L'avantage du versant sud du massif du Cantal est qu'il offre une
belle variété d'itinéraires de ski de randonnée nordique. Il n'offre pas en effet un caractère alpin très marquée et les pentes jusqu'au puy de la Cède n'y sont pas très raides. On peut alors choisir de remonter sa ligne de crête et de descendre par une autre quand il y a un bon enneigement, ou de revenir par le même itinéraire quand la neige n'est pas suffisante comme ce fut le cas hier. Mais la journée n'en a pas été moins belle.
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Photo 1: Au fond, au bout de la piste, à gauche le puy Gros (1598m) et la crête qui part vers la droite est la montagne du Jacquet. |
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Photo 2 : Photo prise entre le col des chèvres et le puy de la Cède. Le haut de la vallée du Brezons est encore correctement enneigé. |
En l'occurence, nous sommes partis d'un petit peu au dessus du hameau de Labro, en remontant la piste qui va vers le puy de Bâne (1464m) en voiture jusqu'à trouver l'enneigement suffisant. A partir de là, on poursuit la remontée, passant par les différents quartiers de la montagne appelés montagne justement... la montagne de Capta par exemple puis plus haut la montagne de Marfonds jusqu'à arriver au Puy Gros et son calvaire à 1594m. Ce sont des pâturages d'altitude ou estive. Ensuite il n'y qu'à suivre globalement la ligne de crête jusqu'au puy de la Cède, en passant par le col de la chèvre, en déchaussant un peu, car c'était plus prudent. Ici la morphologie est plus accidentée, avec une érosion glaciaire bien affirmée. Si, schéma classique, en début d'après midi la neige s'était ramollie, le matin c'était parfois bien crouté, et en cela, eu égard à la quantité de neige, on se serait cru au printemps. En tout cas, depuis le sommet de la montagne du Jacquet, (vers 1615 m), qui domine la vallée du Siniq, jusqu'à la voiture, cela nous a valu une longue et si délicieuse douce descente pour terminer la journée. Délicieuse d'autant plus que l'on a en permanence la vue plein sud sur les grands espaces poussant jusqu'à l'Aubrac. Et depuis la ligne de crête on embrassait un vaste panorama allant des monts du Forez au mont Mézenc. Devant celui-ci s'étalait la longue ligne de
crête de la Margeride que nous avions emprunté l'année dernière sur trois jours. On apercevait même le mont Lozère tout au bout.
Si l'enneigement avait été suffisant, nous aurions fait une boucle jusqu'au
buron de la Tuillère (aujourd'hui apparemment fermé), plus à l'ouest.
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Photo 3 : Au fond, l'Aubrac. |
Vraiment ce versant sud du massif du Cantal est déconcertant (et c'est bien) pour le pyrénéiste que je suis, car les repères sont chahutés (chahuté est un terme que j'ai déjà utilisé mais j'aime bien en fait être chahuté...). C'est un massif très humide (la pluviométrie la plus élevée de France métropolitaine), rigoureux l'hiver avec d'abondantes chutes de neige et en même temps l'ensoleillement est supérieur à la région toulousaine. La douceur de ce versant pastoral (bien que clôturé) vient se joindre à l'immensité du panorama. Et on se dit qu'en condition normale d'enneigement, on peut vraiment faire une bien plus longue descente (et montée à l'aller bien sûr ah ah ah). Et puis très bien tout ça, car il fallait éliminer la raclette à base de Saint Nectaire notamment (c'est vrai G. tu as raison, il y en a un peu marre de ce fromage à raclette formaté).
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Photo 4 : Petit panoramique depuis le versant du puy Gros. Au centre au fond, la ligne de crête de la Margeride est dans la direction sud est, globalement. Nous, on arrivait de la piste à droite. L'Aubrac est à droite. |
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