Alors c'était tout sauf un chemin de croix, même s'il y a eu des passages de 5sup et que je me suis demandé vraiment comment monter (même avec les chaussons d'escalade!). On peut donc ensuite penser à son bronzage et à mettre un peu de crème pour que celui-ci ne soit pas trop prononcé. En fait, on s'en occupera plus tard ! Impossible de récupérer le tube qui s'est échappé des mains.
Photo 3 : Vue depuis le sommet, atteint après un peu moins de 5 heures. La descente se fera en moins d'une heure trente. Au fond, à gauche, le pic d'Arbizon (2831m) et le domaine skiable de la station de Saint Lary. A droite, les laquettes (2080m), à gauche en bleu turquoise, le lac d'Aubert (2150m), puis le lac d'Aumar (2192m)
Photo 4 : Toujours depuis le sommet, vue sur le pic des 3 Conseillers (3039m) à gauche, le pic de Néouvielle (3091m) à droite. Au fond, entre les deux, le massif du Vignemale et à gauche, le Taillon et la Brêche de Rolland. La descente par le versant nord-ouest (autre voie normale) n'est pas des plus simples avec le passage de dalles avant l'arrivée sur la crête.
Photo 5 : Le lac d'Aubert, point de départ.





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