mercredi 12 juin 2024

Le sommet de Cornudère (1561m), en boucle depuis la fontaine de l'Ours

               En ce printemps très humide et quelque peu frais, une belle fin d'après-midi est l'occasion rêvée pour entreprendre cette boucle d'environ 3 heures qui permet de grimper sur la crête de Cornudère depuis le parking de la Fontaine de l'Ours à 1190 mètres d'altitude, au dessus d'Arbas (31). Le début de l'itinéraire est raide dans la hêtraie mais permet rapidement de se rendre sur le sommet (en 1h15 indiqué par les pancartes) par des chemins entièrement balisés. L'ambiance sera clairement verdoyante et le cheminement sur la crête permettra d'observer longuement le panorama sur les montagnes du Couserans, mais d'une manière générale sur un vaste ensemble qui court du massif de la Tabe jusqu'au pic du Midi de Bigorre, en passant par la Maladetta et les Monts du Luchonais, ainsi que le Cagire tout près. Clairement aussi ce petit massif est un belvédère étonnant et remarquable. Par temps de brouillard, par contre, l'itinéraire peut s'avérer plus aventureux, malgré l'absence de difficultés techniques.

Photo 1: Au premier plan, le fameux trou de l'Église, la cabane de Cornudère juste au dessus, au second plan les montagnes du Mourtis et tout au fond à gauche, la Maladetta.

               Pendant une petite heure ensuite, après s'être rendu au sommet de Cornudère, on suivra la ligne de crête passant par le Tuc de Tucol (1579m)  et le caps des Tèches (1564m) avant de redescendre vers la cabane de Roque Pi (1400m) et regagner le parking par la longue piste forestière. En cette fin d'après-midi du  vendredi 7 juin, je n'aurai rencontré quasiment personne aussitôt le parking délaissé, et c'est aussi ce que j'étais venu chercher sur ce parcours qui sur les belles journées de fin de semaine printanières peut être assez fréquenté. On se fera discret pour avoir peut-être la chance d'observer la faune sauvage, ici un chevreuil qui s'enfuit. Une fois sorti de la forêt, on se pense alors facilement au dessus du monde en parcourant la large ligne de crête à l'ambiance pastorale, avec la vue sur le massif pyrénéen au sud et le piémont et la vallée de la Garonne, au-delà du raide versant nord. On constatera aussi, avec une certaine surprise qu'au pied du sommet de Cornudère, à proximité de l'imposant trou de l'église, la cabane pastorale de Cornudère semble attendre tranquillement la montée des troupeaux et des patous pour l'estive annuelle. Le nom de Cornudère (de corne) pour la cabane et le sommet (un doux mamelon) semble attester de l'activité pastorale ancienne, entre Comminges et Couserans, pour les bêtes à corne. En comparant avec de vieilles photos aériennes des années 50, on se rendra aussi bien compte d'à quel point ces estives sommitales étaient bien plus étendues et les forêts clairsemées. Ce trou de l'église est une large doline c'est à dire une dépression circulaire formée dans un substrat calcaire à cause de l'érosion ou de l'effondrement d'une cavité souterraine. Le mot est d'origine slave puisqu'en polonais, croate ou russe dolina signifie vallée. Donc cette formation, si elle peut ressembler à un cratère n'est en rien volcanique.

Photo 2 : Le sommet de Cornudère, vue depuis le haut du trou de l'Église et le sentier qui file vers le Tuc de Tucoul (dans le dos du photographe). Au fond à droite, le Cap de Bouirex (vallée de Bethmale).


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