article de presse dans la journal le Monde à ce propos). Bien sûr, on se trouve dans le cadre d'une station de ski et certains seront gênés peut-être par la profusion de remontes pentes et se demanderont nom de dieu qu'aller faire là-haut. Il serait bien dommage alors de renoncer à le gravir. Tout d'abord parce que le panorama y est exceptionnel. Ensuite, car le sentier qui part du haut de l'urbanisation de la station à 2500 mètres (la route est fermée à ce niveau) passe à travers les lacets de la route dans un premier temps (là aussi assez gracieux, comme un boa posé sur sa branche) et reste ensuite sur la gauche et le versant est qui donne sur la vallée d'à côté. Ainsi, on oubliera momentanément les agressions des remontes pentes et des bâtiments de la station qui date pour beaucoup des années 60. Ces dernières, c'est vrai, sont bien visibles d'autant plus que le terrain est sec et que le couvert végétal (les pelouses) est vraiment fin voire absent. Certains vous diront que la vraie ascension se fait par le versant sud depuis un des villages des Alpujaras.
Photo 2 : Logo de la marque d'eau minérale Lanjaron (village des Alpujarras). Du site, www.ideal.es/granada/noticias/201303/21/Media/Granada/logo-lj--647x350.jpg |
Mais, en ce mercredi 21 octobre, le brouillard à la montée m'a laissé dans une ambiance écossaise (pardon pour les clichés) et mon regard ne pouvait se projeter très loin. Mais finalement, un chemin bien balisé, un dénivelé d'à peine 800 mètres et voilà.
Mulhacen (3482 m), point culminant de la Sierra, la route qui transformée en piste prolonge son parcours dans le massif, les quelques petits lacs en contrebas et la station de ski ainsi que la ville de Granada bien plus bas (de laquelle part la route de 33 km qui nous permet de monter). On se rend compte alors que le versant est est bien plus abrupt. On surplombe le refuge et, en ce jour; où la neige marque le sol de manière continue à partir d'environ 3000 mètres d'altitude, l'usage des chaussures de trail était limite dans les 5 à 15 centimètres de neige d'avant le sommet. Le vent soufflait pas mal. J'ai d'abord fait un peu le malin avec mon petit short d'athlétisme (en fait on s'en fiche d'autant plus que je n'ai croisé dans la montée, dans la partie finale, qu'un couple de nordiques emmitouflés (ça avait l'air d’être des nordiques) à qui j'ai juste dit "Hola!" Ben oui, on est en Espagne...) et puis j'ai fait comme tout le monde, je me suis habillé... La côte méditerranéenne n'était pas visible en ce jour mais ce n'est que partie remise. L'ascension se fait en une demi journée. Finalement je garde l'image du massif avec ses harmonieux dégradés de marrons, auréolé d'une touche blanche. Et si vraiment l'effort vous a affaiblit, il sera toujours possible de se restaurer dans les petits restaurants le long de la route en descendant.
Photo 3 : Avouez que c'était peu engageant... |