Un petit tour supplémentaire dans la vallée de Pineta, en Aragon, pour tenter une nouvelle fois de voir la face nord du Mont Perdu dans de bonnes conditions: pour cela, nous repartons avec Claire, et on se donne comme objectif, le Pic de Robinera (3003m) qui aura été un balcon panoramique parfait, en ce 26 juillet 2010.
Après une nuit à la belle étoile, où cette fois-ci, ni les moustiques, ni l'humidité, ne nous empêcherons de dormir, la journée s'est annoncée sous les meilleurs auspices: un soleil magnifique, malgré un vent parfois de nord-ouest un peu frais en altitude. Alors cette fois le Mont Perdu, je ne l'ai pas raté (je vous épargnerai les 56 photos de la face, prises tous les 50 mètres de dénivelé, en montant puis en descendant!!!).
Photo 1: Vue sur le massif du Mont Perdu, depuis la dernière partie de l'ascension de la Robinera. De gauche à droite, la Punta de las Olas (3003m), le Soum de Ramond (3254m), le Mont Perdu (3352m), le Cylindre du Marboré (3328m) et le Marboré (3248m) (photo de Claire).
Depuis le Parador de Pineta (1290m), le sentier nous mène à travers la forêt vers le refuge de La Larri (1580m, 3/4 h de marche). On aura là la première surprise puisque l'heure matinale et le vent favorable (de face) nous permettront de surprendre une harde d'isards, au débouché du chemin dans la vallée, tapissée d'iris violets.
Photo 2: Des fleurs, des fleurs... (photo de Claire)
Cette première partie est assez fréquentée mais on comprend vite pourquoi. Face à nous, se dresse le cirque (et sa cascade) peuplé de marmottes, que nous allons gravir jusqu'à 1950m d'altitude, avant de parcourir des estives plus classiques et moins pentues jusqu'aux lacs de la Munia (2500m), deux heures après le refuge, où l'ambiance devient plus minérale. Le paysage est verdoyant, parcouru par des moutons qui viennent des vallées voisines par un col situé plus haut et que nous allons emprunter pour passer sur le versant sud-est du sommet. Cela contraste avec le sommet de la Pena Blanque, de calcaire blanc, je suppose) qui nous accompagne sur la gauche jusqu'aux lacs. La vue sur le massif du Mont Perdu, depuis le haut du cirque, est constamment présente et claire. Là encore, nous surprendrons une troupe d'isards, se rafraîchissant dans les névés, et qui poliment, nous attendra au retour, confortablement installée, sans la moindre réaction à notre passage. Le face à face durera le temps qu'on voudra bien prendre! Ils ne sont pas farouches, peut être le "sentiment" d'impunité lié aux limites du Parc national.
Photo 3: Un peu en dessous du premier lac de la Munia. Il commence à faire chaud.
Du col (Collado de las Puertas 2535m), à deux pas des lacs, le sentier qui nous fait basculer sur l'autre versant, évite un puissant éperon par l'est, avant d'attaquer l'ascension finale. Il faut tout de même remonter tout le versant, pendant une heure laborieuse, avant de déboucher sur l'antécime et de conclure par la crête finale, qui, si l'on doit poser les mains parfois, est sans danger quand il n'y a pas de vent.
Photo 4: Les lacs et le Pic de la Munia au fond (3133m). Le versant à l'ombre, à droite, est celui de la Robinera dont le chemin d'ascension file aussi à droite, vers le col tout près.
Le panorama est magnifique sur tout le massif du Mont Perdu et les hauteurs de la vallée de Pineta. Au nord directement, la face sud du Pic de la Munia (3133m) se présente et se laisse étudiée dans la perspective d'une nouvelle escapade? Par contre, à l'est, le temps couvert nous permet à peine de voir les Posets. Le piémont est dégagé et les grandes retenues du côté espagnol sont bien localisables.
Pour la descente, Claire aura eu l'idée, juste sous le sommet de tomber amoureuse d'un bloc fissuré et oxydé de 9kg qu'elle se portera jusqu'en bas. Du coup, elle était moins rapide et surtout moins bavarde. Mais c'est elle qui prend la plupart des photos...
Photo 5: Sur la crête menant au sommet de la Robinera, Claire n'a pas encore trouvé son bout de roche. Au fond, à gauche, le massif du Vignemale et, juste derrière la ligne de crête, la Pena Blanca qui dépasse.
J'ai pu ainsi prendre un peu d'avance et observer pendant de longs instants le paysage qui s'offrait à moi et qui sans tomber dans un lyrisme débordant, était probablement un de ceux qui m'a le plus touché parmi ceux que j'ai pu voir dans les Pyrénées: face à moi, en contrebas, la vallée glaciaire suspendu au dessus du refuge de la Larra avec de part et d'autres des versants réguliers, parsemés de pâturages et de forêts. Après le refuge, on voit le relief qui plonge dans la vallée de Pineta pour remonter en face au 3ème plan par des hautes parois abruptes mais harmonieuses. Enfin, sur la droite, le Mont perdu et ses glaciers en gradins. (Photo 6 ci-dessous)
C'est une ballade que je conseillerais, même si la montée jusqu'au sommet n'est pas nécessaire. Le sommet n'est pas le plus beau en soi (c'est relatif!!!). Les lacs de la Munia sont un bel objectif, et tant pis si le cirque, après le refuge, est un peu rude. Avec le sommet, sans roche à transporter, il faut compter au moins 7h30 de marche.
Photo 7: Le sommet du Pic de la Robinera, au fond. La voie d'ascension contourne par la droite et sort sur la crête au niveau des dalles blanchâtres.
mardi 27 juillet 2010
lundi 19 juillet 2010
Punta alta 3014m (Catalogne)
La beauté des paysages, avec sa multitude de lacs, dans le Parc Nacional d'Aiguestortes, en Catalogne, m'a redonné envie d'aller y faire un tour, en changeant simplement de vallée. Cette fois-ci, je suis parti avec une amie de longue date, Claire, pour aller faire l'ascension de la Punta alta de Comalesbienes (3014m), à partir du barrage de Cavallers (1785m), dans la vallée de Caldes de Boï. Comme j'en prends l'habitude désormais pour les itinéraires un peu longs et éloignés de Toulouse, on arrive la veille pour dormir sur place: cette fois-ci, sous le barrage, près du torrent, à la belle étoile (enfin jusqu'à 2h du matin car l'humidité et les moustiques nous ont obligé à aller sous la tente, dommage!).
Le départ, en ce 18 juillet, sera matinal mais pas trop, même si je trépigne depuis 5h30. On décolle à 7h45 et on attaque directement dans le solide car la montée est vite rude (après quelques lacets de pistes forestières toutefois), d'abord dans un couloir longeant la forêt, la traversant ensuite pour passer un important champ d'éboulis, avant d'arriver à un promontoire, au dessus de l'estany grand de Comalesbienes (2h30), à 2600m d'altitude, au nord.
Photo 1: Vue, depuis la Punta alta, sur l'estany grand de Comalesbienes (celui de droite) et l'estany gelat (celui de gauche), au pied du Pic de la Pala alta de Sarradé (2944m).
L'itinéraire est balisé par des cairns (tas de cailloux servant de balises). Ouf! A partir de là, on bifurque pour escalader la crête, sans difficultés, en une heure environ, qui nous mènera à la Punta alta, via le pic de Comalesbienes (2992m). L'exercice est super agréable, car on pose parfois les mains sans que le terrain soit engagé. On gagne rapidement de l'altitude et le panorama se révèle très beau avec plusieurs lacs dont certains sont encore complètement gelés mais laissent apparaître une eau turquoise qui contraste avec l'environnement parfois enneigé, en cette journée ensoleillée. Je me demande même si certains sont vraiment des lacs ou simplement une coume remplie d'éboulis, recouverts de neige. Celle-ci ne fondant qu'en surface, laisse apparaître un petit lac temporaire?
Photo 2: Depuis le pic de Comalesbienes, vue sur la gauche du col de Comalesbienes (2818m) et en bas à droite, l'estany gelat.
Le corps travaille mais il est récompensé puisqu'on monte. De plus, le cheminement est facilité par les cairns. Parfois ceux-ci se laissent désirer, alors il faut un peu les chercher. Cela ajoute une (très) légère touche d'inconnu. On retourne en enfance (?), si on y est pas encore...
Jusqu'au sommet, nous ne rencontrerons personnes si ce n'est un belge, qui nous a fait croire qu'il était néerlandais, qui n'est pas allé plus loin que le pic, trouvant que la suite était trop engagée pour lui. On lui a proposé de venir avec nous mais devant son refus, on l'a abandonné. C'est vrai qu'entre les deux sommets, il faut désescalader un petit passage mais vraiment il n'est pas exposé. Alors, on s'est dit, ne voyant personne au sommet de la Punta, que pour de bon, on allait être tranquilles là haut pour contempler le magnifique panorama sur le parc national, les grands sommets du Couserans, le massif du Besiberri, la Maladetta et le Montcalm, le tout parsemé de lacs, aussi variés les uns que les autres.
Photo 3: Au sommet du Pic de Comalesbienes, avec la Punta alta (3014m) derrière. Elle se croît où celle là?
Photo 4: Au sommet de la Punta, on trouve un cairn tibétain et surtout une belle vue sur la Maladeta, en arrière plan et les Besiberri devant.
Mais voilà, en poussant la curiosité à l'autre versant de la punta, j'ai vu arriver un, puis deux... puis cinq personnes. On s'est retrouvé finalement au milieu d'une vingtaine d'espagnols!!! Fini la tranquillité mais ils étaient tellement contents d'avoir gravi un 3000 (nous aussi) que leur bonne humeur était agréable à côtoyer. Une véritable bodega! Franchement, l'altitude n'est pas toujours synonyme de solitude. Et cette dernière n'est pas obligatoire pour apprécier un lieu. On est resté là-haut près d'une heure, avant de redescendre en 2 heures, par le même chemin, car les éboulis en granit offrent des appuis sûrs pour qui a le pied un temps soit peu montagnard et un névé nous a permis également d'accélérer. En fait, on est surtout deux bavards...et le temps file ainsi.
Photo 5 : Il n'y avait pas que de l'austérité dans la montée. Mais comme je n'y connais rien en botanique, je ne vous indiquerai pas le nom de cette belle! Peut-être un lys...
Une petite trempette dans l'eau bleue rafraîchissante du torrent à l'arrivée, a permis de conclure une bien belle sortie en montagne, même si je ne l'a conseillerais pas à tout le monde. Le début peut sembler décourageant.
Photo 6: Au détour d'un des derniers lacets, peu avant l'arrivée.
Le départ, en ce 18 juillet, sera matinal mais pas trop, même si je trépigne depuis 5h30. On décolle à 7h45 et on attaque directement dans le solide car la montée est vite rude (après quelques lacets de pistes forestières toutefois), d'abord dans un couloir longeant la forêt, la traversant ensuite pour passer un important champ d'éboulis, avant d'arriver à un promontoire, au dessus de l'estany grand de Comalesbienes (2h30), à 2600m d'altitude, au nord.
Photo 1: Vue, depuis la Punta alta, sur l'estany grand de Comalesbienes (celui de droite) et l'estany gelat (celui de gauche), au pied du Pic de la Pala alta de Sarradé (2944m).
L'itinéraire est balisé par des cairns (tas de cailloux servant de balises). Ouf! A partir de là, on bifurque pour escalader la crête, sans difficultés, en une heure environ, qui nous mènera à la Punta alta, via le pic de Comalesbienes (2992m). L'exercice est super agréable, car on pose parfois les mains sans que le terrain soit engagé. On gagne rapidement de l'altitude et le panorama se révèle très beau avec plusieurs lacs dont certains sont encore complètement gelés mais laissent apparaître une eau turquoise qui contraste avec l'environnement parfois enneigé, en cette journée ensoleillée. Je me demande même si certains sont vraiment des lacs ou simplement une coume remplie d'éboulis, recouverts de neige. Celle-ci ne fondant qu'en surface, laisse apparaître un petit lac temporaire?
Photo 2: Depuis le pic de Comalesbienes, vue sur la gauche du col de Comalesbienes (2818m) et en bas à droite, l'estany gelat.
Le corps travaille mais il est récompensé puisqu'on monte. De plus, le cheminement est facilité par les cairns. Parfois ceux-ci se laissent désirer, alors il faut un peu les chercher. Cela ajoute une (très) légère touche d'inconnu. On retourne en enfance (?), si on y est pas encore...
Jusqu'au sommet, nous ne rencontrerons personnes si ce n'est un belge, qui nous a fait croire qu'il était néerlandais, qui n'est pas allé plus loin que le pic, trouvant que la suite était trop engagée pour lui. On lui a proposé de venir avec nous mais devant son refus, on l'a abandonné. C'est vrai qu'entre les deux sommets, il faut désescalader un petit passage mais vraiment il n'est pas exposé. Alors, on s'est dit, ne voyant personne au sommet de la Punta, que pour de bon, on allait être tranquilles là haut pour contempler le magnifique panorama sur le parc national, les grands sommets du Couserans, le massif du Besiberri, la Maladetta et le Montcalm, le tout parsemé de lacs, aussi variés les uns que les autres.
Photo 3: Au sommet du Pic de Comalesbienes, avec la Punta alta (3014m) derrière. Elle se croît où celle là?
Photo 4: Au sommet de la Punta, on trouve un cairn tibétain et surtout une belle vue sur la Maladeta, en arrière plan et les Besiberri devant.
Mais voilà, en poussant la curiosité à l'autre versant de la punta, j'ai vu arriver un, puis deux... puis cinq personnes. On s'est retrouvé finalement au milieu d'une vingtaine d'espagnols!!! Fini la tranquillité mais ils étaient tellement contents d'avoir gravi un 3000 (nous aussi) que leur bonne humeur était agréable à côtoyer. Une véritable bodega! Franchement, l'altitude n'est pas toujours synonyme de solitude. Et cette dernière n'est pas obligatoire pour apprécier un lieu. On est resté là-haut près d'une heure, avant de redescendre en 2 heures, par le même chemin, car les éboulis en granit offrent des appuis sûrs pour qui a le pied un temps soit peu montagnard et un névé nous a permis également d'accélérer. En fait, on est surtout deux bavards...et le temps file ainsi.
Photo 5 : Il n'y avait pas que de l'austérité dans la montée. Mais comme je n'y connais rien en botanique, je ne vous indiquerai pas le nom de cette belle! Peut-être un lys...
Une petite trempette dans l'eau bleue rafraîchissante du torrent à l'arrivée, a permis de conclure une bien belle sortie en montagne, même si je ne l'a conseillerais pas à tout le monde. Le début peut sembler décourageant.
Photo 6: Au détour d'un des derniers lacets, peu avant l'arrivée.
jeudi 15 juillet 2010
Pics d'Astazou 3012-3071m (Aragon)
De nouveau en piste côté espagnol, en ce jour de fête nationale (la nôtre), je me suis donné comme objectif un sommet un peu plus élevé, en prenant bien en compte le fait que la seule difficulté était dans la longueur de la marche, avec le matériel adéquat (j'avais les crampons dans le sac au cas où). En effet, les pics d'Astazou (3012-3071m), par le versant français, via la brèche de Tuquerouye, n'offrent pas une approche des plus aisées pour le randonneur moyen, en ces temps où la neige est encore présente en quantité au dessus de 2500m. Il faut donc partir de la vallée de Pineta (qui débouche à Bielsa, côté aragonais du tunnel de Bielsa). La route se termine au Parador, à 1290m, au pied du cirque, impressionnant à gravir, par un bon sentier, sur lequel se situe le balcon de Pineta (2500m), 1er objectif. D'après les divers guides et pancartes du parc national, il faut 3 heures et demi au moins pour arriver au balcon, à cela on doit ajouter 2 heures minimum pour le pic. La beauté espérée des paysages sur le mont Perdu vaut bien l'effort, je me dis!
Le programme était donc un peu ardu et je décidais de dormir au refuge de Pineta (tél:34 974501243), 2 kilomètres plus bas, où j'ai encore pu vérifier la gentillesse des espagnols et la discrétion de nos concitoyens en vacances, en l'occurrence, citoyennes. Prix abordable, 14,5 euros en dortoir, douche comprise (non merci ce sera pas nécessaire pour moi!!!) et nuitée partagée avec un couple chilo-allemand qui faisait des étapes du GR11. Mais il est aussi possible de camper, pour pas cher, près du départ du sentier, dans la zone de campement du parc national, en face du Parador, de l'autre côté du torrent.
Levé 5h30 et après avoir avalé les 2 kms avec mon bolide italien bleu, je suis prêt à décoller à 6h.
La montée est, comme le laissait le présager la vue sur le versant, longue et raide, et "après avoir traversé une ravine à plusieurs occasions, vérifié que l'esprit aventurier des touristes décroît avec l'altitude et remonté un court ravin sur le tronçon supérieur, on atteint le panoramique balcon de Pineta." (cf Luis Alejos). Les "touristes", j'en ai pas vu, mais c'était sûrement lié à l'heure matinale car à la descente, j'en croiserai un certain nombre, de courageux. Pour l'instant, je reste avec les marmottes et les isards, dont j'admire la virtuosité et la rapidité avec lesquels ils traversent les névés du haut du cirque (je parle des isards bien sûr!). Je n'aurais même pas le temps de dégainer mon appareil photo, ni même l'envie finalement, profitant du spectacle. Je retrouverai plus haut, sur les névés, les deux adultes et le petit aperçus plus bas dans les herbes, non loin des marmottes.
Photo 2: Une amie marmotte, au centre, devant le rocher. Elle ne m'a pas encore entendu.
Le panorama depuis le Balcon de Pineta est absolument magnifique avec des vues sur la face nord du Mont Perdu et du Cylindre du Marboré avec leurs glaciers, les Astazous bien sûr et en face sur la Munia et la Robinera, et la vallée de la Pineta (vers l'aval et l'amont).
Photo 3: Les glaciers en gradin sur la face nord du Mont Perdu (3352m), depuis le Balcon de Pineta. On en profite car dans une heure, ils vont disparaître dans les nuages.
On repart sans trop tarder car les nuages arrivent et les Astazous, d'ici, semblent loin. D'ailleurs, je vais rééditer mon erreur d'appréciation en filant vers le sommet le plus éloigné sur la ligne de crête, pour quelque peu rebrousser chemin après lecture de la carte. Je prendrai le Petit pour le Grand Astazou! Mais avant, on doit passer par le Lac glacé, qui porte bien son nom, avec un cheminement assez plat, le temps d'observer le refuge de Tuquerouye,
Photo 4: Le refuge de Tuquerouye (2666m), voie d'accès la plus facile depuis le versant français, surplombant directement le Lac glacé.
qui le surplombe depuis la brèche du même nom et on attaque l'ascension par des pentes relativement douces, avant les derniers passages plus étroits sur le crête d'abord du Petit Astazou (3012m) puis plus aisée, via le Col Swan, vers le Grand Astazou (3071m).
Photo 6: Depuis le sommet du Petit Astazou, vue dans les nuages, sur le Grand Astazou.
La dernière partie nous permet d'observer avec délice les abysses du versant français avec le fameux couloir Swan, que je ne m'aventurerais pas à escalader! Je dis délice car le col Swan et l'ultime crête sont assez larges et rassurants pour servir de poste d'observation.
La descente s'est rapidement opérée sur les névés grâce auxquels on avance à fond la caisse. Petite pause repas au Balcon de Pineta puis poursuite de la descente dans les lacets du sentier où le dénivelé négatif est vite avalé.
Vous allez me dire:
-Et alors, le panorama depuis les Astazous?
-Rien. Si j'en ai pas parlé, c'est que j'ai rien vu. Les nuages sont vite montés et, en tout cas, du côté espagnol, nada. Je dis cela, car c'était ma principale motivation. Par contre, le côté français était nettement plus dégagé, depuis le Vignemale jusqu'aux cimes surplombant le Cirque de Troumouse, ainsi que le massif du Néouvielle. Mais les nuages étaient bien présents, capuchonnant les sommets. Depuis le col d'Astazou, on a une très belle vue sur le haut du cirque de Gavarnie (voir photo 7, ci-dessous).
- Alors?
- Alors vraiment, il ne faut pas entreprendre cette excursion si le temps n'est pas complètement dégagé. Ce n'est pas pour des raisons de sécurité (même si...) mais on se prive de la vue fantastique sur la face nord du Mont Perdu (au peu que j'ai pu en voir en vrai et surtout dans les livres). Il y avait donc un petit goût d'inachevé. Dommage.
Je suis arrivé au parking vers 14h où deux jeunes espagnols m'ont offert un coca, simplement. J'ai pas tout perdu.
Photo 1: Depuis le col Swan, vue sur le Petit Astazou. |
Photo 2: En allant repérer les lieux, la veille au soir, on se donne quelques raisons de faire des cauchemars. |
Le programme était donc un peu ardu et je décidais de dormir au refuge de Pineta (tél:34 974501243), 2 kilomètres plus bas, où j'ai encore pu vérifier la gentillesse des espagnols et la discrétion de nos concitoyens en vacances, en l'occurrence, citoyennes. Prix abordable, 14,5 euros en dortoir, douche comprise (non merci ce sera pas nécessaire pour moi!!!) et nuitée partagée avec un couple chilo-allemand qui faisait des étapes du GR11. Mais il est aussi possible de camper, pour pas cher, près du départ du sentier, dans la zone de campement du parc national, en face du Parador, de l'autre côté du torrent.
Levé 5h30 et après avoir avalé les 2 kms avec mon bolide italien bleu, je suis prêt à décoller à 6h.
La montée est, comme le laissait le présager la vue sur le versant, longue et raide, et "après avoir traversé une ravine à plusieurs occasions, vérifié que l'esprit aventurier des touristes décroît avec l'altitude et remonté un court ravin sur le tronçon supérieur, on atteint le panoramique balcon de Pineta." (cf Luis Alejos). Les "touristes", j'en ai pas vu, mais c'était sûrement lié à l'heure matinale car à la descente, j'en croiserai un certain nombre, de courageux. Pour l'instant, je reste avec les marmottes et les isards, dont j'admire la virtuosité et la rapidité avec lesquels ils traversent les névés du haut du cirque (je parle des isards bien sûr!). Je n'aurais même pas le temps de dégainer mon appareil photo, ni même l'envie finalement, profitant du spectacle. Je retrouverai plus haut, sur les névés, les deux adultes et le petit aperçus plus bas dans les herbes, non loin des marmottes.
Photo 2: Une amie marmotte, au centre, devant le rocher. Elle ne m'a pas encore entendu.
Le panorama depuis le Balcon de Pineta est absolument magnifique avec des vues sur la face nord du Mont Perdu et du Cylindre du Marboré avec leurs glaciers, les Astazous bien sûr et en face sur la Munia et la Robinera, et la vallée de la Pineta (vers l'aval et l'amont).
Photo 3: Les glaciers en gradin sur la face nord du Mont Perdu (3352m), depuis le Balcon de Pineta. On en profite car dans une heure, ils vont disparaître dans les nuages.
On repart sans trop tarder car les nuages arrivent et les Astazous, d'ici, semblent loin. D'ailleurs, je vais rééditer mon erreur d'appréciation en filant vers le sommet le plus éloigné sur la ligne de crête, pour quelque peu rebrousser chemin après lecture de la carte. Je prendrai le Petit pour le Grand Astazou! Mais avant, on doit passer par le Lac glacé, qui porte bien son nom, avec un cheminement assez plat, le temps d'observer le refuge de Tuquerouye,
Photo 4: Le refuge de Tuquerouye (2666m), voie d'accès la plus facile depuis le versant français, surplombant directement le Lac glacé.
qui le surplombe depuis la brèche du même nom et on attaque l'ascension par des pentes relativement douces, avant les derniers passages plus étroits sur le crête d'abord du Petit Astazou (3012m) puis plus aisée, via le Col Swan, vers le Grand Astazou (3071m).
Photo 6: Depuis le sommet du Petit Astazou, vue dans les nuages, sur le Grand Astazou.
La dernière partie nous permet d'observer avec délice les abysses du versant français avec le fameux couloir Swan, que je ne m'aventurerais pas à escalader! Je dis délice car le col Swan et l'ultime crête sont assez larges et rassurants pour servir de poste d'observation.
La descente s'est rapidement opérée sur les névés grâce auxquels on avance à fond la caisse. Petite pause repas au Balcon de Pineta puis poursuite de la descente dans les lacets du sentier où le dénivelé négatif est vite avalé.
Vous allez me dire:
-Et alors, le panorama depuis les Astazous?
-Rien. Si j'en ai pas parlé, c'est que j'ai rien vu. Les nuages sont vite montés et, en tout cas, du côté espagnol, nada. Je dis cela, car c'était ma principale motivation. Par contre, le côté français était nettement plus dégagé, depuis le Vignemale jusqu'aux cimes surplombant le Cirque de Troumouse, ainsi que le massif du Néouvielle. Mais les nuages étaient bien présents, capuchonnant les sommets. Depuis le col d'Astazou, on a une très belle vue sur le haut du cirque de Gavarnie (voir photo 7, ci-dessous).
- Alors?
- Alors vraiment, il ne faut pas entreprendre cette excursion si le temps n'est pas complètement dégagé. Ce n'est pas pour des raisons de sécurité (même si...) mais on se prive de la vue fantastique sur la face nord du Mont Perdu (au peu que j'ai pu en voir en vrai et surtout dans les livres). Il y avait donc un petit goût d'inachevé. Dommage.
Je suis arrivé au parking vers 14h où deux jeunes espagnols m'ont offert un coca, simplement. J'ai pas tout perdu.
lundi 12 juillet 2010
Cagire 1912m (Haute-Garonne)
Après avoir hésité à partir, ce 9 Juillet 2010, à cause des prévisions météorologiques (risque d'orages), des petits soucis de pied (ampoules) et l'abandon de quelques collègues, on s'est quand décidé à régler son compte à ce pic qui nargue les oreilles de Sylvain, depuis qu'il est ici. Le départ ne fut pas trop matinal, depuis le col de Mente (1349m), vers 8h45.
La première partie, jusqu'au refuge de Larreix à 1470m, dernière source d'eau, est douce, tellement douce, qu'au début ça descend, ... , le long de la piste forestière. Après le refuge, on attaque la montée, plus brusque mais pas si difficile dans les pâturages, plein ouest, jusqu'au col (1847m) entre le sommet de Pique Poque et le Cagire.
Photo1: Sur les pentes du Cagire, peu après le refuge de Larreix. "Bouge de là!"
Aujourd'hui, le temps est lourd et le vent plutôt chaud. Un jour de soleil, il vaut mieux attaquer cette ascension de manière matinale.
Une fois parvenus sur la crête, nous ne la quitterons plus. D'abord, un petit aller-retour vers l'objectif, le Cagire, avec la pause repas (depuis le départ, environ 2h de marche).
Photo 2: Ecartant aisément le danger que représentent les bêtes sauvages (heu, pas si sauvages en fait), avec au fond le Sommet de Pique Poque, nous nous dirigeons vers le sommet du Cagire.
Puis retour, vers le sommet de Pique Poque (1898m), d'où nous enchaînons nos pérégrinations, descendant vers le Col du Pas de l'âne ( 1708m). Ici, arrive le moment clé de l'itinéraire que je présente à Sylvain, semble t-il un peu fatigué, mais je ne le vois pas sur son visage:
-Sylvain, tu as le choix. Soit, on descend à gauche et on est rapidement au refuge de Larreix, comme tout le monde fait, et notamment les personnes un peu âgées que tu vois là avançant doucement...
-...
-Soit, on remonte par là, tout droit devant, en passant le Sommet des Parets (1869m) puis éventuellement le Pic de l'Escalette (1856m), ce qui nous permet de faire une boucle pour arriver à la voiture. C'est un peu plus long, mais cela nous donne le plaisir d'admirer encore le panorama, au loin, notamment, sur le pic d'Aneto et le pic du Gar, tout proche, et d'être plus tranquille, en faisant quand même une petite crête. C'est plus spectaculaire.
-Je suis un peu fatigué mais...
-C'est sûr, on peut descendre par où passe le groupe de vieux là mais...
-Bon, on prend la crête.
Photo 3: Depuis les pentes du Cagire, vue sur le Sommet des Parets, au milieu, et le Pic de l'Escalette, à gauche.
On continue donc par la crête, passant le premier pic mentionné, avec une petite montée, il est vrai quelque peu accentuée, pour déboucher face au Pic de l'Escalette que nous n'escaladerons pas pour des raisons que vous comprendrez aisément avec les photos.
Photo 4: Voilà de vraies bêtes sauvages! Alors, on les laisse tranquilles, sans s'approcher du pic de l'Escalette, où elles sont.
Sur le chemin du retour, en vue de la Cabane de l'Escalette (1598m), un couple de retraité, nous aborde, en nous demandant si nous avions dormi là. Drôle de question, non? La descente vers le col se fait sans problèmes, depuis la cabane, à travers la forêt, jusqu'à la voiture. Nous aurons marché environ 3h50, peut être faut-il compter 4h30 pour les marcheurs non-habitués. Ceci dit, ce que je raconte ne m'engage en rien. Personnellement, c'est le genre de ballade que j'aime faire ou refaire en y amenant des amis.
La première partie, jusqu'au refuge de Larreix à 1470m, dernière source d'eau, est douce, tellement douce, qu'au début ça descend, ... , le long de la piste forestière. Après le refuge, on attaque la montée, plus brusque mais pas si difficile dans les pâturages, plein ouest, jusqu'au col (1847m) entre le sommet de Pique Poque et le Cagire.
Photo1: Sur les pentes du Cagire, peu après le refuge de Larreix. "Bouge de là!"
Aujourd'hui, le temps est lourd et le vent plutôt chaud. Un jour de soleil, il vaut mieux attaquer cette ascension de manière matinale.
Une fois parvenus sur la crête, nous ne la quitterons plus. D'abord, un petit aller-retour vers l'objectif, le Cagire, avec la pause repas (depuis le départ, environ 2h de marche).
Photo 2: Ecartant aisément le danger que représentent les bêtes sauvages (heu, pas si sauvages en fait), avec au fond le Sommet de Pique Poque, nous nous dirigeons vers le sommet du Cagire.
Puis retour, vers le sommet de Pique Poque (1898m), d'où nous enchaînons nos pérégrinations, descendant vers le Col du Pas de l'âne ( 1708m). Ici, arrive le moment clé de l'itinéraire que je présente à Sylvain, semble t-il un peu fatigué, mais je ne le vois pas sur son visage:
-Sylvain, tu as le choix. Soit, on descend à gauche et on est rapidement au refuge de Larreix, comme tout le monde fait, et notamment les personnes un peu âgées que tu vois là avançant doucement...
-...
-Soit, on remonte par là, tout droit devant, en passant le Sommet des Parets (1869m) puis éventuellement le Pic de l'Escalette (1856m), ce qui nous permet de faire une boucle pour arriver à la voiture. C'est un peu plus long, mais cela nous donne le plaisir d'admirer encore le panorama, au loin, notamment, sur le pic d'Aneto et le pic du Gar, tout proche, et d'être plus tranquille, en faisant quand même une petite crête. C'est plus spectaculaire.
-Je suis un peu fatigué mais...
-C'est sûr, on peut descendre par où passe le groupe de vieux là mais...
-Bon, on prend la crête.
Photo 3: Depuis les pentes du Cagire, vue sur le Sommet des Parets, au milieu, et le Pic de l'Escalette, à gauche.
On continue donc par la crête, passant le premier pic mentionné, avec une petite montée, il est vrai quelque peu accentuée, pour déboucher face au Pic de l'Escalette que nous n'escaladerons pas pour des raisons que vous comprendrez aisément avec les photos.
Photo 4: Voilà de vraies bêtes sauvages! Alors, on les laisse tranquilles, sans s'approcher du pic de l'Escalette, où elles sont.
Sur le chemin du retour, en vue de la Cabane de l'Escalette (1598m), un couple de retraité, nous aborde, en nous demandant si nous avions dormi là. Drôle de question, non? La descente vers le col se fait sans problèmes, depuis la cabane, à travers la forêt, jusqu'à la voiture. Nous aurons marché environ 3h50, peut être faut-il compter 4h30 pour les marcheurs non-habitués. Ceci dit, ce que je raconte ne m'engage en rien. Personnellement, c'est le genre de ballade que j'aime faire ou refaire en y amenant des amis.
samedi 10 juillet 2010
Comaloforno 3033m (Catalogne)
Je remets ça une semaine plus tard (le 4-5 juillet) puisque la première expérience s'est avérée concluante. J'ai donc attendu une fenêtre météo et suis retourné en Espagne, cette fois-ci côté Catalogne, en passant le tunnel de Vielha pour aller dans le massif des Besiberri. De suite, en sortant du tunnel, après peut être 500 mètres, il faut laisser la voiture, à gauche, sur un parking, tout proche du refuge de Conangles. J'ai choisi d'arriver tard pour attaquer la montée en évitant les fortes chaleurs, même si jusqu'à l'Estany de Besiberri, on reste dans la forêt, le long du torrent et des cascades. Je n'ai croisé que des randonneurs qui redescendaient, ce qui m'a laissé présager une nuit calme dans le refuge, sans trop de monde. A l'arrivée au lac, la face ouest du Pic de Besiberri nord (3014m) se découvre et on peut apercevoir le refuge au loin à flanc, qui brille au soleil (Photo 1, ci-dessus). Le lac est vraiment très beau dans son site mais aussi grâce à la couleur de l'eau, très claire, et proche du bleu turquoise, teinté de vert, comme je le vérifierai à la descente, le lendemain. Arrivé au refuge après 1h45 de montée que j'essaye de faire vite (2h30 indiqué dans le topo), le panorama sur le lac est magnifique, d'autant plus que je suis seul au refuge et qu'il y a bien le confort et les couvertures indiqués dans le Guide des 3000m, de Luis Alejos.
Photo 2: L'intérieur du refuge de l'Estanyet de Besiberri
Photo 3: Le refuge de l'Estanyet de Besiberri et l'Estany au loin.
Départ au petit matin, 6h15, on commence par la montée au dessus de l'Estanyet de Besiberri pour arriver aux premiers névés vers 2500m. Le premier objectif de la Collada d'Abellers à 2883m est en vue et je suis obligé de chausser les crampons car la neige est dure et la dernière pente sous le col raide et donc potentiellement dangereuse si on n'est pas équipé, malgré les traces. On peut observer, en montant peu avant la dernière partie sur la gauche le couloir montant vers les Besiberri du milieu (même situation que la Punta Passet pour leur altitude, voir plus loin) qui n'apparaissent pas si difficiles.
Photo 4: La Collada d'Abellers, droit devant! La pente qui monte sur la gauche depuis la collada conduit au Besiberri sud.
Du col, se dégage sur la gauche, la ligne de crète que composent le Besiberri sud (3030m), la Comaloforno et plus loin la Punta Passet (3002m, d'après le guide, mais 2997 d'après l'institut cartographique catalan). Evidemment, j'ai pris cette dernière, pour mon objectif, et ce n'est qu'en arrivant au sommet, après avoir marché un peu plus de temps que ne l'indiquait le guide, à travers quelques couloirs croulants et une dernière partie un peu engagée ("corde pouvant être utile" d'après le guide), me retournant et constatant que j'avais deux sommets plus hauts que la position sur laquelle j'étais, que je me suis dit: "Euhh, es-tu vraiment sûr d'être arrivé à la Comaloforno? Et bien...non".
Photo 5: Le Pic de Comaloforno au centre et à droite la Punta Passet. Vue depuis le Pic de Besiberri sud.
Donc j'ai fait chemin inverse et gravi l'objectif initial sur lequel je ne suis pas resté longtemps, enchaînant vers le Besiberri sud, sur lequel, là, j'ai pris du temps. Le panorama est fantastique et la vue sur le massif de l'Aneto tel un spectateur en tribune d'honneur. (Photo 6, ci-dessous)
Il est temps de redescendre, de remettre les crampons, d'attraper des ampoules car mes chaussures ne sont pas forcément des plus adaptées et récentes. J'arrive à la voiture vers 14h après avoir discuté avec un couple de jeunes de Barcelone qui n'avait pas trouvé le refuge, éclairé un temps (oui, il fallait bien dormir...) dans la nuit grâce aux panneaux solaires (j'avais vu les lumières au loin...eux aussi!) et cheminé à pas un peu plus lent. Du coup, j'ai du temps pour faire sécher mes ampoules, je fais donc le blog...
Garmo negro 3051m (Aragon)
Le 26 juin 2010, pour débuter la saison, après un printemps humide et frais, j'ai choisi d'aller gravir un des 3000 les plus accessibles des Pyrénées espagnoles, au départ de la station thermale de Panticosa (1630m) en Aragon.
La poursuite de l'ascension s'est déroulée sans difficultés, du coup, j'ai enchaîné avec l'Algas norte (3032m), simple proéminence sur la crête, puis l'Algas (3036m) et l'Argualas (3046m), dont les derniers pas nécessitent un peu plus d'attention.
Le cheminement sur la crête (ou proche de) s'est enchaîné tantôt sur des passages déneigés (re-descente du Garmo negro) soit sur les champs de neige (pratique pour la re-descente finale). La quantité de neige conséquente a permis à un skieur de laisser des traces bien visibles sur le Garmo negro. Depuis le sommet de ce dernier, la vue sur la face sud des Pics d'Enfer (3083m) est impeccable mais je me suis dit que j'allais tout de même attendre la fonte des neiges pour entreprendre la montée par le couloir..., si je devais envisager son ascension!!!
Beaucoup de monde commençait à arriver vers 9-10h
Photo 4: Depuis le Garmo negro, vue sur le massif du Balaïtous, au centre, les Frondella à gauche, et la pointe du Palas qui émerge encore plus à gauche.
Arrivé la veille au soir, j'ai dormi à la Casa de Piedra, refuge au départ du sentier. Le bâtiment est situé un petit peu à l'écart de la station, et offre un bon confort et un accueil agréable pour un prix de 14,5 euros pour la nuit, couverture fournie bien sûr (tél 34 974 48 75 71). Sa situation est vraiment stratégique.
Le départ fut matinal car la nuit a été courte: dormir en refuge sans le concert des locomotives n'est pas une vraie nuit en refuge. Donc départ juste après le lever du soleil (5h45). J'avais envie d'en découdre alors j'ai pressé le pas et me suis trouvé seul. La neige était là vers 2500m. Je n'ai pas mis les crampons bien qu'ils soient dans le sac. Forcément, j'ai été trempé rapidement. La neige n'était pas trop dure et cela a continué jusqu'au sommet. Le temps est magnifique, à l'exception d'un petit passage nuageux après la dépression du Collado de las Argualas (2860m).
Photo 1: Depuis l'Algas nord (3032m), vue sur la dépression du Collado de las Argalas, à gauche, le Garmo negro et au fond, tel une citadelle, le massif du Vignemale.
La poursuite de l'ascension s'est déroulée sans difficultés, du coup, j'ai enchaîné avec l'Algas norte (3032m), simple proéminence sur la crête, puis l'Algas (3036m) et l'Argualas (3046m), dont les derniers pas nécessitent un peu plus d'attention.
Photo 2: Depuis l'Algas norte, vue sur le Pic d'Algas à droite et le Pic d'Argualas.
Le cheminement sur la crête (ou proche de) s'est enchaîné tantôt sur des passages déneigés (re-descente du Garmo negro) soit sur les champs de neige (pratique pour la re-descente finale). La quantité de neige conséquente a permis à un skieur de laisser des traces bien visibles sur le Garmo negro. Depuis le sommet de ce dernier, la vue sur la face sud des Pics d'Enfer (3083m) est impeccable mais je me suis dit que j'allais tout de même attendre la fonte des neiges pour entreprendre la montée par le couloir..., si je devais envisager son ascension!!!
Photo 3: Depuis l'Algas norte, vue sur la face sud des Pics d'Enfer, à droite le Garmo negro.
Beaucoup de monde commençait à arriver vers 9-10h
Photo 4: Depuis le Garmo negro, vue sur le massif du Balaïtous, au centre, les Frondella à gauche, et la pointe du Palas qui émerge encore plus à gauche.
Re-descente sans problèmes puisqu'à 11h45, j'étais à la voiture.
Photo 5: Vue plongeante sur le lac de la station thermale de Panticosa et donc de l'itinéraire emprunté, passant un peu sur la gauche de la photo.
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