mardi 17 août 2010

Jérémie, enfin (Haïti)

Enfin ! Pourrais-je dire. Certains auront probablement compris que c'était le but du voyage.
Ici, essayer de trouver un fil directeur pour la rédaction sera peut-être plus facile car cela faisait plusieurs années que je n'étais pas revenu dans la ville. En conséquence, on re-cherche, un peu-beaucoup..., ce qu'on y a vécu et en même temps, de manière plus désordonnée, on constate ce qui a pu changer. Déjà, une idée qui s'impose, forcément, c'est que beaucoup de choses sont bien éloignées. Tant mieux peut être. De la même manière, je suis satisfait de pouvoir venir en touriste, simplement en touriste. Je ne suis plus que ça ici, c'est parfait.

Dimanche soir, Juliette, nous a conduits aussitôt en arrivant, à la fête de Numéro 2, quartier sur la route de l'aéroport, vers l'ouest. Le temps est menaçant, il fait désormais nuit, mais la route est impeccable (pour ici) car elle aussi a été refaite.

La ville semble paisible, on est loin de Port au Prince. Et pourtant, la MINUSTAH (mission de l'ONU) a installé, en périphérie, un camp de plusieurs centaines de casques bleus, en créant deux "fortins" imprenables, avec des chars à l'intérieur (m'a t-on dit), complètement fermés sur l'extérieur, surveillés par les miradors (voir photo 1, ci-dessous).



Les tuniques bleues, Argentins, Uruguayens, Brésiliens, et autres, peuvent même y dépenser leurs milliers de dollars de traitement dans le restaurant à l'intérieur. Pas besoin de se mêler à la population. C'est trop dangereux... Ils sont ici en mission de pacification. Mais pacifier quoi ?

Alors on passe devant, on laisse et on fend la foule, jeune et nombreuse, de la fête, ou de nombreux kiosques, proposant de la nourriture (griot de porc...), au bord de la route, incitent à s'arrêter. Il y a les portes d'entrée des salles de bals ou les couples se font, dans la pénombre, corps à corps, sur des airs de kompa. On s'arrête dans un restaurant-bar tout près de l'église, elle même accompagnée d'un beau flamboyant. Malheureusement, l'orage éclate et la pluie, s'abattant et rafraîchissant l'atmosphère, disperse tout le monde. Je suis vite entouré de jeunes avides de discuter avec un blanc (au sens local, c'est un étranger : donc un Sénégalais est un blanc, même s'il existe des Sénégalais dits "blancs"), qui n'est pas un envoyé ni de dieu, ni de l'état-monde ou d'une quelconque association de bonne conscience : ça commence bien.
On rentre après avoir acheté un peu de griot et...
...je vous raconterai la suite et décrirai un peu Jérémie, jeudi prochain... car on part aux Abricots, dans 30 minutes et il faut que j'achète du vin blanc au Dépanneur (photo 2, ci-dessous), à deux pas du cybercafé.




Ce n'est plus la petite épicerie d'autrefois, bazar indescriptible et intime, mais un supermarché, avec ses caissières, et un bon choix de produit, même si les Twix y sont toujours aussi mous..

A plus tard

1 commentaire:

  1. Parfait, comme recit de voyage...
    Pas trop de temps de le lire, mais a mon retour...
    Besos de Cordoba,
    Manuel

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