Ils sont les sommets de plus de 3000 mètres (vive la Révolution française) les plus méridionaux du massif des Posets dans les Pyrénées aragonaises. Et vu la longueur de leurs accès par le sud, en venant du puerto de Saunc, à 1999 mètres d'altitude (au bout d'une très longue piste depuis le village de Plan, mais elle est bétonnée depuis le village de Chia, versant Benasque) puis bien plus haut, sous les sommets, une mer d'éboulis (mais le paysage rencontré était bien indiqué dans le Guide des 3000 de L.Alejo), on se dit que le chemin sera fastidieux et qu'il n'y aura pas grand monde. A la limite, si ces sommets ne dépassaient pas la limite fatidique, irait-on se perdre par là?
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Photo 1: Le versant est du puerto de Saunc ou Sahun (celui-ci est au bout de la piste, au fond à droite), avec ses pâturages encore bien exploités, et le pico de Chia (2517 m) au fond. la montagne ce jour là était encore parcourue par des troupeaux de vaches et de nombreuses brebis. |
En fait, on a là un cheminement qui offre une grande variété de situations et de très beaux paysages. Une course qui nécessite un temps stable et une habitude de la pratique de la haute montagne pyrénéenne, même si pour le pic d'Eriste sud, il n'y a pas de réelles difficultés techniques. On peut envisager de gravir les deux sommets car vraiment le pic d'Eriste sud est très proche du chemin pour aller au pic central. Mais on peut se contenter d'une partie de l'itinéraire pour quand même voir de belles choses, voir même de simplement passer la fin de la journée au départ, au puerto de Saunc pour profiter des variations dans les tons d'une montagne pastorale décidément très belle et vivante. Ce fut une très belle surprise que les endroits visités. Alors le récit pour cette fois ressemblera davantage à un diaporama.
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Photo 2 : Le fond de l'ibon de Barbarisa (vers 2310 m) et les ibonets de Barbarisa. |
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Photo 3 : Depuis le collado de Pardines (2538 m, 30 minutes au dessus de l'ibon de Barbarisa), plein est, vue sur le si joli ibon de la Ribareta (sur une autre carte, il est nommé ibon del paso de las bacas, ambiance pastorale garantie). Franchement, on aurait eu envie de poursuivre dans cette vallée. Le contre-jour de la photo ne permet pas de se rendre compte du bleu tropical de l'eau du lac. Le massif de l'Aneto est au fond. |
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Photo 4 : En ayant laissé le sentier qui descendait vers l'ibon de la Ribareta, on file vers le nord, à flanc, suivant les cairns et des sentiers de chèvres, on passe à proximité de deux premiers laquets vers 2586 m. Toujours avec le pic d'Aneto en fond d'écran. |
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Photo 5 : Le pic d'Eriste central est là couronnant le champ d'éboulis. Pour parvenir au sommet, il faudra rejoindre la porteille de droite, dans un terrain un peu instable. Le chemin passera ensuite derrière pour remonter un couloir qui donne sur le versant ouest, nettement plus raide... Les cairns ne sont pas toujours bien visibles sur la portion dans les éboulis. |
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Photo 6 : Avant d'attaquer l'ultime couloir qui mène au sommet de l'Eriste central, vue sur l'ibon Chelau (2805m) et la pica Sierra (2884m). | |
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Photo 7 : Depuis le pic d'Eriste sud, 3045m, vers l'est (plus ou moins...), la mer d'éboulis et l'ibon de Bagueña (vers 2470 m). Le pic d'Aneto est au fond, à gauche. |
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Photo 8 : Sur la piste, qui rentre au puerto de Saunc depuis la cabane de Barbarisa. Le camion semblait amener des brebis et non pas les rechercher : ça m'a laissé perplexe, si tard dans la saison. |
Je conclurai en disant que l'on peut venir pour visiter des sommets de plus de 3000 mètres mais qu'on y reviendra probablement pour visiter les nombreux lacs, la vie pastorale et les sommets moins hauts de la région. Ou simplement depuis le puerto de Saunc, regarder le paysage pastoral en fin de journée. On pourra poursuivre chez soi avec la lecture de la publication de la thèse de 3ème cycle du géographe Max Daumas
La vie rurale dans le haut Aragon oriental (un peu ancienne, 1976, un peu longue plus de 700 pages mais on n'est pas obligé de tout lire...),
Un géographe dans les Pyrénées aragonaises (Avec B.Bennassar) ou les ouvrages de Severino Pallaruelo (même si c'est pas tout à fait que cette même région), notamment le
Pastores del Pirineo ou
Tristes montagnes (mais c'est vraiment triste...).
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