L'endroit est connu de beaucoup et pour cause. En partant du parking du col du Puymorens (1915m), il n'y a qu'à remonter la vallée de la Coume d'En Garcie et de son torrent l'Exergue qui se jette dans l'Ariège juste en amont de l'Hospitalet près l'Andorre. En deux heures, plus ou moins, à ski, vous serez au sommet, contemplant le vaste panorama sur les hautes montagnes de la haute vallée de l'Ariège, la station de ski de Porté-Puymorens, le port d'Envalira et même au loin au nord, quelques monts du Massif Central, difficiles à identifier ceci-dit, et la plaine de l'Ariège. Les pic Pédrous et de la Coume d'Or sont en face majestueux, mais pour ce dernier, dans un enneigement insuffisant ce jour pour y accéder à ski... Il est vrai que les perpétuelles pluies de ce début de semaine ont bien fait fondre le manteau neigeux, mais avec les gelées nocturnes depuis et le beau temps, la neige s'est transformée et on se croirait en un beau mois d'avril.
Photo 2 : Depuis le sommet de la Tossa Rodona. Vue sur le pic Pédrous (2842m) et le pic de la Coume d'Or (2824m) à droite. |
Photo 3 : L'étang de la Coume d'Or, depuis la porteille de Cortal Rosso |
Ce site pourrait presque fonctionner comme une station verte tant la pratique de pleine nature est aisée et agréable. Vous n'y serez donc pas seuls, et de nombreux randonneurs à raquettes vous côtoieront... Pour eux, c'est quand même plus long... Il faudrait simplement qu'un investisseur reprennent les murs des vieux hôtels du col (mais je crois qu'un projet est en cours) pour en faire une infrastructure d'accueil. Le parking est plein et montre la connaissance de ce lieu et sa fréquentation (espagnols comme français) pour les pratiques de plein air avec un enneigement souvent garanti. De la porteille de la Coume d'En Garcie, le sommet de la Tossa est ensuite tout près à moins de 10 minutes, à gauche en montant. Vous pouvez également choisir d'ajouter, en un petit quart d'heure, une prolongation vers l'étang de la Coume d'or, juste en contrebas de la porteille de Courtal Rousso au sud ouest. En tout cas, mais cela n'engage que moi, c'est une vallée idéale pour l'apprentissage du ski de randonnée, car par temps clair, pas besoin de balises GPS ou de GR... Le seul élément qui a été pénible, fut d'entendre, de temps en temps, la sono de la station de Porté jusqu'à assez haut dans la montagne. Pour tout dire, cela me semble vulgaire et même d'un autre temps. On n'en a pas besoin pour amener des gens dans ces espaces...
En fait la descente est surtout intéressante dans la partie supérieure de la vallée car la première partie reste assez peu pentue, jusqu'à un peu avant le parking final de la piste qui monte rive droite au pied du petit lac dont je ne connais toujours pas le nom car je ne sais même pas s'il y en a un (pas sur la carte IGN en tout cas). Mais on y trouvera tout de même du plaisir à descendre à travers les sapins. À titre personnel, j'ai préféré (comme beaucoup) passer par la rive gauche car elle reste en cette saison longtemps à l'ombre ce qui garantit quelque peu du risque des avalanches, ce qui n'est pas le cas de l'autre côté où une belle coulée, avec toute l'épaisseur du manteau neigeux, en plaque, s'est détachée depuis le pic Mercader, dévalant tout le versant et s'arrêtant à quelques mètres de la piste.
Ce site du col du Puymorens est un site historique de la pratique du ski dans les Pyrénées catalanes et ariégeoises. D'une part, il est cerné par les deux gares de l'Hospitalet près l'Andorre et Porté-Puymorens de part et d'autre du tunnel ferroviaire et les premiers skieurs avant la Seconde Guerre mondiale pouvaient venir à ski depuis les gares, la première route ayant franchit le col en 1914. D'autre part, vous apercevrez en montant par le côté ariégeois les vestiges d'un des premiers téléskis de la station qui date de l'après-guerre et dont la station de départ toute rouillée, est bien visible non loin de la route. Enfin, un petit téléski, artisanal, j'oserai dire, est toujours présent à droite sur la montée toujours par le côté ariégeois, peu avant le col en contrebas. C'est ici personnellement, que sont localisés mes premiers émois alpins mais surtout je suis loin d'être le seul dans ce cas-là. Pour cela, il est très intéressant de regarder/lire le DVD/livre Filmer les Pyrénées : une montagne au fil des saisons, à partir de films amateurs et documentaires d'archives privées, s'organisant autour des activités humaines (le tourisme et les sports d'hiver notamment).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire