Cette fois-ci, les Pyrénées sont loin même si la ligne aérienne, entre Toulouse et Madrid, les survolent et permet d'observer clairement les principaux massifs. On passe par exemple, dans ce sens, à la verticale du glacier des Oulettes, au Vignemale...
Alors me voici dans les grandes Antilles, à Santo Domingo, en République dominicaine, d'où je pars demain, en bus pour Port au Prince, en Haïti. L'objectif de ce blog était clairement de partager l'expérience avec ceux ou celles que ce voyage en Haïti intéresse, et notamment certains de mes élèves avec qui on a travaillé cette année, pour ma part avec grand plaisir, sur ce pays et un de ses plus importants écrivains actuels, D. Laferrière. Alors nous y voilà !!!(enfin, je...)
Le voyage débute avant de mettre les pieds dans l'avion et le déplacement en lui-même, hormis le fait de constater que mon bilan carbone est très mauvais, est la mise en bouche. J'ai décidé de passer par la capitale dominicaine car le billet était nettement meilleur marché. Les immigrés dominicains qui rentrent en vacances, à la même occasion, mettent l'ambiance et d'autant plus que l'arrivée approche et que les réserves de vino tinto (vin rouge, vous aurez compris...) de la compagnie espagnole s'épuisent. C'est assez réducteur de dire que les Antillais n'aiment que le rhum !
Tout se passe très facilement dans cette destination du tourisme international, sans que cela lui enlève trop de charme. Un taxi vous emmène rapidement dans la pension que vous avez choisi soigneusement dans un guide quelques jours auparavant, le Routard pour ne pas le citer, et appelé. Le logement choisi est bon marché (600 pesos, env. 11.5 euros la nuit), suffisamment proche du centre colonial de la ville pour le visiter à pied (pension Miguel-José y Dolores, calle Abreu 7), et suffisamment loin pour éviter d'être avec nos amis grégaires, les touristes en short et en claquettes. L'accueil est vraiment chaleureux et on est presque en famille, avec les Dominicains, entre deux colmados.
Photo 1 : Un colmado, c'est à dire un mélange d'épicerie et de bar, à l'angle des rues. Ils sont repérables à la musique forte jusque tard dans la soirée. C'est pratique quand on aime la bachata et qu'il colle les murs de la chambre !
La ville est bruyante de circulation mais aussi de musique bachata ou meringue, polluée par les gaz d'échappement des voitures, mais colorée de mille enseignes, de vendeurs ambulants de fruits, et de visages. Ça me plaît. Le deuxième avantage de venir ici, avant d'aller en Haïti, est de constituer un sas de décompression. On a une première approche du sous-développement même si ici le tourisme a bien changé les choses. Le centre colonial, dont les plus vieux bâtiments datent du début du 16ème siècle, est propre et tranquille mais la pauvreté est vite présente depuis l'aéroport. On peut décider de passer par ici, aussi parce qu'on aime ce pays. C'est mon cas.
Photo 2: Une maison du centre colonial. Elles ne sont pas toutes en bois ou en calcaire coralien. Il y en a quelques unes de moches aussi.
Une des premières choses que j'ai faite ce matin, a été de visiter un supermarché puis un magasin spécialisé en dulce de leche ("douceur de lait", merveilleux) avant d'aller manger un peu plus tard à une terrasse un plat de viande de porc, sauce à l'ail (avec beaucoup d'ail), surtout avec le plat de bananes frites qui l'accompagne. Ça aussi j'aime.
Photo 3: On part aussi en voyage pour manger!
Imaginez donc mon bilan calorique après cette première journée et avec l'ail, mon bilan... sentimental. Comme le carbone, catastrophique. Oui, j'ai oublié de préciser que les femmes sont gracieuses. Le métissage a fait de beaux visages.
Vous imaginez bien qu'il reste peu de temps pour visiter les monuments. Pour être honnête, je les connais et en plus je ne fais pas de thèse de 3ème cycle sur le sujet, alors j'ai pris quelques photos seulement.
Photo 4 : La cathédrale Santa Maria la Menor, petite cathédrale de calcaire coralien, mais c'est la plus ancienne des Amériques (construite dans un style roman, entre 1512 et 1540). A droite, la statue de Colomb, indiquant le nord (?) sur le parque Colon, à Santo Domingo.
Photo 5 : Au fond, l'Alcazar de Colon (Colomb): l'édifice a été construit en 1510 pour le fils, Diego, qui devient gouverneur en 1508.
Voilà, il me reste la soirée, pour aller prendre un dernier verre sur le Malecon (avenue et promenade en bord de mer) et constater que la vie de touriste moderne est particulièrement semée d'embûches.
Pour les fans de bachata, il vous faudra aller sur youtube.
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