lundi 23 mai 2022

Le Pic (ou puig) des Bésineilles (2632m) en boucle depuis l'étang des Bésines.

Le jaune des genets en fleur était omniprésent ce samedi sur les versants au soleil et contrastait avec toutes les nuances vives des verts des arbres de la vaste forêt qui peuple cette belle vallée des Bésines en Haute Ariège. Les influences méditerranéennes y franchissent aisément les crêtes catalanes avec ses pins à crochets, parsemant ainsi la partie supérieure de la vallée. À cela on ajoutera le vacarme vrombissant des torrents dont le débit printanier était assez impressionnant. 

Photo 1: En aval de l'étang des Bésines, vue au fond de la vallée du pic des Bésineilles.

La vallée des Bésines était donc l'endroit idéal pour fuir des chaleurs estivales devenues printanières. Au départ de l'Hospitalet près l'Andorre (1440m) plus haut village ariégeois, en remontant la vallée boisée des Bésines, on arrive vite à l'étang et barrage du même nom (1976m) sur la commune de Mérens les Vals. À partir de là, le pic des Bésineilles est en ligne de mire au fond de la vallée sur la crête frontière avec le département des Pyrénées Orientales, et on pourra choisir d'en faire l'ascension par un itinéraire qui forme une boucle. On montera ainsi par le sud et les jolis étangs de Moulsut pour redescendre au nord et rejoindre le col de la Coume D'Agnel à 2487m reprenant ainsi le GR10 qui nous ramène à l'étang en passant par le refuge gardé des Bésines. L'ascension s'est faite hors sentier sur un versant un peu raide au milieu des névés tandis que la descente sur la coume d'Agnel était plus douce.

Photo 2: Depuis le sentier qui descend depuis le refuge, vue sur l'étang des Bésines, bien rempli ce jour,  et la crête de la Soulane d'Andorre tout au fond. Sur la rive gauche du ruisseau des Bésines, sur l'ombrée, le bois long (composé essentiellement de pins à crochet, parsemé de bouleaux, sorbiers et landes à rhododendrons pas encore en fleurs) aujourd'hui symbolise bien la phase de reconquête de la forêt, autrefois utilisée pour le charbonnage, sur des zones de pâture beaucoup moins fréquentées. À droite, au pied du versant de la rive droite, sur la Jasse (endroit où se réunissait le troupeau pour la nuit) du Pla, on pourra noter l'ancien refuge des Bésines, aujourd'hui simple cabane pastorale. L'activité pastorale se situe principalement aujourd'hui sur ce versant de la rive droite.

Depuis le sommet, la vue portait vers l'est jusqu'au Canigou qui se plaçait dans le prolongement de la vallée de la Grave au nord du pic Carlit bien visible de l'autre côté de l'étang du Lanoux, assez vide. Cette partie de la haute vallée du Carol était encore bien enneigée. Vers l'ouest, le pic d'Auriol bouche un peu la perspective mais l'ouverture de la vallée permet d'avoir une belle vue sur la crête de la Soulane d'Andorre.

Photo 3: Depuis le sommet, vue sur le massif du pic Carlit (2921m) au centre et point culminant des Pyrénées orientales. L'étang du Lanoux, avant d'être rehaussé par un barrage achevé en 1960, était déjà, le plus grand lac des Pyrénées.

L'ensemble n'est pas vraiment difficile (aller jusqu'à l'étang des Bésines peut être un but de ballade familiale en à peine deux heures), certains le trouveront un peu long depuis l'Hospitalet mais par temps clair, franchement c'est assez facile de s'y retrouver et cela permet un bon exercice de lecture de carte topographique ou simplement de recherche d'itinéraire à vue in situ. On n'a pas toujours besoin de ces conneries de GPS...

On se mettra presque à regretter l'enneigement qui ne permettra pas de voir l'eau cristalline des étangs de Moulsut encore gelés, mais c'était pratique pour la descente au retour dans le vallon de Coume d'Agnel. On reviendra, ce n'est qu'à 3 heures de marche (même pas probablement...) 

Photo 4 : lLes étangs de Moulsut adossés au versant du pic Pédrous (2842m). Avec de vieux souvenirs automnaux, on se remémorera la clarté des eaux. Pour y accéder, on laissera le sentier du GR10 au niveau de la jasse de Besineilles pour suivre des sentes de bétail qui coupe les rhodoraies qui ont nettement colonisé le versant de l'ombrée (au nord) depuis quelques décennies.


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