lundi 14 novembre 2022

Même à Saint-Dizier... (Les Pyrénées) Avec "Belle et Sébastien, nouvelle génération" (le film)

     Alors que le relief et le paysage environnants de la plaine entre la Marne et la Haute Marne sont assez peu accusés (mais absolument pas dénués d'intérêt) et qu'on est loin de nos montagnes, on pourra, depuis le beau complexe de cinéma Ciné-quai de Saint-Dizier (52), regarder finalement le film Belle et Sébastien, nouvelle génération de Pierre Coré avec un oeil plus complaisant et les immenses panoramas et magnifiques paysages pyrénéens du film feront, de si loin, franchement leur effet. C'est un film grand public pour enfant certes et, si certaines ficelles de l'histoire m'ont paru un peu grosses pour un adulte, il reste quelques belles scènes réellement touchantes comme celle du face à face entre la mère de Sébastien et la louve allaitant ses petits ou quelques-unes autres... On pourra verser une larme aussi quand la grand-mère de Sébastien s'avouera que c'est peut-être la dernière montée en estive de sa vie, le spectateur transpirant dans son siège s'imaginant peut-être lui-même en même temps ne pouvant plus revenir dans ses chères montagnes.

    Cette énième adaptation du roman de Cécile Aubry Belle et Sébastien pose notamment comme originalité de placer l'histoire dans les Pyrénées alors que le roman et les autres diverses versions sont alpins. Une exception notable cependant est l'adaptation en série anime japonaise Meiken Jori, littéralement Jolie, chien fidèle, diffusée pour la première fois sur la NHK en 1982 puis au Québec et en 1983 sur Fr 3, basée sur 52 épisodes de 24 minutes chacun. Même si l'histoire de Belle et Sébastien aurait été inspirée à Cécile Aubry lors d'un séjour à Cauterets.

    À  l'issue de la séance, aussi, on pourra se dire que, au-delà de certaines problématiques abordées de manière plutôt efficace pour un public jeune comme le problème de l'eau, les excès du tourisme, les néo-ruraux, la vie pastorale..., les Hautes Pyrénées dans lesquelles le film est tourné et l'histoire se passe, seraient une destination de vacances idéales. Tout est mis en avant pour montrer en effet les magnifiques paysages de la haute vallée du gave de Pau et beaucoup y reconnaitront des lieux qui leur sont familiers comme la vallée de Barèges et le col du Tourmalet (en plongée), les hauts du cirque de Gavarnie avec la Brèche de Roland et les hauts sommets à plus de 3000 mètres (panoramique et parfois contre plongée) qui nous dominent donc. Mais aussi les activités que les touristes pourraient y faire sont représentées. Ce qui est appréciable reste qu'on se rend compte rapidement que cela se passe dans les Pyrénées mais que l'on ne le rappelle pas de manière ostentatoire et répétitive. Voilà, les paysages sont justes beaux, et la région Occitanie qui a participé au financement l'a bien compris.

    Les Pyrénées n'y sont pas représentées comme un espace totalement sauvage, même si le retour du loup pourrait le laisser croire alors que nos héroïnes luttent pour ne pas laisser l'exploitation et l'élevage périr. Mais peut-être, n'est-ce une étape dans cette direction. Cependant les images d'animaux sauvages sont belles et on peut penser que la collaboration de Vincent Munier n'y est pas pour rien. On fera tout de même attention à ne pas prendre les Patous pour de grosses peluches même si on aimerait bien aussi les prendre dans nos bras. Ce sont d'abord des chiens de protection des troupeaux et non de berger pour ramener les bêtes. Courageux, ces chiens ne se défilent pas face au danger que pourrait représenter une attaque d'un ou des loups ou voire pour certains des ours... Le stress du troupeau de brebis qui sent le danger de l'attaque imminente est mis en scène de manière plutôt réaliste par exemple. La fin est un peu probablement inutile...

Les airs de la chanson de Gaétan Roussel Il y a dans la bande originale arrivent aussi à bon compte.

Alors voilà qu'un film projeté dont l'histoire se passe dans les Pyrénées nous permet aussi de visiter en même temps, le complexe de cinéma construit dans l'ancienne usine Miko (oui oui les crèmes glacées...) dont on a gardé simplement sa tour des années 30 dans laquelle on a placé un mini musée très intéressant sur la famille Ortiz et l'entreprise Miko, toujours présente dans la ville de Saint-Dizier dans le nord est de la France.


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