Dans les Hautes-Alpes, par le versant briançonnais, au nord, depuis le hameau de Les Fonts à 2040m d’altitude, l’accès au sommet du Grand Glaiza, sur la frontière franco-italienne, est facile et ne comporte aucune difficulté technique. Il faudra remonter la vallée du torrent de la pierre rouge jusqu’au col du Malrif à 2860 m et de poursuivre ensuite la crête aux Faux Pendantes en direction du nord vers le sommet. Cette crête est facile même si elle se relève sous le sommet et que certains s'aideront des mains sous ce dernier.
Photo 1 : Les grands versants pastoraux de la vallée de la Cerveyrette, en fond une montagne accueillante |
L’autre plaisir de cette balade est de remonter cette large vallée pastorale aux versants remplies de fleurs. L’ensemble pour un pyrénéen peut sembler assez dépaysant car les dimensions ne sont pas les mêmes. Et en même temps, on ne se sent pas écrasé... De l’autre côté, au loin dans le massif des Écrins, le contraste sera plus saisissant avec la puissance que dégage le relief et ses glaciers.
Photo 2 : Le Grand Glaiza au fond. Il faut donc remonter cette vallée pour aboutir sur la crête de droite, et le col de Malrif, qu'on l'on poursuivra jusqu'au sommet. |
Sa relative facilité (3h pour arriver au sommet avec un bon rythme) ne doit pas rabaisser l’intérêt de cette ascension car le panorama est exceptionnel, des montagnes du Queyras, le majestueux mont Viso aux massif des Écrins (dans les nuages ce 2 août ), et les montagnes italiennes.
Photo 3 : Depuis le col de Malrif (2860m), vue sur le versant du Queyras et le lac du Grand Laus. |
Photo 4 : Depuis le sommet, vue sur le sommet de Rochebrune (3320m), à droite dans les nuages le massif des Ecrins. |
On pourra également être sensible aux vestiges pastoraux de cette vallée qui fut au 19ème siècle la deuxième vallée pastorale des Hautes-Alpes, après celle de Névache, avec 104 chalets d'altitude pour une population de la vallée d'environ 800 habitants. Les chalets des Fonts où on laissera le véhicule étaient juste un habitat d'été, avec des chalets qui datent de la fin du 18ème siècle. Aujourd'hui, c'est devenu un hameau touristique, avec un refuge sur le l'itinéraire du sentier de grande randonnée GR58 qui fait le tour du Queyras. Mais plus en aval dans la vallée de la Cerveyrette, il semble que l'habitat était permanent (hameau du Bourget principalement) et on y cultivait le seigle sur les adrets. Un dicton local attribué aux anciens n'affirmait-il pas "Ici, huit mois d'hiver, trois mois de mauvais temps...". On pourra consulter l'album de photographies de Fred Lafont-Feraud Chalets d'alpage. On pourra lire un récit de la vie d'exploitants encore en activité aux chalets des Fonts sur ce lien.
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