Le pic Russell est le sommet de plus de 3000 mètres le plus éloigné vers le sud-est sur la ligne de crête qui passe par le pic d'Aneto, point culminant des Pyrénées, dans le massif de la Maladeta. Sa forme n'est pas des plus spectaculaires mais son ascension n'en est pas moins intéressante avec depuis son sommet une belle vue sur le
pic d'Aneto (où il y avait du monde bien sûr ce jour là, alors que j'étais seul et tranquille là où j'étais...) et le pic des tempêtes, et la visite sur les étangs de Llosars si on décide de monter par le refuge de Coronas.
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Photo 1 : Depuis le sommet du pic Russell, vue vers le nord-ouest, d'abord le pic de Margalide (3241m), puis le pic des Tempêtes (3290m), l'Epaule d'Aneto (que l'on discerne à peine derrière, 3350m) et le pic d'Aneto (3404m). |
Le chemin est bien indiqué jusqu'aux étangs et, pour la suite, il faudra suivre les cairns en remontant le large versant à gauche, orienté globalement au sud, visant la brèche de Russell. Sous celle-ci, pratiquement, commencera la seule petite difficulté du jour. Le sentier (à ce moment-là, on peut presque parler de sentier, après avoir traversé des éboulis) monte sur une sorte de corniche qui arrive, en diagonale, via un dernier couloir, assez raide et un peu aérien sur la fin sur la croupe du sommet. Le
Pyrénées guide des 3000 de L.Alejo donne 2h15 pour le refuge puis 3h30 pour le sommet.
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Photo 2 : A une heure matinale, droit devant sur la ligne de crête la brèche de Russel et à droite le pic du même nom. A gauche, qui dépasse à peine, le pic de Margalida (3241m) puis le Pic des Tempêtes (3290m). |
Pour se faciliter l'ascension, on pourra passer la nuit au
refuge de Coronas (agréable d'ailleurs) et éviter de se taper les 9 kilomètres de piste qui montent depuis le parc de campement au bout du barrage (embalse del paso nuevo), au dessus de
Benasque. Car franchement au retour, ça m'a parut bien long. Cela vous laissera le temps de regarder sur le versant opposé la succession assez impressionnante de couloirs d'avalanches qui coupe la forêt. Mais on ne peut pas tout faire et comme la veille plutôt que de monter au refuge, j'ai préféré aller manger des pinxos et boire un verre à la Taverne des Gascons (Taverna Deth Gascon) que j'adore, à Vielha, je suis arrivé tard au parking. Il a fallut essayer de dormir, dans la fiat panda... et puis partir à la frontale à 4h45. A la descente une petite pause à l'étang de LLosars (le grand et profond), pour faire tremper pendant vingt cinq minutes les cuisses complètement cuites (au sens cramé) par une ballade en montagne en petit short de (branleur) sans crème la veille. J'aime bien ce lac car les parois de granit qui tombent dans l'eau directement m'impressionnent toujours (ça me rappelle parfois la Corse) et j'imagine la profondeur du bassin dans lequel je n'irai pas nager. J'imagine toujours aussi des glaçons en forme d'ailerons de requins qui pourraient circuler à la surface mais en ce jour mes cuisses radioactives auraient pu être trempées dans n'importe quel lac gelé (en fait pas trop car la glace... n'importe quoi...). Au niveau du déversoir, l'espace est plus paisible avec des pelouses et des fleurs et la vue qui ouvre sur la vallée en aval plus pastorale et forestière et le pics de Vallibierna en face. C'est une bonne transition avant ou après le caractère minéral de la partie supérieure de l'ascension. Ce matin-là, j'ai croisé une troupe d'isards... Et au bord du lac en descendant j'étais bien.
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Photo 3 : Depuis le sommet, vue sur l'antécime du pic Russell (3205m), du nom du fameux pyrénéiste. |
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Photo 4 : La partie finale du couloir montant au sommet. En regardant bien, vous trouverez le cheminement sur la corniche. Pour le départ de cette dernière partie, il faut bien aller au pied de la brèche Russell. Sinon vous risquez d'arriver trop bas, au pied de la paroi en pensant pouvoir passer sur des petites cheminées qui ne sont pas bien sûr l'itinéraire. |
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