mercredi 25 juillet 2012

Pic Aragüells 3037m (Aragon)

Récit un peu tardif pour une ballade somme toute facile d'un point de vue technique mais assez longue. Ceci dit, il faut savoir ce qu'on veut ! On est quand même dans la haute montagne.
Photo 1 : Le refuge de Coronas qui offre un beau point de vue sur le massif de Vallibierna, à droite.
 Il s'agit du pic d'Aragüells, un des "petits" 3000 mètres du massif de la Maladetta dans l'Aragon. Ainsi on montera, la veille, au refuge de Coronas (1980m), depuis la zone de campement du plan de Senarta en amont de Benasque. Un peu plus de deux heures de marche pour remonter la piste sont nécessaires. N'oubliez pas les boules quies, ça vous évitera de terminer la nuit à la belle étoile. Ah, la fraternité des montagnards. On partage tout!
L'intérêt majeur de ce sommet est qu'il offre un beau belvédère sur tout le massif ainsi qu'une boucle intéressante et sportive par l'immense ibon de Cregueña. Avec Jean-Christophe, c'est ce que nous ferons.
Deux bonnes heures de plus, le matin, permettront d'atteindre le sommet. Le sentier balisé de cairn remonte la vallée de Coronas, puis bifurque sur la gauche lorsqu'on arrive au niveau des étangs (intermédiaires) de Coronas.
Photo 2 : De bon matin, depuis l'ibon intermédiaire de Coronas (2750m), vue sur le pic d'Aneto. C'est bien tentant de monter là-haut mais on n'ira pas...
 On prend alors la direction du col de Cregueña (2905m) d'où il suffit de remonter vers le sud l'amas de rochers qui constitue le sommet du pic d'Aragüells.
Photo 3 : Depuis la rive nord du lac de Creguena, donc de l'autre côté (!!!), vue sur le col de Cregueña et le pic d'Aragüells à droite. Le sentier qui en descend part sur la gauche.
Photo 4: L'immense lac de Cregueña (2640m), dont la forme ressemble quelque peu, au continent africain. Au fond, le massif du Luchonnais avec le pic de Perdiguère. Les granites de la rive nord, mais on ne le voit pas d'ici, sont roses et beaux!!!
Photo 5 : Depuis le sommet de l'Aragüells, vue sur le pic Maudit (3355m). Nous, c'est la descente interminable qu'on va un peu maudire.
 Pour rejoindre l'immense lac, on reviendra au col et on s'engagera dans le versant en prenant une direction nord, pour contourner le lac par le versant nord. Une fois, le débouché du lac atteint, il faudra encore compter deux heures, qui nous ont paru interminables pour rejoindre la vallée de Benasque et la piste qui nous ramènera au point de départ, même si dans la descente, on a essayé de se prendre pour des surfeurs et aller plus vite.

dimanche 22 juillet 2012

Punta del Sabre 3136m (Aragon)

L'autre jour, depuis le pic Schrader (voir sortie précédente), la Punta del Sabre semblait si proche. Le vent et la nuit trop courte, nous avaient fait renoncer à entreprendre le cheminement sur la crête qui semblait exposée.
Photo 1 : Encore un peu plus près de la Punta... À gauche, le pic Schrader

Alors, cette fois-ci, j'y suis retourné par le versant sud, en suivant directement la crête depuis le col du Signal de Viados. En prenant le temps, de contourner les plaques rocheuses, de prendre la bonne cheminée, on parvient sur la crête qui reste engagée (PD sur le Guide des 3000, de Luis Alejos). Il en est ainsi presque jusqu'au sommet du Schrader (re-descente par la voie normale jusqu'à Viados). Voilà, l'ensemble est cairné mais tout le monde ne s'y aventurera pas.


Photo 2 : Première barrière rocheuse avant d'arriver sur le crête finale.

Photo 3 : Sur la crête finale, vue sur le sommet de la Punta del Sabre à droite et le pic Schrader, à gauche.
Photo 4 : Un des points forts de l'ascension est qu'elle permet d'avoir une vue sur les pics Beraldi et les lacs plus intéressante que depuis le pic Schrader. Sur ce dernier, la punta del sabre cache le panorama de ce côté-ci!


Une bonne sieste de je ne sais pas combien de temps au sommet du Schrader, une deuxième longue pause, juste avant d'arriver à Viados, histoire de s'imprégner de ce mélange de paysage pastoral et de haute montagne. Et puis se dire que franchement on est vraiment bien en cette fin de journée.
Ne cherchez pas à savoir combien de temps il fallait exactement pour cette marche, je n'en sais rien et je n'ai pas eu envie de le savoir. La ballade se fait dans la journée, c'est tout.

dimanche 1 juillet 2012

Pic Schrader 3177 m (Aragon)

Le pic Schrader, du nom du célèbre pyrénéiste et cartographe du massif, ou Gran Bachimala n'est pas vraiment le plus difficile des sommets de plus de 3000 mètres dans les Pyrénées. Son accès, sur le versant espagnol, est vraiment aisé et seule l'ultime partie de la crête peut paraître un peu exposée pour quelqu'un qui n'est pas habitué. Alors on ne recherchera pas son ascension pour la difficulté mais au moins pour le panorama qui est large et probablement un des plus beaux des Pyrénées. Une très grande partie des grands sommets des deux versants est en effet visible.
Photo 1 : Depuis le sommet du Gran Bachimala. Au fond, le massif des Posets, et devant, dans le prolongement de la crète du sommet, la Punta del Sabre 3139 mètres.
En plus, et là, c'est un avis très personnel, le départ de la marche, se trouvant au refuge de Viados (1780 m), offre une des vues les plus belles des Pyrénées : en fond, on trouvera le massif des Posets qui impose son altitude conséquente (3375m) et son immense versant qui domine les granges de Viados et les près de fauche qui les entourent. Entre les deux, des forêts, des pâturages et les restes de glaciers. Bien sûr que l'idéal est de venir à la fin du printemps ou au début de l'été, pour que le blanc des névés persistants s'associe au vert rayonnant des pâturages et à la multitude de couleurs de toutes les fleurs...
Photo 2 : Toujours au fond, le massif des Posets et les granges de Viados, au pied.

Voilà, je trouve que c'est beau et ça suffit à me faire déplacer.

Pour l'ascension, proprement dite, il est indiqué 4 heures de temps, mais un bon marcheur mettra sans doute moins. Six heures aller-retour sont envisageables. Alors on bavarde avec Claire.
- Dis donc, tu ne crois pas qu'il faudrait que ce soit plus long,
- Ah bon? Pourquoi?
- Pour que... pour que tu épuises les sujets de discussion...

 La première partie sort de la forêt de pins derrière le refuge, au bout de la piste, et entre dans la zone des pâturages, jusqu'au col du signal de Viados (2538m). Après, on pénètre dans la pierraille.
Photo 3 : Tout au fond, la Punta del Sabre et le Gran Bachimala, qui paraît être le plus petit à gauche.


Vous aurez compris que l'itinéraire choisi reste longtemps dans une ambiance pastorale. On peut même imaginer, sans peine, que les bergers de la région avaient dû gravir ces cimes bien avant les premiers pyrénéistes. Le versant est exposé au sud alors on songera à ne pas partir trop tard pour éviter de griller. En plus, le matin très tôt, le massif de Cotiela, plus au sud, se laissera plus clairement regarder. (Photo 4 ci-dessous).
Photo 4 : Au premier plan, la cabane del Sarrau, sur le pla formé par la moraine latérale des anciens glaciers du quaternaire. Au fond, le lumineux et calcaire massif de Cotiela (2910 m).