lundi 9 août 2021

Le Mont Chaberton (3131m) et son fort dans les nuages (Hautes-Alpes)

 En arrivant à Briançon, dans les Hautes-Alpes, le Mont Chaberton est bien visible, avec son sommet particulier, au dessus de la station de ski du Montgenèvre, à deux pas de la frontière italienne. Sur la page de l'article wikipedia du Briançonnais, l'image du sommet dominant en arrière plan, la ville de Briançon est révélatrice. Cette position stratégique a bien été comprise par les autorités militaires italiennes (le sommet n'est français que depuis 1947) qui à la fin du 19ème siècle (de 1898 à 1910) ont entrepris de construire un fort au sommet avec huit tourelles de tir qui visaient les positions françaises, alors l'ennemi potentiel. La bataille qui eu lieu le 21 juin 1940, reste une des seules victoires françaises dans la débacle générale de la campagne de France avec un duel d'artillerie depuis les sommets dans le brouillard. L'ensemble encore impressionnant (il a fallu araser le sommet de 6 mètres) et un panorama exceptionnel feront de cette ascension une ballade incontournable (ça n'engage que moi...) dans le secteur malgré la fréquentation (franco-italienne) estivale. 

Photo1: Sous le sommet, les restes des installations italiennes (bâtiment d'intendance) fortement dégradées...

Photo 2 : Au sommet, les fameuses tourelles de tir... Ces ruines se visitent mais elles ne sont pas sécurisées, et surtout assez dégradées. Ce fort, du fait de sa hauteur, était surnommé le cuirassé des nuages...

Photo 3 : Le plateau sommital... Au fond c'est le nord... On peut même apercevoir le Mont Blanc qui dépasse (mais pas en ce jour, du 5 août. Ça m'aurait étonné...!)

La piste, plutôt agréable, qui amorce l'itinéraire, part du col de Montgenèvre, à gauche juste avant le poste frontière, jusqu'au pied du télésiège Rocher Rouge, en remontant la vallée du rio secco (qui semble bien porter son nom) puis on monte au col de Chaberton (2670m) dans un environnement minéral, avant de poursuivre par le large versant vers le sommet et ses chemins très larges. L'ascension se fait sans aucune difficulté technique et le sommet est annoncé à 3h55 depuis le parking du départ... On évitera de partir sans eau car la particularité géo-morphologique du massif (des calcaires et mica-shistes) fait qu'il y a peu de sources, ou eaux courantes. Pour ceux qui aiment, c'est aussi un endroit agréable à courir...

Photo 4 : Vue sur le versant italien avec en fond de décor la vallée de Sestrière. Sur la gauche, mais hors cadre, la plaine piémontaise était visible (mais pas Turin).

Photo 5: Vue sur le versant briançonnais, avec le village et le col de Montgenèvre au centre de la photo (à peu près). Au fond, la plaine de Briançon... Par temps clair, la vue sur les montagnes du massif des Écrins est évidente. Au du, on verra les premiers hauts sommets qui annoncent le Queyras (Rochebrune, Grand Glaiza...) et le Mont Viso, qui dépassera à peine du Grand Glaiza.

Photo 6:  Un peu en dessous du col de Chaberton. L'itinéraire de la montée... parfois vous vous aiderez des mains. Mais tout l'itinéraire est hyperbalisé...

Et pour ceux qui veulent aller plus loin vous pouvez lire le livre de Max Schiavon Une victoire dans la défaite.

Photo 7: La partie finale de l'ascension après le col de Chaberton. Quand je vous dis, même si cela n'engage que moi, qu'il n'y a pas de difficultés techniques. Vous trouverez dans cette dernière partie, des vestiges comme des barbelés, des petits blockhaus (enfin quelque chose qui y ressemble...)

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