dimanche 10 octobre 2021

Pic de Barlonguère (2802m), balcon sur la Maladeta et les montagnes du Couserans.

 Comme pour les autres grands sommets du Couserans ariégeois, l'ascension du frontalier pic de Barlonguère (ou Tuc de Mil) à 2802m au-dessus de Castillon, est longue avec un dénivelé important qui vaut bien d'autres sommets plus élevés de la chaîne. En partant du parking de la maison du Mont Valier dans la vallée du Riberot, à 940 mètres d'altitude, 4 bonnes heures d'ascension seront nécessaires. Car si la première moitié du parcours se fait sur chemin balisé et tracé, la seconde, bien que cairnée, se fait en grande partie hors sentier au milieu du gispet, des rhododendrons et des myrtilliers sur le majestueux versant nord. Celle-ci débute un peu avant la cabane de Barlonguère, lorsque le sentier passe au dessus d'un petit goulet et remonte la montagne de Barlonguère, vaste pâturage. On reprendra le sentier à l'approche du bien encaissé étang du Tuc de Mil. La fin du parcours sous le sommet, bien que sans difficulté devra être traversée avec attention en cas de chute de neige récente, comme ce fut le cas pour nous.

Photo 1 (de Thierry): Au centre le pic de Barlonguère. Vue depuis en aval de la cabane de Peyralade (1690m)

Photo 2 : Vue depuis la crête sommitale sur l'étang du Tuc de Mil. Nous sommes arrivés à l'étang par la droite.

Mais le panorama depuis le sommet sur la Maladeta et le pic d'Aneto, point culminant des Pyrénées est remarquable, d'autant plus que se laisse observée une bonne partie des grands massifs pyrénéens, du Montcalm au Vignemale, en passant par le Mont Perdu, Posets, pic Long et pic du Midi... et le majestueux Mont Valier tout proche... On profitera aussi de la vue plongeante sur le sanctuaire de Montgarri et les douces montagnes d'es bandolers dans la haute vallée de la Noguera Pallaresa. 

Photo 3: Au centre, au fond, au-dessus de tous, le Mont Valier. À droite, en arrière plan, le pic de Saint Barthélémy et encore à droite, le Tarbesou.

Photo 4 : Au fond, enneigé tout le massif de la Maladeta. À droite, les Posets et le Perdiguère.

Il ne faudra pas se laisser impressionner par le nombre de voitures au parking car la plupart des randonneurs se rendent au Mont Valier, au refuge des Estagnous ou aux étangs Long et Rond et désertent la vallée de Barlonguère où du coup, vous serez tranquilles... On pourra peut-être même en perdre son chemin, ou son téléphone... mais tout rentrera dans l'ordre!

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samedi 2 octobre 2021

Le Pic des Bareytes (2860 m) entre Vicdessos et Andorre.

     Tout au fond de la vallée de Vicdessos, en Ariège, après le barrage de Soulcem, le pic des Bareytes est plutôt facile d'accès. Il domine le port (col en occitan) d'Arinsal (2734m), antique voie de passage à la frontière entre l'Ariège et l'Andorre, et les six petits étangs du versant andorran. Ces derniers s'échelonnent comme des perles à peu de distance les uns des autres entre 2620 et 2670 mètres. Et lorsqu'on arrive au port, la vue sur ces lacs est un véritable enchantement... En 15 minutes, vers la droite, on peut alors gravir le sommet principal puis filer à l'antécime, plus basse de 10 mètres. On s'aperçoit alors au cours de la montée que les fameux étangs ne sont pas quatre mais six...

Photo 1 : Alors voilà, lorsqu'on arrive au col. En arrière-plan, les stations de ski d'Arinsal et de Pal.
Photo 2: Les mêmes étangs vus depuis sous l'antécime.

    Pour arriver au port, en partant du parking au bout de la retenue de Soulcem (mise en service en 1984) vers 1650 mètres d'altitude, près des orrys de Carla, il suffit de remonter la piste (construite à la suite du projet de route et de tunnel transfrontalier, arrêté, et transformé en piste pastorale à accès règlementé), de suivre ensuite le chemin balisé qui part vers le port de Rat (en direction de la station de ski d'Arcalis). On  le laissera au moment de la première bifurcation à gauche vers 2300 mètres. On suivra alors le sentier cairné (et plus ou moins balisé en jaune) qui passe devant le petit refuge de berger et le petit étang adjacent en remontant la vallée plein sud. Ensuite, tout en s'élevant, le sentier pénètre dans les premiers éboulis qui ressemblent davantage à des pierriers. Et s'il se relève un peu à l'approche du port (ou col), cela reste sans difficulté. Le panorama reste très intéressant sur les hautes montagnes d'Andorre (vue imprenable sur la Coma Pedrosa et la Roca Entrevesada) la vallée du Vicdessos (et le massif du Montcalm). Le versant andorran plonge rapidement après vers la vallée d'Arinsal et le refuge del Pla del Estany.

J'avais depuis longtemps envie de venir visiter cette montagne, depuis que lors de ma traversée des Pyrénées il y a dix ans, après une après-midi humide, j'avais dormi au refuge sus mentionné, passant la soirée à discuter avec la bergère qui avait ces quartiers d'été en partie là et me gelant toute la nuit avec mon duvet pourri... Le matin, elle avait remonté le versant jusqu'au port pour aller chercher ses brebis qui m'avait-elle dit, avaient surement filé sur le versant andorran pour chercher le soleil. Et puis, pendant mon tour des montagnes d'Andorre, j'étais passé tout près venant d'Arcalis. La zone ne semble pas trop fréquentée même si le parking était archi plein. Là, j'ai un peu parlé de moi, certains trouveront ça un peu pénible peut-être...

Photo 3 : Le fameux petit refuge est sur la gauche de la photo. Au fond le massif du Montcalm. On aura donc remonté la vallée ci devant...

Photo 4 : Vue rapprochée du refuge. À gauche, la partie berger et à droite la partie visiteur qui nous est réservée. On évitera donc d'aller emm... les utilisateurs en ouvrant la porte pour voir comment c'est à l'intérieur...

    Le terme Arinsal, du nom du village andorran, sur le versant sud serait d'origine pré-romane bascoïde, issu du terme arans signifiant érable ou plante épineuse. À défaut de trouver des érables sur les pâturages d'altitude, cet itinéraire est intéressant pour les nombreux orrys que l'on croise. Ce sont des abris saisonniers construits en pierre et ceux d'altitude, ceux d'En haut, vers 2200 mètres d'altitude, sont souvent plus sommaires car moins utilisés que les premiers, ceux du Carla, que vous croiseraient après le départ du parking. On pourra terminer sa journée à Auzat au Bar des 3000 en repensant à la randonneuse andorrane que vous avez croisé qui vous a raconté que partant du parking de la station d'Arcalis, elle était allée gravir le pic de la Rouge (un peu à gauche sur la photo ci-dessous). Chapeau!

Photo 5: Depuis le sommet, vue plein nord. Au fond, la retenue de Soulcem et à gauche le massif du Montcalm et au fond, qui dépasse en blanc, les pic de Bassies...


Photo 6: Depuis le sommet... à gauche, l'antécime. Au fond, à droite, vers le pic de Médécourbe, et son fameux tripoint (point de rencontre des frontière de 3 États: France, Espagne, Andorre).



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