Voilà une ballade qui s'en être exceptionnelle sort quelque peu des sentiers battus car même si on trouvera sur le net pas mal d'indications, concrètement sur place (je connais assez bien l'endroit depuis ma tendre enfance...), il n'y a pas foule (même si le refuge des Bésines a accentué notablement la fréquentation de la vallée). Pour être d'accord avec cela, il faudra accepter de remonter dans une première partie un sentier qui peut être, lui, assez fréquenté, celui qui mène au barrage et refuge des Bésines, au dessus de L'Hospitalet près l'Andorre (1440m), dans la haute vallée de l'Ariège.
Celui-ci démarre au centre du village près de la fontaine juste au dessus du
gîte (dans l'ancienne gendarmerie). On reste majoritairement dans la forêt jusqu'au barrage : d'abord les feuillus entre les lacets de la RN20 puis les épineux, du sapin au pin, à l'exception de la jasse de Bessateil (une jasse est un espace herbeux plus ou moins plat et souvent clos par un muret de pierre sèche. Le bétail y était réuni la nuit sous la surveillance du patou et du berger, cf skitour.fr)
où les rhododendrons et les genêts, en ce mois de juillet se font concurrence pour savoir qui rayonnera le plus.
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Photo 1 : En se retournant, à l'entrée de la jasse (espace herbeux plus ou moins plat et souvent clos par
un muret de pierre sèche. Le bétail y était réuni la nuit sous la
surveillance du patou et du berger) de Bessateil, le 07/07. |
Dans la dernière partie, dans le bois long, le sentier est large et plat car il a été aménagé sur d'anciens petits rails qui aboutissaient au barrage. Cette année, le barrage est plein et le lac est ainsi plus beau. La zone est un peu particulière par rapport au reste de l'Ariège, car elle laisse pénétrer les influences méditerranéennes de l'est.
C'est au niveau du dit barrage (1h50) et de son abri, qu'on laissera ce chemin de ballade familiale pour traverser et aboutir sur la rive droite de la retenue (vers 1970m, tout en longueur sur 6,8 hec.). Il faut désormais remonter le champ d'éboulis qui n'est pas si austère qu'il n'y paraît pour viser la gauche, et le ruisseau, et rejoindre vers 2250 mètres la Clote Ladou.
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Photo 2 : Après avoir quitté les éboulis, à l'approche de la Clote ladou. En ce jour du 28/07, la matinée fut quelque peu maussade voire humide. Au fond, le pic Pédrous et ses 2842 mètres. |
A partir de là, il s'agit de remonter le large versant herbeux (pas mal de
gispet), qui se rétrécit presque en entonnoir vers le sommet, qui se raidit et par temps humide peut-être glissant. (
Voir photo 3 ci-dessous).
Le panorama permet d'embrasser toutes les montagnes de la Haute-Ariège jusqu'aux confins des Pyrénées-Orientales et le pic Carlit, et même le Canigou que l'on peut apercevoir dans la perspective de la vallée de la Grave. La vue sur les étangs d'Auriol sur l'autre versant est originale car étant donné la difficulté d'accès, ces étangs ne sont pas des plus connus.
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Photo 4 : Depuis le sommet du pic d'Auriol, vue sur les étangs du même nom. Le plus grand des deux est d'une superficie d'1,2 hectare. |
Enfin, pour le retour, une petite variante évitera de se taper la descente du versant sus-dit mentionné en passant sur le versant de Soula Couloumé par un petit col sur la crête à gauche en descendant (2420m), matérialisé par un petit abris en pierre. On aboutit alors sur un versant pastoral et la cabane des bergers bien visibles servira de borne et peut-être aurez-vous la chance de faire un brin de causette avec le ou la bergère. De cet endroit, on pourra toujours remonter au petit
étang de Soula Coulomé ou finalement descendre vers la Jasse du Pla, (1980m) au bout du lac des Bésines, par l'ancien GR10 (le nouveau passant plus haut pour rejoindre le
refuge gardé des Bésines). La petite
cabane qui s'y trouve peut être un charmant abris pour la nuit, plus tôt que de s'entasser dans l'usine à touriste. On gagne ensuite le déversoir et on reprend le chemin de l'aller. Voilou...
P.S.: Si vous avez le temps, prenez un repas le soir à
l'Hôtel du Puymorens, à l'Hospitalet.